[OS] 21 ; L'époque où tout était parfait.

Sujet: [OS] 21 ; L'époque où tout était parfait. Septembre 23rd 2009, 8:18 pm

21 ; L'époque où tout était parfait.

J’eue un léger rire, et me laissai tomber sur le lit, les yeux dans l’eau. Non, ces larmes ne reflétaient pas le rire incessant qui me secouait, mais bien la peine qui m’avait envahie des mois auparavant, et qui continuait encore de s’emparer de ma faible personne, après tout ce temps. Absurde. Ce fut le premier mot qui me vint en tête, tandis que ma vue flouée par les goûtes d’eau qui dévalaient mes joues observait les tuiles au plafond. Ces mêmes tuiles que nous avions peinturés tous les deux, ensemble. Alors que des vrais éclats de rires emplissaient joyeusement l’appartement.

Ce même appartement, que nous habitions ensemble. Qu’on avait déniché, se promenant main dans la main, dans cette fameuse 21ième rue. L’on était ce couple, que les célibataires croisent, et envient avec jalousie. L’on était ce couple, que j’aurais moi-même envié, si je nous avais croisés dans cette rue, 1 an et demi auparavant. Tout était parfait. Main dans la main, se bécotant, et se racontant des anecdotes inintéressantes (ces mêmes anecdotes, qu’il a sans doute oubliées, aujourd’hui).

- Hey ! Nous sommes le 21 juin, et là, c’est la 21ième rue ! Allez, je veux voir qu’est-ce qui se trouve là-dedans !
Et je l’avais entraîné, sourire aux lèvres, dans cette rue étroite, où nous découvrîmes, ensemble, des marchés de fruits et légumes, des petits commerces avec des appartements à leurs hauts, des cabines téléphoniques de couleurs criardes. Une rue heureuse. Tout comme nous. Et puisque nous étions heureux, rien de mieux que d’emménager dans cette 21ième rue, que l’on avait découvert un 21 juin.

J’avais véritablement eu le coup de foudre pour cette rue, et mon compagnon semblait enchanté, lui aussi, de marcher dans un endroit aussi chaleureux. Ce fut cette même journée, que l’on remarqua la petite affiche « À louer » au dessus d’un restaurant. Et ce fut aussi cette même journée que l’on visita cet appartement, et que les transactions se firent. Il était aussi enthousiaste que moi à l’idée que l’on vive ensemble. Oui, car nous étions le couple parfait, ne l’oubliez pas.

Cette même année, au mois de septembre, nous fêtâmes son anniversaire ; 21 ans. Et comme l’idée du 21 m’obsédait de plus en plus, j’avais insisté, pour que dans notre appartement de la 21ième rue, découvert 3 mois auparavant, il y ait 21 invités. Ses amis, mes amies, sa famille, ma famille. 21 personnes, lui et moi y comprit. Et si quelqu’un avait osé se décommander (ça ne s’est pas produit, dieu merci), je l’aurais remplacé, pour que ma magie du 21 ne sois pas brisée.

21 bougies sur son gâteau. 21 couverts, pour les 21 invités. Tout était parfait. Vraiment.

Absurde, me dis-je, une nouvelle fois, en comptant les tuiles au plafond. Totalement absurde.

Notre nouveau petit nid était exactement comme nous le voulions. Confortable, chaleureux, et paisible. En arrivant de ses répétitions, il s’empressait de s’incruster dans la cuisine, où je préparais le repas (qui était généralement prêt vers 21h), pour m’embrasser dans le cou, renifler l’odeur de la nourriture, et me répéter à quel point il était heureux, et qu’il m’aimait. À ce moment-là, je délaissais mes chaudrons pour l’embrasser amoureusement, et lui demander de me raconter ses péripéties du jour, ce qu’il faisait, le sourire aux lèvres.

Tout était parfait.

Jusqu’au jour où j’eue cette horrible impression que quelque chose avait changé. L’hiver rigoureux et froid que l’on venait de passer se terminait, le mois de mai faisait son chemin, et ses absences me semblaient de plus en plus longues. Longues, et douloureuses. Le repas n’était plus jamais prêt à l’heure, et la rue colorée, que j’aimais tant autrefois, me rendait désormais désespérée.

J’eue un nouveau rire, puis, j’étouffai mes pleures dans l’oreiller. Le sien.

Les mois continuèrent de passer, et la chaleur de l’été me donnait froid. Puis finalement, je le confrontai ;

- Quelque chose a changé, n’est-ce pas ?

Il avait alors tenté de m’enlacer, et avait demandé, d’une voix fausse ;
- Ah oui ? Qu’est-ce qui se passe mon cœur ?

Et comme je ne pouvais lui résister, j’avais souris, et j’avais préférer croire que je me trompais, me cachant au creux de ses bras, et l’enlaçant de toutes mes forces, comme si j’avais peur qu’il parte, et qu’il ne revienne plus jamais.

- Je t’aime. Réalises-tu à quel point je t’aime, mon chéri ?
- Oui … Je t’aime aussi…

Cette impression que tout avait changé, alors que sa routine était toujours la même, me perturbait au plus haut point. Il continuait toujours de m’embrasser en revenant –même s’il revenait plus tard, continuait toujours de me raconter sa journée – était-ce vraiment ce qui se passait ? , et avait à peu près toujours le même comportement.

Mais je savais que notre couple n’était plus aussi parfait qu’à ses débuts. Cela me paraissait tellement évidant. Un fossé se creusait entre nous deux, sans que je ne puisse exactement deviner qu’est-ce que c’était, ni pourquoi ça se passait ainsi. Et je savais, avec aucun doute, qu’il savait que je savais.

En septembre, après plus d’un an de vie commune, nous fêtâmes de nouveau son anniversaire. La magie du 21 venait de se briser ; Il avait désormais 22 ans, et je n’avais pas réussie à trouver 21 invités ; plusieurs étaient déménagés pour poursuivre leurs études, alors que certains membres âgés de sa famille étaient décédés. Oui, en 1 an, tout avait changé. Tout. Absolument tout.

Même les couleurs criardes des cabines téléphones de la 21ième rue semblaient devenir fades, au fil des mois.

Aujourd’hui, nous sommes le 21 septembre. Une journée qui aurait pu être bien ordinaire, si je n’avais pas décidé d’aller voir à son local de répétition, pour voir ce qu’il faisait, avec ses supposés amis. Une journée, qui aurait pu être bien ordinaire, si je n’avais pas trouvé mon amoureux, avec une autre femme, riant aux éclats, et se cajolant romantiquement. Une journée, qui aurait pu être bien ordinaire, si je n’avais pas vue l’amour, aujourd’hui, dans leurs yeux.

Et ce fut lorsqu’il l’embrassa langoureusement, et que je pu tout voir, tandis qu’eux ignoraient ma présence, que je su que tout était parfait. Pour eux. Pas pour moi.

Pleurant désormais à chaude larmes, et ruant l’oreiller de coup, je terminai de faire le décompte. 20. Il me semble qu’il y en avait pourtant 21 …

Ah, je me souviens désormais.
Ce fameux mois de mai, alors que j’avais observé ce changement dans notre couple, monsieur avait décidé qu’une tuile devait être réparée, et il l’avait retiré, sans jamais la remettre.

Non seulement j’étais cocue, ce qui m’arrachait les trippes, mais de plus, il était amoureux de cette inconnue. Oui, amoureux. Ce qui me tuait, tout simplement.

Alors ce 21 septembre, premier jour d’automne, à 21h21 précisément (oui, parce que j’ai voulue me faire croire une dernière fois, qu’il y a un an, le 21 juin, sur la 21ième rue, juste avant qu’il ait 21 ans, tout était parfait), je regardai pour une dernière fois mon appartement, et quittai cette 21ième rue, les larmes aux yeux.

Tout était parfait. Même mon départ, l’était.
Mais j’étais seule, et l’homme que j’aimais plus que tout au monde ne m’appartenait plus.
Je ne lui laissai même pas une lettre ; La vue de l’appartement vide lui suffirait amplement, et je savais qu’il comprendrait les raisons de mon départ, sans que je n’eusse à lui dire. Il savait que je savais.
Et je savais qu’il savait que je savais.

Je ne t’oublierai jamais,
Gustav Wolfgang Schäfer, 21 lettres.

De retour après un très long moment d'inactivité au niveau de l'écriture (que ce soit de one-shot, de fanfictions, ou même de trucs sans rapports avec Tokio Hotel.)
J'ai réalisé qu'il y avait 21 lettres dans le nom du batteur, quand je venais de terminer mon one-shot, ahah. Drôle de coiincidence !
Alors, est-ce que c'est pas trop mal ? Soyez francs, hein ^^.

C'est boooon! Very Happy

J'aime beaucoup!
T'écris vraiment bien Aly. <3

Edit > Mais pourquoi 21? XD

Je sais pas, j'ai enchaîné sur la 21ième rue, et j'me suis dit que tout pourrait être relatif à ça XD

Merci, c'est étrange comme os mais bon XD

J'trouve ça bon Aly (:
Rare que je lis, mais vue que c'est OS, c'est pas pareil.
T'es bonne =3

Ya pas déjà un Post-It pour les OS ? Laughing

Non, je l'ai déplacé (mis hors d'utilisation) y'a 2-3 mois, parce que comme c'est un forum sur TH, les OS sur TH devraient être plus mis en évidence que dans un topic commun.

Ah d'accord, bah je savais pas trop, rare également que je viens dans cette section.
M'enfin à faute de me répèter, c'est bon (:

C'est bien écrit.
L'histoire est bonne elle ma accroché rapidement et je me demandais durant toute la lecture qui était ce IL à la fin en lisant j'ai compris. ^^
J'aimais bien cet os Aly tu as toujours le don pour écrire malgré le petit lapse de temps où tu n'écrivais plus ta pas perdu le tour pour nous envoûter.

c'est bon!

tu écris si bien !

OMG Aly! T'es tellement hot!

Merci les filles ! *__*

C'était vraiment beau.
Tu écris vraiment bien Aly,
Un peu comme l'a dit Mag,
C'était ...envoûtant, simple, mais envoûtant.
Tu as beaucoup de talent, sincèrement.=)

Merci c'est vraiment gentil *__*

C'est vraiment bon Aly. (:
C'est court mais on dirait qu'en même temps non. XD
Tout le long tu texte j'me posais pleins de questions, sur ce qui était arrivé.
Tu écris vraiment bien Aly.

En plus ça fait genre 2-3 semaines que t'a écris ce texte la, mais ce soir j'me suis décidé à le lire. && j'suis pas déçu. J'trouvais que ton titre était intriguant. XD

Aonh...! C'est bon, Aly! Z'uis fière de touwa ^^

Vous êtes fines les filles ^^

C'est vraiment bon Aly !
<3

Wow, c'est vraiment bon!
Le concept, l'histoire et tout... J'adore, c'est super original et bien pensé.
Et puis, tu écris si bien! ^^

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