Heeeeelloooooo
Bon, Aly tu vas être contente.
Je poste enfin XD
Mais je ne suis pas entièrement satisfaite de ce chapitre =( Veuillez me pardonnez pour sa médiocritée --'
Et si il y a quelques erreurs, c'est que j'ai un problème avec Word. Pardonnez moi une fois de plus.
Voici l'horreur:
Chapitre 3 : L'effet papillon Montréal est une ville très animée les vendredi soirs. Beaucoup de jeunes sortent, font la fête. Oui, Montréal est un endroit très agréable dans ces moments là. Voilà une heure que je marche sans arrêt, et j’observe les lumière, j’écoute le bruit d’une ville vivante. Pour me donner l’impression que je ne suis toujours pas morte. Des larmes coulent sur mes joues, je voudrais les faire disparaître. Ils ne méritent pas que je pleure sur leur sort. Non, ils ne le méritent pas.
Je marche d’un pas vif, je me retourne de temps en temps. Mais je sais que c’est parfaitement stupide. Il ne m’aura pas suivie. Tout est terminé. Fini, brisé.
Je frappe une cannette de bière vide du pied, et je maudis les inconscients qui polluent notre planète, sans pour autant me donner la peine de la ramasser.
« tout ira bien » m’a t’il dit il y a deux ans. « Tout ira bien, nous nous en sortirons, je m’en sortirai ».
Il n’avait pas tort, ce salaud. On entend encore parler d’eux à la télé. Ils viennent parfois en show ici. Et plus personne ne se souvient. Cette jeune fille qui les avait défié devant le monde entier. Qui avait réclamé ce qu’un d’eux lui avait prit de force. Sans rien obtenir au bout du compte.
J’ai une envie folle d’hurler.
Après une autre demi-heure de marche, j’arrive enfin chez moi. Dans mon palace.
Eh merde, le chien de la voisine d’en haut s’est une fois de plus enfuit dans les corridors. Je me retiens de lui flanquer une baffe et j’entre dans mon appartement. Un deux et demi, rien de moins, rien de plus. Je me prépare en vitesse un kraft dinner et je m’installe devant la télé. Rien d’intéressant.
Mon regard se pose sur la bibliothèque. J’ai tout foutu là quand je suis revenue. Je n’y ait plus jeté le moindre coup d’œil depuis. Je me lève et m’approche, hésitante. Les mains un peu tremblantes, j’ouvre les portes vitrées. Une boite, une simple boite de carton. Je m’installe à la table, la boîte devant moi, qui semble me supplier de l’ouvrir. Après un moment de réflexion, je replonge dans mes souvenirs.
Un album photo, plutôt petit, qui contient environ une cinquantaine de photographies.
De lui. Et de moi.
Lui et moi collés, dans une auto. Lui, assis sur une scène. Lui avec les trois autres. Lui en train de manger. Lui qui m’embrasse. Lui, lui, lui !
Je referme brusquement l’album et je poursuis mon exploration. Je tombe sur des documents audios, que j’ai enregistrés pendant le premier procès. J’insère la cassette dans mon magnétophone et je mets sur play.
« Il… Il… il me semblait gentil. Il m’offrait à boire, me faisait danser… me disait que j’étais jolie !
Voix inconnue : Après votre sortie du club, de quoi vous souvenez vous ?
Voix de Noémie : Je me souviens qu’il m’a invité à venir prendre un verre à l’hôtel avec lui… et… je crois que j’étais dans sa chambre… et on s’embrassais… mais j’ai dit… »
La voix de Noémie devenait saccadée, sanglotante. Je serrais les poings, attendant la suite.
« Voix inconnue : Qu’avez vous dit ?
Noémie : J’ai dit que… que je ne pouvais pas… que je ne voulais pas… que je n’avais que 15 ans… Ensuite… je me souviens d’une douleur à la tête… Puis plus rien…
Voix inconnue : Rien d’autre ? Qu’est-ce qui vous prouve qu’il y a eu agression, dans ce cas ?
Noémie : Je me souviens du lendemain matin, évidemment ! »
Noémie avait quasiment crié la dernière phrase. Je fermais les yeux, sentant toute sa douleur face à l’incompréhansion, que dis-je ! l’indifférence des inspecteurs.
Ils ne la croyaient pas. Comment auraient-ils pu ? Ces jeunes hommes n’étaient que des stars internationnales, pourquoi l’un d’eux se serait abaissé à forcer une jeune fille alors que des milliers d’entre elles, consantantes, les attendaient ?
« Noémie : Je me suis réveillée dans une chambre d’hôtel. Non, une suite. Très luxueuse. J’avais très mal à la tête, et beaucoup de difficulté à me souvenir de ma soirée. Mais surtout… j’avais très mal… à… à… l’entre… l’entre jambe. Et il y avait du sang dans les draps. Je me souvenais d’un corps sur moi, d’une douleur aux poignets et d’une… d’une… respiration… saccadée. »
Il y eut un long silence dans le magnéto. J’entendais quelques sanglots, et le bruit d’un crayon sur du papier. Mais je me souviens également. Je me souviens de son visage. Des regards que s’échangeaient les policiers. De la pièce, éclairée par des néons et qui sentait le désinfectant. Je me souviens de mes pensées à ce moment là. Des envies de meurtres qui me dévoraient toute crue…
Mais ce qui m’a vraiment marquée, c’est le procès. Cette torture. ILS étaient là. Et ELLES étaient là.
Deux ans et quelques semaines plus tôt :
Je me demande pourquoi papa a tenu à ce que nous venions avec l’auto de la compagnie. Luxueuse, confortable, chauffeur compris, mais très voyante.
Le visage de ma mère est rouge, et elle n’a pas réussit à cacher les poches en dessous de ses yeux, malgré la quantité incroyable de « makeup » qu’elle s’est étendut dans la figure.
Et Noémie…
Je sers sa main. Je sens comme elle tremble. Comme elle a peur. Elle ne l’a pas encore confronté. Elle ne l’a pas revu.Et elle ne se souviens qu’à peine de cette nuit où il l’a violée.
Devant le palais de justice, une foule tout simplement incroyable. J’ouvre grand les yeux, je suis horrifiée. Des centaines de jeunes filles, pancartes, yeux entourés de noir, décolletés bien voyants. Elles crient. Elles pleurent. Elles enragent.
Déjà, sur les trottoirs, les fans suivent l’auto, et je peux apercevoir leurs pancartes.
« Laissez TH tranquilles ! »
Sur certaines, le nom de ma sœur est même écrit.
« Noémie Beauxchamps est une pute ! Ich liebe Georg ! »
Je n’en reviens pas. C’est quoi ce bordel ! Noémie se cache le visage.
Quand nous arrivons finalement dans le stationnement, des gardes de sécurité nous attendent.
- Nous allons vous faire rentrer par une entrée plus discrète, si vous le voulez bien, exprime l’un d’eux, exaspéré.
Nous sommes donc entré par une porte sur laquelle il était inscrit : « Employés autorisés uniquement ».
À l’intérieur, c’est plutôt beau. La décoration est rouge pourpre et relaxante.
Mais je sens que ma sœur panique à chaques pas qui nous emmenent vers la salle d’audience. Soudainement, notre avocat nous rejoint. Il a le visage crispé, comme si il pensait que c’était perdu d’avance. Wouhaou, même notre avocat n’a pas confiance, on va vraiment aller loin !
Nous entrons finalement dans la salle d’audience, qui est presque vide. Je cherche le groupe du regard, mais ils ne sont pas là. Ma sœur et ma mère suivent notre avocat jusqu’à l’avant, où ils s’installent. Je me choisis une place pas trop loin et j’attends. La salle s’emplit peu à peu. Il reste une quinzaine de minutes avant l’arrivée de l’accusé et de ses trois amis.
Finalement, quand la salle est comble et qu’il reste deux minutes avant l’entrée du juge, les portes s’ouvrent. La plupart des gens arrêtent de parler, et se tourne vers le centre de l’attention.
Je vois entrer, en premier, un homme d’âge mur, qui parle à toute vitesse, en Allemand, dans un téléphone portable. Puis deux agents de sécurité. Suit celui que je reconnaît comme étant Bill Kaulitz, puis son frère, Tom. Gustav suit, puis Georg. Je le fixe longuement, mais ce que je vois me perturbe. Il semble perdu, et mal à l’aise. Pas comme le monstre dont je m’étais fabriqué l’image.
Je les regarde passer à coté de moi. Tom tourne la tête et nos regards se croisent. Je fronce les sourcils, et il m’adresse un clin d’œil. Profondément choquée, je retourne aussitôt mon attention sur le devant de la salle.
Le juge entre finalement, à mon grand soulagement. La tension dans la salle est palpable et je commençais à en avoir assez de voir ma sœur éviter de regarder dans la direction du groupe Tokio Hotel.
Puis, l’heure qui suit est interminable. Ma sœur est appelée à la barre et doit raconter les événements. Elle est au bord de la crise de sanglots, et je me retiens pour ne pas aller la chercher.
« tiens bon, petite sœur ».
Puis ils l’appellent LUI. Georg…
Notre avocat voulait que je témoigne. Mais j’ai refusé. Je ne connais pas assez Noémie. J’ai passé trop de temps au Canada. Donc je suis simple spectatrice. Il demande des amies de Noémie, qui racontent la passion de Noémie pour Tokio Hotel. Puis, l’amie qui a accompagné Noémie au club et qui confirme l’avoir vue partir avec Georg Listing.
Puis une femme de chambre de l’hôtel qui dit avoir entendut des cris provenant de la chambre de Georg.
Plus j’écoute, plus je me dis que c’est impossible que nous ne gagnions pas. Tous les faits sont là. Les preuves. Les témoins.
Le procès s’étire, s’étire, s’étire. Après environs trois heures et demi, le juge nous demande d’attendre, qu’il va fixer une nouvelle date pour laisser au jury le temps de délibérer avant d’annoncer l’issue du procès. Je décide donc de sortir, histoire de prendre de l’air. Je n’en peux plus de cette atmosphère. Je me dirige vers les toilettes.
Celles des femmes sont défectueuses. Une flèche nous indique d’utiliser celles des hommes. Je me dirige vers la toilette au font et je m’installe sur le bol. Je sors mon paquet de cigarette et je m’en allume une. Je sais, c’est interdit. Mais il pleut dehors. Et puis je m’en fous totalement.
Quand je termine, je sors une cannette de déodorant et j’essaie d’effacer les traces de mon action « illicite ».
Devant le miroir, je m’observe un moment.
Blonde. Petite. Ordinaire. Très ordinaire.
Soudainement, je sursaute, quelqu’un entre dans les toilettes.
Tom Kaulitz marque un temps d’arrêt, surpris.
- Ce n’est pas… les toilettes des hommes ?
Il a un accent Allemand très prononcé. J’hausse un sourcil.
- Les toilettes des femmes sont défectueuses. Ça te pose un problème, peut-être ?
Il secoue sa tête dreadée et va vers l’urinoir. Je l’entend dézipper son pantalon. Il fait ça pendant que je suis là ? Il tourne la tête et me regarde, un sourire en coin.
- Ça te pose un problème, peut-être ?
Je suis estomaquée. Il laisse échapper un petit rire et il ne s’occupe plus de moi. Je sors rapidement. Non mais !
Le juge nous donne rendez-vous dans deux semaine. En attendant, je sais que ces deux semaines vont être horrible. J’adore ma sœur, mais je regrette presque d’être venue. Car la raison de ma visite est que je désire reposer mon mental. Malheureusement, j’en suis incapable en ce moment.
Noémie ne veut jamais être seule. Et me colle, en tout temps. Si je sors, elle me supplie de l’emmener avec elle.
Souvent, la nuit, elle se réveille, complêtement paniquée et appelle ma mère.
Mais le pire, je crois, c’est quand elle est rentrée à la maison, après l’école, une partie du visage en sang, et les pantalons déchirés. Mes parents n’étaient pas là. Je me suis précipitée sur elle et elle s’est effondrée dans mes bras. Je ne comprenais pas. Je l’ai installée dans son lit et j’ai nettoyé sa plaie au visage. Par chance, elle n’avait pas besoin de points de souture. Par la suite, je compris ce qu’il s’était passé.
Des fans de Tokio Hotel, à son école, l’avaient attendue à la fin des cours. Et l’avait brutalisée. Elle avait reçut une pierre au visage, ce qui expliquait la quantité de sang qui le recouvrait.
- Camille, je ne veux pas retourner à l’école.
Elle me dit cela, les yeux mi-clos, des larmes sur les joues.
- Tu ne retourneras pas.
Quelque chose a changé dans sa chambre. Je cherche, mais je trouve vite. Les fameux posters, toutes ces images de Tokio Hotel, tout a disparu.
Je pose un baiser sur le front de Noémie, puis je sors.
Quand ma mère rentre, je lui raconte tout. Horrifiée, elle veut aller dans la chambre de Noémie. Je l’arrête.
- Elle dort. Laisse la, elle en a besoin.
Ma mère laisse échapper un long soupire. Elle et moi, nous ne nous sommes jamais entendues. Et ça n’a pas changé depuis que je suis partie. Mais pourtant, pour l’instant, nous partageons quelque chose d’important. J’ai envie de mettre ma rancœur de coté et de m’allier à elle pour venir en aide à Noémie.
- Maman, il faut que le juge déclare Georg Listing coupable, après demain. Sinon, je ne sais pas ce qui arrivera à Noémie.
- Je suis d’accord avec toi.
Et voilà, rien de plus que d’habitude. « Je suis d’accord avec toi ? » Je le sais, je m’en fous. Je veux savoir ce que tu feras si nous échouons, pauvre conne !
- Je te préviens, maman. Je ne la laisserai pas en France si cela doit arriver. Elle viendra avec moi, que tu ne le veuilles ou non ! Je ne la laisserai jamais tomber ! Et je vais foutre ce salaud en prison !
Maintenant :
Je suis couchée dans mon lit, et j’observe le plafond. Tout me revient en tête en même temps. Et je n’arrive plus à déterminer qui était dans le tort et qui était dans le bien.
Ce que je sais, c’est que LUI méritrait de crever.
Je crois que la journée la plus difficile, fut le jour du verdict.
Cette journée là, je n’ai pas compris ce qui s’est passé.
Mais ce que je comprend, c’est que cette journée fut le début de mon combat.
Je hais litéralement ce chapitre (je sais, c’est courant ces temps-ci
)
Mais bon.
J’espère faire mieux la prochaine fois. Mais je n’aime pas les chapitre de « débutation (ça existe ce mot ? XD) »
Vivement que nous entrions dans l’action
À toi, Aly