[One-shot] Et pourtant

Et pourtant



Je le hais. Je le hais. Je le hais. Je le hais. Je l'ai toujours haït d'ailleurs. Pourquoi, en quel honneur ? Pour qui , au nom de quoi ? J'avais, sans le vouloir, mis le pied dans la fosse au lion . J'avais courut, je m'étais débattu mais il m'avait eu, et pourtant je le hais. J'ai ouvert mes yeux sur un plafond blanc. Un blanc parfait. L'alcool c'est senser faire oublier, mais pourtant , en ce moment, je me rappelle de tout: j'ai vendu mon âme au diable, et pourtant je le hais. J'ai enlever cette couverture bien trop salie par nos deux corps à mon gout, j'ai cherché à couvrir ma nudité, mon corps de vierge déviergée, mon corps pur souillé par cet homme. Et pourtant je le hais. Je me suis avancée jusqu'à la fenêtre, j'ai regardé le monde extérieur. Ce qu'ils étaient beaux ces connards, ces putains de gens heureux, ou plutôt, ces putains de gens qui font genre d'être heureux, mais qui, on le sait bien, le soir s'enivrent pour oublier à quel point leur vie peut être merdique. J'ai sortis mon paquet de clopes et j'en ai sorti un de ces batons toxiques, le cancer du poumon enroulé, comme je dis. Je l'ai allumée, l'ai porté à ma bouche, et l'ai savourée. J'ai laissé cette fumée sale s'infiltré dans mes poumons: la première cigarette c'est toujours la meilleure. Et pourtant je hais ça. Si j'aurais été moins lâche je m'aurais surement jetée d'en bas de cet appartement, par la fenêtre. Hélas, Kimberly Tremblay était la personne la plus lâche que ce monde n'ait jamais porté. Et si ce n'aurait pas été de ces deux mains qui étaient maintenant sur mes hanches dépourvues de tout vêtement, de ces deux lèvres qui s'aventuraient sur mon cou, j'aurais trouvé le moyen de continuer à vivre: J'ai vendu mon âme au diable. Et pourtant je le hais.

Kimberly Tremblay. Ex-fan de ce groupe, Tokio Hotel, groupe à adolescente en manque d'affection. Kimberly Tremblay qui les hait. Kimberly Tremblay qui donnerait tout pour leur déclin. Kimberly Tremblay qui hier, sous l'influence de la coke, ou l'alcool, elle ne s'en souvient plus trop, a eu droit de dansé avec le diable en personne. Et qui a dit que l'enfer n'existait pas ? Pourtant il ne m'a jamais semblé plus vrai qu'en ce moment. Pourtant je le hais.

-Tu es belle, Kim.
-Ta guele, Kaulitz.

Et quand un ange se met à dire des injures, ce n'est jamais bon signe. Et quand un ange perd ses ailes, ce n'est jamais avantageux. Et quand l'ange ne vole plus, c'est qu'il est perdu.

- Kim, on a baisé . Reviens-en. J'ai bien aimé , moi. Tu devrais te considéré chanceuse, chérie.
- Dégage. Dégage. Tu prends tes affaires et tu dégages, Kaulitz. J'ai été claire ?

Et si ce n'avait pas été de cette putain de cigarette qui me procurait un bien fou, je l'aurais gifflé ce connard. Je l'aurais griffé. Je lui aurais fait me rendre ce qu'il m'a prit, ce connard. Si ça n'aurais pas été de cette cigarette, je l'aurais tué. Je le hais. Et lui qui osait ne pas bouger, garder ses mains sales sur mon corps chaste...

- Je ne t'aime pas , Kaulitz. Toi et ton groupe vous pouvez allez au diable. Vous n'êtes que des pantins et les médias tiennent les ficelles. Et ça se prétend autenthique. Et ça croule sur l'argent de pauvres filles aveugles. Et vous jouez avec leur sentiments, oui. Tu leur chantes des chansons du genre "I'm by your side" alors que tu ne l'es pas, et ne le seras jamais. Vous leur mentez. Et elles le savent. Elles se tuent, pour vous. Et vous vous en foutez complètement. Vous n'essayez même pas de briser cette image d'homme par...

Kimberly Tremblay a sanglotté. Elle n'a pas peur , elle n'est pas triste, elle lui en veut. Et si elle pleure en ce moment c'est qu'elle pleure de rage. C'est qu'elle pleure d'avoir été aussi naïve et d'avoir , elle aussi avant, sucombé au charme du chanteur androgyne. Oui elle le hait. Elle le hait mais au fond, elle ne sait pas pourquoi. Elle lui en veut de ne pas s'en vouloir. Elle lui en veut d'être parfait. Kimberly a tirer sur sa cigarette avant de continuer:

- Écoute, tu dégages Kaulitz et..
- Kimberly, tu ne pourras pas me résisté, on ne résiste pas a un Kaulitz, tu le sais.
- VA T'EN. VA T'EN , SORS DE MA VIE, criait-elle en s'agenouillant. Elle lui criait de s'en aller en pleurant , comme une faible. Et elle s'en voulait d'être aussi fragile. VA T'EN BILL, J'TEN SUPPLIE. Elle lui en voulait de lui avoir pris sa virginité... ou peut-être s'en voulait-t-elle ?

Elle continuait de crier. Lui il souriait. Il a prit ses affaires et est parti, sans claqué la porte, sans demander son reste. Après tout , c'est ce qu'elle lui ordonnait de faire. Kimberly était encore agenouillée par-terre. Elle frappait le sol de ses bras sans force. Et elle pleurait. Elle pleurait sa connerie. Et chaque larmes qui coulais sur ses joues creuse ne faisait que la mette encore plus en rogne. Elle lui en voulait. Elle le hais. Alors pourquoi ce «Reste» s'échappa t-il de sa bouche comme un murmure dans la nuit? Pourtant elle le haissait. Et si ces larmes n'était que le cri d'un coeur usé par un rêve incomblé? Le cri d'un coeur solitaire qui a refoulé ce qu'il ressentait vraiment. Elle le sait, l'a toujours su.
Elle l'aime. Car pour elle, c'est le plus doux des pechés. Elle le hais, mais elle donnerait pourtant tout pour une dernière danse avec le diable.

"Entre l'aube et la fin. Dans l'antre de ta main. Dans les jeux de l'étreinte. Dans les maux les complaintes. Dans la contestation, les fausses rebellions, dans le faux, dans le vrai, dans la sécurité. Ne me laisse pas au milieu de la pièce, théâtre de l'absurde, les comment dis pourquoi. On s'en sortira pas ? Dans la beauté du mal. Dans la beauté du sale. Sous les voiles ou les croix. On en sortira pas.Dans les constellations, les sodominations, dans le faux dans le vrai. Dans le brut dans l'abstrait. Ne me laisse pas à la lisière de nos rêves, m'éteindre entre tes lèvres sous les voiles ou les croix. Au coeur de l'attentat..."

L'enfer n'est jamais bien loin du paradis, après tout.

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