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TocTocToc
- Hey Georg, t'as pas vu Tom ? J'ai oublier mon portable dans sa chambre hier.
- Si, il est sorti avec le chauffeur, il m'a dit de te le dire, vu que tu étais encore endormi, il n'a pas voulu te réveiller.
- Ok dac ! Merci gros'.
Je me décide donc à aller dans la chambre de mon double, pour y récupéré mon téléphone. Une fois fait, je remarque une enveloppe sous son oreiller.
< Thomas
Confessions nocturnes >
J'ouvre, j'ouvre pas ? Après tout, c'est mon jumeaux.
"10.05.08
Cher lecteur,
Qui que tu sois, brûle cette lettre après l'avoir lue. Je veux me libérer d'un poids en écrivant, point.
Je m'appelle Thomas. Enfin, je devrais dire Tom. Toute l'Europe, et même plus, me connait sous le nom de Tom. Je n'ai plus vraiment d'identité. Je suis Allemand mais je voyage tellement que je ne retrouve mon pays que très rarement, parfois, les petits plats de Maman me manquent. Mais que veux-tu, cher lecteur, j'ai chercher la célébrité et je l'ai trouvée. Je ne suis pas sur d'avoir chercher l'hystérie, mais après tout, peut être que ces deux mots vont ensemble.
Je me rappelle, la semaine de la sortie de notre premier single, nous avions, le groupe et moi, rendez vous dans une grande salle avec des producteurs de l'album, et directeurs du marketing. Ils nous avaient, à chacun, dicté nos "nouveaux nous". Bill était l'adolescent à la recherche de l'amour, le vrai, toujours gentil et doux. Gustav devait jouer le rôle du timide qui ne l'ouvre jamais, Georg, n'avait pas eu de rôle particulier, je suppose qu'il fallait au moins, un ado sur quatre, dans la catégorie "normal". Et pour terminer, j'avais du jouer le rôle du coureur de jupons, le gars d'une nuit. Tu vois de quel gars je parle ? Au début, je t'avoues, cher lecteur, que je m'amusais beaucoup à jouer ce rôle. En fait, je crois que chacun de nous était tellement heureux d'avoir de la reconnaissance dans le monde de la musique que les sacrifices que l'on faisait à coté n'avaient pas une grande importance. Le mieux, c'était quand on montait sur scène, on se sentait tellement forts, invincibles. Le public, enfin, je devrais dire, les filles, criaient nos prénoms, à se bousiller les cordes vocales. Toutes les pancartes se levant à l'unisson à l'allumage des lumières, c'était magique pour nous quatre. On a, dès le début, remarquer la majorité de fans préférant mon jumeaux et moi même, mais à vrai dire, Georg et Gustav n'en avait rien à faire. Ils aimaient vraiment ce qu'ils faisaient. Cette vie s'est accélérée à partir du moment où le phénomène "Tokio Hotel" a pris de l'ampleur en France, et que l'on a du créer un album en Anglais, relatant les tubes de nos deux précédents en Allemand. Bill a eu une période sombre après ça, la drogue. Les producteurs nous poussaient à bout, et Bill étant le plus faible, et le leader en plus de ça, n'a pas tenu, et préférait le soir, oublier ses problèmes pour s'endormir la tête tranquille. Après trois "petits" concerts à Paris, nous sommes passés à une des plus grande salle : PARIS BERCY. Je me souviens parfaitement de ce concert. Nous avions été forcés de chanter en Anglais cinq chansons. Nous avions tout essayer pour éviter sa, sachant pertinemment que nos fans Français n'avaient pas accepter du tout l'album. Je devais encore et toujours donner le rôle du gars facile (qui ne m'amusait plus du tout, en fin de compte), même en concerts, je devais jouer avec ma guitare, tu comprends ? C'était dur, mais je devais avoir un air qui signifie "regardez les filles, vous aimeriez tellement être à la place de ma guitare, n'est-ce pas ?". Les groupies criaient, les fans riaient, en me voyant faire sa. C'était à peu près toujours ainsi. Bill était à bout de forces ce soir là, mais il ne montrait rien, comme toujours. Ses problèmes de drogues avaient été stoppés grâce au soutien de notre famille, et du groupe. Le concert avait à peine commencer, qu'a la troisième chanson, Bill dû chanter en Anglais. J'avais ma place : La petite avancée de droite. Je ne peux pas expliquer ce que j'ai ressenti, en voyant les fans des premiers rangs gradins, s'assoir, croiser les bras"
Les larmes coulent, coulent. Cette image me hante depuis ce moment, jamais je n'ai été aussi triste que cette soirée...
"pour certaines, et chanter en Allemand en pleurant pour d'autres. Ce concert fût surement le pire de notre vie, d'ailleurs. Mais qu'importe pour notre staff. Les producteurs Américains présents dans la salle furent directement emballés par "nous". Je me souviens d'un autre soir, encore en France, où une fan, une vraie, me regardait jouer, elle n'avait pas d'appareil photo, pas de pancartes, pas de "BILL, TOM, TOKIO HOTEL" sur son visage. Elle n'était même pas maquillée. Elle regardait mes doigts parcourir les cordes, et a levé les yeux, sentant peut être mon regard sur elle. J'ai vu les étoiles dans ses yeux, je te jure cher lecteur, que je les ai vu. Je lui ai sourit, et tout est allé très vite, un gros mouvement de foule l'a éjectée du premier rang, et quelques secondes plus tard, le vigile essayait de la sortir de la fosse. Une fois que le vigile eut fini de la sortir, elle essaya de marcher pour rejoindre le fond de la salle, mais s'écroula par terre, le vigile l'a pris alors dans ses bras pour l'amener à l'infirmerie. elle a levé la tête vers moi, et ses yeux, si tu les avais vu, ils étaient malheureux. Elle m'a fait un petit sourire avant de disparaitre de ma vue. ELLE m'a montré ce qu'était le phénomène Tokio Hotel. Un phénomène tellement FOU.
Me voilà ici, 7 mois plus tard, dans cet hôtel de Los Angeles. Dans quelques heures, le groupe et moi allons donner un concert dans une petite salle. Je peux déjà apercevoir des fans devant notre hôtel Américain. Cher lecteur, tu me trouveras surement égoïste, mais je ne VEUX plus vivre cette vie, non. Cette vie n'est plus supportable pour moi. Pour Bill non plus, et même s'il croit me le cacher, je ne suis pas aveugle, non. J'aimerais tellement l'aider. Comment m'y prendre ? C'est le problème. J'ai l'impression qu'il est tellement fragile qu'un simple choc le casserait en mille morceaux.
J'aimerais l'aider, j'aimerais. Mon bien être passe après le sien, je suis, je pense, plus fort mentalement. Du moins, c'est ce que j'es..."
La porte s'ouvre, Tom apparait sur le pas de la porte. Il me regarde en souriant, mais ce sourir disparait immédiatement quand il remarque mes larmes, et la feuille que je tiens de mes deux mains.
- Tom...
- Bill, je t'aime, tu es ma moitié depuis toujours, je ne veux pas te perdre. Tu me semble si faible, comme un ange dont les ailes seraient brulées. Je me dois d'être fort, pour toi.
- Tom.. tu te souviens quand nous étions petits, quand Maman et Papa se disputaient ?
- Oui...
- Viens.
Il ferme alors la porte, il s'assit à coté de moi, je jette alors la lettre sur le sol, regarde mon double, avant de le serrer le plus fort possible dans mes bras, comme pour le remercier de tout ce qu'il m'apporte depuis 18 ans...
Le soutien et l'amour fraternel dont j'ai besoin.
Mélodd