Je ne dirai pas ce que je pense car sinon Aly va me tuer avec un coup de bazooka
Bon, Aly, le v'la ton chapitre tant attendu
Et ne sois pas méchante avec les filles du fo français, poste leur donc la suite XD
Chapitre 5: La promesse
POV Camille Beauxchamps
« Tu sais que tu es plutôt mignonne pour une journaliste? »
« Camille, tu m’accorderais pas une entrevue en privé? »
« Je suis fou de toi, fou de toi, Camille Beauxchamps.
Fou de toi »
Je ferme les yeux. Ses paroles empoisonnées me reviennent en mémoire. Pour un beau parleur, il en était un! Je crois que si il n’avait pas été… ce qu’il est… et bien nous aurions put…
Mais ta gueule Camille! Il a violé ta sœur! Comment peux-tu justes penser cela?
Foutue insomnie de m*rde!
Je tourne en rond, je ne sais pas quoi faire!
Et demain, je dois aller à une conférence de presse! Il l’a choisi lui, le moment pour revenir dans ma vie!
Foutu Georg!
Foutu Tokio Hotel!
Foutu...
Soudainement mon téléphone sonne.
À deux heures du matin? Je regarde l’afficheur. C’est l’hôpital Juif de Montréal. Quoi?
- Oui allo?
« Bonjour Madame Beauxchamps. Nous avons ici un patient qui demande à vous voir. »
- Qui?
« Un certain… George Li… Listing je crois… »
J’entends la voix de ma sœur se révolter : C’EST PAS GEORGE C’EST GEORG!
- J’arrive, répondis-je d’une voix blanche.
Deux ans auparavant.
Jour du Verdict.
- Noémie, tout ira bien.
Ma sœur, le visage coupé par un bandage qui cache sa blessure. Et aussi froide qu’un bloc de glace.
- Non Camille. Rien n’ira.
Je la serre contre moi. La limousine avance difficilement dans l’émeute de fans. Je vois ma mère jeter des regards inquiets à l’extérieur. Je sens que les jeunes filles sont plus violentes, plus dangereuses que la dernière fois. Elles nous suivent dans le stationnement. Je me demande comment il se fait qu’elles soient ici plutôt qu’à l’école? Bandes de parents indignes!
Une vingtaines de policiers arrivent, armés, et demandent aux filles de se disperser. Nous sortons enfin.
« Compte tenu du manque de témoins et de preuves, des témoignages des proches de l’accusé, de l’état comateux dans lequel se trouvait la jeune demoiselle Beauxchamps lors de la soirée, nous nous ne voyons aucune raison d’inculper l’accusé. »
J’eus la sensation que soudainement tout le sang dans mes veines partait d’un coup. J’ouvris grand les yeux et j’essayais de me persuader que j’avais mal entendu. Que j’étais en train de faire un cauchemar. Je me lève, dans un état second. Tout le monde autour de moi en fait autant. Je vois les gens se serrer dans leurs bras. J’entends la voix de Tom Kaulitz, plus forte que les autres, parler à Georg en Allemand. J’entends les pleurs de ma mère. Mais je n’entends pas ce que j’aurais voulu entendre.
Que ce salaud irait en prison. Qu’il paierait pour ce qu’il a fait à ma sœur.
Je les regarde, ils sont si contents! Mais curieusement, Georg ne semble pas si heureux. Je vois son regard se poser sur ma sœur. Un regard… douloureux. Il semble se sentir coupable. Je fronce les sourcils. Puis, par hasard, ses yeux se posent dans les miens. Je fais mon possible pour mettre dans mon regard le plus d’haine possible. Je voudrais le tuer avec mes yeux. Il détourne les siens.
- Camille, vient. Nous partons.
C’est mon père. Je le suis. Dehors, nous sommes assaillis par les journalistes. Je suis séparée de mes parents. Je les vois rejoindre l’auto. Ma mère me fait signe. Mais il y a trop de gens entre moi et elle. Je lui fais signe de partir. Je prendrai un taxi.
Maintenant.
- Que s’est-il passé?
- Il s’est fait frapper par une auto, je crois.
Le médecin semble fatigué. Il a eu des dizaines de patients aujourd’hui. Et il en a ras le bol, ça me semble évident.
- Je peux le voir?
- Il est inconscient. Mais il vous appelle dans son sommeil. Vous pouvez aller vous asseoir à coté de lui, mais je ne crois pas qu’il se réveillera ce soir.
Je ne fais ni une, ni deux, j’entre dans la chambre. Dieu que c’est pathétique! Il est couché, les yeux clos, un gros bandage autour de la tête. Dieu qu’il fait pitié!
Voilà que je suis amère. Peut-être est-ce ainsi que je terminerai ma vie. Une vieille célibataire amère. Qui fera chi*r le peuple.
Je poste une main sur son front, et je retiens mes larmes. Dieu qu’il est stupide! Dieu que je le hais!
Les larmes ne sortiront pas. J’ai un parfait contrôle de mon corps. Les larmes ne sortirons pas, il n’en est pas question!
- Madame, vous voulez des mouchoirs?
Eh scheisse.
Il y a deux ans.
- Où étais-tu passée? Fut la première chose que me demandait ma mère quand j’arrivais enfin.
Il m’a fallut une bonne heure pour sortir de l’émeute. J’ai dut assister au triomphe de cet enfoiré. Et voir toutes les fans (hum-groupies-hum) se réjouir. Je crois en avoir vu une ou deux se déshabiller… pour montrer qu’elles étaient contentes quoi.
Faut croire qu’elles n’ont pas de vie.
- J’ai essayé de venir le plus vite que j’ai pu. Mais c’est la folie dehors.
J’aperçois ma sœur assise dans le salon, le regard perdu. Ma mère me fait signe d’aller la voir.
- Je te l’avais dit, me déclara ma sœur, plus rien n’ira à présent.
Je ne sais que répondre. Je lui caresse les cheveux.
- Ce qui me rend malade… c’est qu’il continuera.
Je fronce les sourcils.
- Tu crois que tu n’étais pas la première?
Noémie jette un coup d’œil dans la cuisine. Ma mère est absorbée dans la confection du souper.
- Viens avec moi, je dois te montrer quelque chose.
Je la suis dans sa chambre, elle me fait m’asseoir sur son lit. Je la vois fouiller dans son placard, puis elle m’emmene une boite.
- J’ai reçut plusieurs lettres, et beaucoup de courriels quand nous avons commencé les démarches pour poursuivre… Georg. Certains étaient totalement haineux, je les ai jetés. Mais d’autres…
Elle me tend quelques feuilles.
«
Chère Noémie…
Quand j’ai lu ce que tu voulais faire dans le journal, ce matin, j’ai été totalement stupéfaite et très contente.
J’ai une fille de 16 ans. Il y a deux ans, il lui ait arrivé quelque chose qui a changé sa vie à jamais.
[…]
Cela lui a prit un an avant qu’elle ose m’en parler. Mais elle a été violée par un membre de Tokio Hotel. Elle ne sait pas c’est lequel. Elle a été droguée selon moi. Mais faute de preuves, elle n’a jamais voulu les poursuivre.
J’espère vivement que tu réussiras dans tes démarches! »
«
Noémie Beauxchamps.
G 14 ans et j’suis une ancienne fan de TH
Jvoulais just te dire que je c se que t’as vécu. Lé TH c d chiens sale.
Uunefille »
«
Chère Noémie,
Je t’appuie vivement dans tes démarches. J’ai lu ton histoire, et il y a beaucoup de ressemblances avec la mienne. Un soir, je suis sortie dans un bar, histoire de boire quelques verres (j’avais 18 ans à l’époque). Et je suis tombée sur un groupe que j’appréciais beaucoup, Tokio Hotel.
Je m’entendais très bien avec Tom et Gustav, ils m’ont offert beaucoup de verres. Je suis allée à leur hôtel et je suis entrée dans une des chambres. Je ne me souviens plus celle de qui. Mais le lendemain, je ne me souvenais de rien. Et j’avais très mal. J’avais des bleus un peu partout.
Je n’ai jamais osé porter plainte contre eux. Mais je croise les doigts pour toi. »
Je levais les yeux vers ma sœur. Il y en avait une vingtaine comme celles-là.
- Tu… tu… crois que…
Ses yeux étaient pleins d’eau.
- Je m’en veux Camille. Car… car ce n’était pas que pour moi… que je faisais cela… C’était pour… pour… Elles!
Elle éclata en sanglot et se cacha le visage des mains. J’étais stupéfaite.
- Camille, il faut que nous fassions quelque chose… Je t’en prie… Ils… Ils… ne peuvent continuer… à faire ce qu’ils veulent… de leurs fans.
- Que veux-tu que je fasse, répondis-je plus sèchement que je ne l’aurais voulu.
Noémie s’interrompit et me regarda droit dans les yeux.
- T’es pas journaliste?
Je fronçais les sourcils.
- Je suis encore aux études, et je suis en sabbatique!
- Et bien, tu pourrais enquêter sur eux!
J’hochais la tête.
- Non! Non je ne le peux pas.
Elle me prit vivement les mains.
- Camille, je t’ai entendu parler avec maman. Tu as dit que tu ferais tout pour m’aider!
- J’ai dit que je pourrais t’emmener au Canada!
Elle fit le silence pendant un moment puis :
- Je n’irai pas au Canada. Je veux rester ici. Avec mes parents.
J’enlevais brusquement mes mains des siennes.
- Alors je ne peux rien faire.
Elle se leva d’un coup, rouge de colère.
- TU VAS LES LAISSER FAIRE! TU…
Elle manquait de souffle.
- CE QU’ILS M’ONT FAIT, ILS LE REFERONT! ENCORE ET ENCORE!
Elle prit les lettres et les jeta par terre avec force.
- ENCORE ET ENCORE ET ENCORE ET ENCORE!
Le cœur de Noémie débordait d’haine, de colère et de souffrance. Elle s’en prit finalement à moi, tentant de me frapper. Mais je lui saisis les poignets et je l’immobilisais sur son lit.
- Arrête, lui murmurais-je. Arrête cela ne sert à rien.
Elle pleurait à chaudes larmes à présent.
- Il… il… il… faut que les autres sachent… ce qu’il a… fait, sanglotait-elle.
Je restais silencieuse. Mon cerveau tournait à toute vitesse.
- Je t’en… supplie Camille…
Je fermais les yeux.
- Je… D’accord, dis-je finalement.
Maintenant
Biiip biiip biiip Je le fixe depuis une heure. Il ne pourrait pas se réveiller, bon sang! Les premiers raillons du soleil montrent le bout de leur nez. Je soupire.
- Voilà où tu es, Georg. Vois dans quelle position tu te trouves! Tu me fais pitié.
Les larmes ne coulent plus. J’imagine qu’il y a une limite à la quantité d’eau qui sort des glandes dans tes yeux!
Je n’ai même pas sommeil.
Je sens la haine, maligne, sournoise, m’envahir. Je regarde son visage et j’essaie de ne pas penser à l’autre.
- Un jour je le tuerai pour toi, Georg.
Un jour…