[Fanfiction ] By your side.

Bis die Zeit uns vergisst
CHAPITRE 36

J’ouvre de nouveau les yeux, mais il n’y a personne en face de moi. Cette chambre blanche semble me rejeter, et je ne me sens pas chez moi ici. Je ne suis pas chez moi, c’est simple. Je tourne avec difficulté la tête vers la droite, et une vieille fenêtre mal isolée me regarde. Il fait jour. Le soleil éclaire la pièce et fait de son mieux pour la rendre jolie, mais ça ne fonctionne guère. Doucement, je tourne la tête vers la gauche. Des machines partout. J’en profite pour remarquer que j’ai une jambe dans le plâtre. Qu’est-ce qui s’est passé ? Il est où, Bill ? D’une voix rouillée, je m’écris ;

« Hey … Il y a quelqu’un ? Bill ? Maman ? »
D’ailleurs, où est passé cette dernière ? Il me semble qu’il y a un siècle que je n’ai pas eu de ses nouvelles. Est-elle au courant de ce qui m’arrive ? M’a-t-elle oublié ? Ou quoi ?

Quelques minutes s’écoulent, pour qu’une infirmière entre enfin. Elle vérifie mes signes vitaux, et m’adresse un sourire, auquel je ne réponds pas. Je suis chacun de ses mouvements et gestes des yeux.

« Vous êtes sortis du coma, Mademoiselle Parker ! »
Elle se plante devant moi et me regarde. Coma ?

« Avez-vous eu des nouvelles de mes parents ? De Bill Kaulitz ? Ou de Tom ? »
Demandais-je, inquiète de ne voir personne à mes côtés. L’infirmière sourit doucement.

« Monsieur Bill Kaulitz a discuté avec vous il y a 3 jours mademoiselle, et lorsque vous avez reperdu conscience, il a resté un moment … Mais il est finalement repartie. Cependant, il a laissé une lettre. »
3 jours ? Et combien de temps étais-je dans ce coma ? Combien de temps s’était écoulée depuis que j’étais ici ?

« Mais il est partie où ? En Allemagne ? »

Elle haussa les épaules, et ouvrit le tiroir de ma table de nuit, en me donnant une enveloppe.

« Ça par contre, je n’en ai aucune idée. Tenez, c’est pour vous. Je vais vous laisser seule. »
J’acquiesçai, et elle partie.

Tremblotante, et avec peu d’habilité, je déchirai cette enveloppe, me demandant bien qu’est-ce qu’elle pouvait dire, et qui l’avait écrite. Finalement, je débutai ma lecture, avec une certaine peur, mais beaucoup de curiosité. Je fus assez soulagée de réaliser que je savais toujours lire.

Salut Alexia,

Bill m’a donné de tes nouvelles, et je suis heureux de savoir que tu te portes bien. Ce qui s’est passé n’a pas été facile ces derniers temps, je te l’accorde, et je souhaitais simplement te dire que je suis désolé. Je suis désolé de ne pas avoir été à la hauteur de tes attentes, désolé d’avoir agis comme un idiot. Je t’aime, je t’aime tellement Alexia, tu ne peux même pas savoir à quel point je t’aime. J’ai risqué ma vie pour toi… Et des séquelles en sont restées.

C’est aussi pour cette raison que j’évite de venir te voir pour le moment. Je ne me sens pas prêt. Ne t’en fais pas, je ne t’ai pas abandonné, et je pense toujours à toi. Je te promets de venir te voir bientôt. Ne fais plus jamais de conneries comme ça, ok ? Tu as inquiétée tout le groupe ! Même Georg s’est demandé ce qui t’arrivait.

Enfin … Je suppose que tu dois être assez bouleversé par tout ce qui t’arrive, car cela fait quand même plus d’un mois que tu étais dans ce coma, et je ne vais pas te troubler d’avantage. Par contre, n’oublie pas que tu peux m’appeler.

On t’aime, je t’aime,
xxx
Tom Kaulitz

Il ne me l’avait pas dis, mais il me l’avait écrit ; Il m’aimait. Je serrai la lettre très fort contre ma poitrine, sentant mon cœur battre d’une manière excessive, et je poussai un profond soupire. Je ne comprenais pas encore tout ce qui s’était passé, mais il m’avait éclairé.

Certains détails m’obsédaient, évidemment, mais j’essayai de les chasser de mon esprit. Quelles étaient ces séquelles ? Pourquoi l’empêchaient-elles de venir me voir ? Sans doute n’était-ce qu’un simple pied cassé, ou une côte fracturé, mais ça me tourmentait. Je me sentais tellement coupable ! Il aurait pu mourir ! Mais il était vivant. Il était vivant et c’était tout ce qui comptait pour moi. Je l’aimais d’un amour inconditionnel, et chaque fois que son prénom résonnait, mon cœur tremblait. Par contre, il n’y avait pas que du beau. Ce 1 mois. Ce 1 mois me brisait. J’avais perdu un mois de ma vie à vivre dans un passé malheureux, à pleurer imaginairement, à avoir mal intérieurement … Alors que tout s’était déjà passé. C’est un sentiment d’impuissance que je ne souhaite à personne. Un sentiment indescriptible, même. Et maintenant y’a cette peur qui me tenaille, cette peur qui me fait croire que je suis toujours dans le passé, et que jamais je ne rattraperai ma vie. Cette peur, que demain, lorsque j’ouvrirai une nouvelle fois les yeux, à l’aube, que je réalise que ce n’était qu’un cauchemar, mais le plus beau et magnifique cauchemar de ma vie.

J’ai relu la lettre encore et encore, caressant son écriture du bout des doigts. Je n’avais pas envie de l’appeler ce soir, même si sa voix, sa présence me manquait, mais j’allais le faire. Par contre, le contact avec Bill m’était plus facile. Il était le double de l’être que j’aimais, et il m’intimidait moins que ce dernier. Avec un effort incroyablement considérable, je ramassai le combiné et je composai un numéro.

« Oui ? C’est qui ? »
Bill. Je poussai un doux soupire.

« Alexia. Où est-ce que tu es ? »
Je souris intérieurement.

« Je suis retourné en Allemagne. Tu es réveillée … Enfin ! »
Souffla-t-il, d’un air soulagé.

« Oui … Dis-moi … Qu’est-ce qui s’est passé avec Tom ? »
Ce silence semblait me rendre sourde. Pourquoi s’était-il tu ?