[Fan-Fiction| Vu par Georg] Célèbre mais humain

Des gens qui se séparent, d'autres qui s'unissent.



Gustav n’attendit même pas mon approbation avant de se jeter sur le cellulaire et de répondre.

« A.. Allo ? »
Sa voix tremblait, évidemment, qui pouvait bien appeler sur le cell de Bill ?

Il poussa un léger «Ah.. C’est Gustav …» bien déçu, puis il expliqua ce qui se passait et où il avait trouvé le portable, il raccrocha et me regarda.

« C’était Tom … »

Je balayai la chambre du chanteur du regard. Elle était si grande, si bien assortie… Mais je ne vois pas pourquoi je m’attardais sur ce genre de détail complètement inutile dans ce genre de situation. Gustav s’assit sur le lit de Bill puis je m’y assis aussi. L’on se regarda, complètement à cours d’idées, de solutions …

« Il nous faut le numéro d’Hugo … Regarde dans le répertoire de Bill ! »
J’exécutai les ordres du batteur puis je me mis à chercher.

Des noms que pour la plus part, je connaissais, défilaient sous mes yeux, puis finalement, celui du « Hugo » apparu aussi. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres, Gustav semblait reprendre vie, mais ses yeux indiquaient le contraire. Il ne cessera jamais d’être mystérieux, celui-là. Je composai nerveusement le numéro puis je le mis sur mains libre. Une voix sèche et arrogante me répondit ;

« Qu’est-ce que tu veux ? J’ai pourtant été clair ! »

Les yeux de Gustav croisèrent les miens un instant. Qu’est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ?

« Je … Ce n’est pas Bill … C’est… Georg. Georg Listing, bassiste de… »

La voix s’adoucie ;
« Ah… Oh … Je sais qui tu es … Excuses-moi. Pourquoi tu m’appelles ? Bill te fait passer le message ? »

« Non … C’est que … Bill est disparu, j’ai cru qu’il pouvait peut-être être avec toi, il y a près de 4 jours que nous le cherchons… La police est dans l’affaire … Puis j’ai vu ton numéro … Et la lettre. On n’était pas au courant … »

L’homme au bout du fil se racla la gorge puis expliqua ;
« Il est venu me voir il y a 3 jours, je lui ai annoncé que c’était terminé…Que j’avais un autre homme dans ma vie … Je … Je ne peux pas vous aider, si non. Désolé. »

Il ajouta;

« Je ne sais pas si vous le saviez, mais je suis … L’homme qui était chez vous … Il y a environ 3 mois de cela. Vous aviez une certaine ‘Ann’ avec vous. Enfin, c’est inutile, je tenais simplement à vous éclaircir la mémoire.»

Je le remerciai puis je raccrochai. J’aurai voulu en savoir plus, mais hélas, ce n’était pas très clair. Cela dit, Bill était disparu alors qu’il était en déprime. Et s’il était mort ? Non, c’est impossible. Bill ne ferait jamais une tel chose, il trouve toujours un moyen de s’y raccrocher. Ou peut-être que c’est un meurtre ? Putain s’que j’suis dramatique. J’ai toujours tendance à imaginer le pire, une vraie femme ! Gustav se leva brusquement et alla à la fenêtre d’où il tira les rideaux pour regarder à l’extérieur. Je le suivis puis je me plaçai près de lui.

« Je déteste cette forêt. »

« Je ne l’ai jamais aimé, c’est trop sombre, trop … laid ? Personne ne s’en occupe, tant qu’à moi, elle pourrait être rasée. »

Gustav et moi avons continués de faire nos réflexions sur la cours arrière pendant un bon moment, puis finalement, il sortit de l’appart’ pour aller je-ne-sais-où.

Je sautai sur le téléphone puis composa le numéro d’Ann puis je l’invitai à venir. Elle avait finit son chiffre, c’était temps. Quelques minutes plus tard, la jeune femme apparue dans l’embrasure de la porte en souriant. Elle était si pâle, mais si belle. Je vins l’embrasser doucement.

« Ann … Et si nous formions un vrai couple ? »
Demandais-je, sérieux mais nerveux à la fois.

La blondinette afficha un large sourire puis sauta dans mes bras à nouveau, mon cœur battait la chamade.

« Il y a tellement longtemps que j’attend cette question ! Évidemment que je veux ! »

Elle déposa un furtif baiser sur mes lèvres. Ses yeux pétillaient d’enthousiasme. Les miens aussi d’ailleurs. Enfin quelque chose de positif dans ma vie ! Elle glissa sa main près de mes cheveux d’où elle enleva l’élastique qui les retenaient. Ann m’entraîna doucement vers la chambre, vers ma chambre. Il y avait si longtemps que je ne l’avais pas fait, ça ne prit qu’un quart de secondes pour réveiller cette chose près de mon bas ventre. Elle était parfaite. Je l’aime tellement. Ce qu’elle provoque chez moi, autant physiquement qu’émotionnellement, c’est quelque chose de fou… Jamais je n’ai connu ça. Je caressai sa longue chevelure, je l’embrassai partout. Nos corps enflammés, unis dans un lit, aucuns vêtements ne pouvaient les retenir désormais, elle par-dessus moi, moi par-dessus elle. Puis finalement, je m’étendis à ses côtés, exténué. Nous l’étions tous les deux je crois. Nous prîmes quelques minutes avant de retrouver notre souffle, à se fixer dans les yeux, d’un air gêné mais satisfait. Je pris sa main puis je la ramenai sur mon torse, sur mon cœur. Elle pouvait le sentir battre comme un déchaîné. Elle était si silencieuse, mais elle était heureuse, je n’en doute pas une seconde. Je finis enfin par délaissé mes doigts des siens puis je glissai mon bras derrière son dos pour la ramené près de moi. J’aurais voulu rester comme ça une éternité. Ann leva ses océans bleus vers moi puis murmura ;

« Je t’aime. »

Il n'y aucunes paroles qui puissent démontrer ce que l'on ressend.


Coucher avec ma douce j’entendis la porte claquer, puis des pas partout dans le studio. Gustav était sans doute rentré. Je ne bougeai pas d’un poil, profitant de cet instant magique qui m’était accordé. J’étais heureux, même si l’inquiétude me rongeait. Gus’ vint frapper rapidement à ma porte.

« Georg … Viens … Viens-vite … »
Sa voix était tremblotante, affolée.

Je déposai un bisou sur le front de ma nouvelle copine puis j’enfilai un jeans et un chandail, avant de sortir de ma chambre. Il était là, blême comme un drap. Je n’osais tout simplement pas lui demander ce qu’il avait. Et s’il m’annonçait une mauvaise nouvelle ? L’on s’éloigna de la chambre pour ne pas qu’Ann entende puis on alla parler dans la cuisine, à voix basse.

«… Ce que j’ai à te dire n’est pas facile … Autant pour moi que pour toi … Je suis allé me promener dans le boisé derrière … »
Il baissa les yeux un instant, une perle s’affichait dans son regard. Il n’en fallait pas plus pour m’éclairer. Je serrai mon ami dans mes bras, maladroitement, car ça me gênait, mais avec toute l’amitié possible que deux mecs pouvaient éprouver entre eux.

« … Bill est mort… ? »
Je ravalai.

Gustav hocha la tête. L’on se tapota le dos. Il étouffa un sanglot, puis finalement, il pleura. Je ne l’avais jamais vu pleuré. Gustav était encore plus de glace que Tom. Jamais il n’exprimait ses sentiments, jamais il ne nous en faisait part. La seule fois où il semblait éprouver un brin de nostalgie, ce fut lors de l’anniversaire de décès de sa sœur. Pour ma part, je ne faisais que consoler ce batteur qui paraissait pourtant sans émotion. Je n’arrivais pas à pleurer, à rager contre le ciel de m’avoir enlevé ce garçon formidable, ou peu importe. J’étais là, les yeux livides, à serrer un de mes meilleurs amis dans mes bras.

« C’est pareil que ma sœur … Il … pendu… »

De nouveau, Gustav laissa de grosses larmes roulées sur ses joues. Ça devait être atroce pour lui. Deux suicides, deux pertes d’êtres chères, ça devait faire mal. Je savais que Tom n’était pas au courant, mais il ne tarderait pas à le savoir. Les policiers ? J’allais les appeler dans quelques minutes, mais pas maintenant. Lorsque je levai le regard, Ann était dans l’embrasure de ma chambre et regardait ce qui se passait. Elle n’osait rien dire, mais elle avait forcément devinée. Elle me murmura du bout des lèvres « Je suis désolée. ». Puis elle continua à nous observer. Pendant un instant je cru qu’elle allait partir pour nous laisser seul, ou qu’elle allait s’enfermer à nouveau dans la pièce, mais elle continuait de nous regarder, et je préférais ça comme ça. Elle me donnait de la force, si Ann partait, je flancherais. Je poussai un grand soupire, puis je laissai enfin les larmes s’échapper de mes yeux. Mon dos vibrait, je ne voulais pas pleurer. Je ne devais pas pleurer. Bill, celui qui laissait des messages d’espoirs, celui qui répétait de s’accrocher, celui qui disait être là pour nous, Bill, Bill Kaulitz, mon meilleur ami, chanteur du groupe Tokio Hotel, nous avait quitté. La tâche la plus dure serait d’annoncer cette affreuse nouvelle à Tom désormais. Nous restâmes comme ça, sans bouger, pendant plus de 10 minutes, à s’étrenner, à extériorisé notre peine. Puis finalement, le frère du défunt arriva. Il déposa ses clés sur la table puis il enleva sa veste avant de se précipiter vers nous et de nous demander ce qui se passait. Je balbutiai ce que Gustav avait vu, car il n’arrivait pas à parler.

« Vous… Vous êtes sûr ? »
Je sentis son regard se transformer, cette lueur qu’il avait dans le fond des yeux, son petit sourire en coin, son air agité et vantard, en l’espace de 2 minutes, tout ça avait complètement disparue. La personnalité de Tom Kaulitz n’y était plus. Il n’y avait que ce guitariste, qui nous fixait à tour de rôle, puis qui avait la bouche légèrement entre-ouverte. Il ne comprenait pas. Personne ne comprenait. Son premier réflexe fut de se jeter de la seule personne qui était disponible ; Ann. Elle le serra dans ses bras, bien qu’il était plus grand qu’elle. Il ne disait absolument rien, je ne crois pas qu’il pleurait. Mais juste le fait de le voir « dénudé » comme ça, m’avait complètement déboussolé. Nous n’étions désormais plus Tokio Hotel. Nous n’étions qu’un guitariste, un batteur et un bassiste. Que 3 garçons en deuil, 3 garçons qui pleurent la mort d’un être chère. 3 garçons, alors que nous étions 4. Je sais qu’Ann pleurait, car je l’entendais renifler. Finalement Tom se décolla un peu de l’étreinte de celle-ci puis il regarda vers le ciel.

« IDIOT. POURQUOI ? POURQUOI BILL ? L’ON S’ÉTAIT PROMIT À LA VIE À LA MORT. ET CES MOTS, CES PAROLES … CES CHANSONS… ELLES NE VOULAIENT RIEN DIRE ? LÂCHEUR, PAUVRE LÂCHEUR ! »
Il s’écrasa lourdement dans les bras de la blondinette à nouveau Sa voix bouleversée ne faisait que dire encore et encore les mêmes choses, avec le même timbre.

« Bill… Pourquoi … Non …Bill... Je t’en pris …Reviens … Bill…Bill... »
Il était détruit, nous l’étions tous, mais il l’était doublement.

Nous étions quatre, nous sommes désormais trois.

Ils étaient deux, il est maintenant seul …

La fin du début, le nouveau début.


Plus les jours avançaient plus le mal de Tom restait identique. Le téléphone n’arrêtait pas de sonner, tous les médias voulaient avoir des entrevues exclusives avec nous, mais nous nous contentions de les mettre dehors. Les sites internet ne parlaient que de ça, alors que notre site officiel avait été désactivé, suite à la rupture du contrat … Ann n’était pas retourné travailler, elle m’avait finalement présenté sa mère, une petite femme très sympathique, mais très douteuse de l’amour qui nous unissais, sa fille et moi. Gustav était parti rendre visite à sa famille, ce qu’il faisait chaque fois qu’il se sentait mal, alors que Tom avait accueillit sa mère ici. Ce n’était que déchirant de les voir passer leur journée à pleurer, à se remémorer les coups de Bill, ses sourires, ses mots, ses souvenirs, enfin … Tom ne faisait que répéter qu’il ne comprenait pas. Il n’était plus le même. Il y avait plus d’une semaine de ça, et le vrai Tom n’avait pas encore refait surface. Ce qui me manquait vraiment, c’était les rires. Plus personne n’avait rit sincèrement depuis 7 jours. Quelques sourires de nostalgies apparaissaient ici et là, mais aucunes traces de bonheur n’avait vraiment fait son apparition. Ça m’inquiétait. Si non, pour les policiers, ils sont venues faire leur enquête, ils ont interrogé pas mal de gens, avant de conclure que c’était bel et bien un suicide… Un suicide … Bill, qui abandonne … Ça ne lui ressemble tellement pas …

La mère des jumeaux a suggérée qu’au lieu de faire des funérailles, de le faire incinérer. Ça éviterait aux médias de s’incruster, puis ça serait plus facile pour nous de vivre notre deuil. Nous avons tous acceptés en moins de deux.

«…Georg ? »
Ann entra dans la chambre et posa sa main sur mon épaule, derrière moi. J’avais encore le nez collé à la fenêtre, pensif comme jamais. Je me retournai et j’esquissais un léger sourire.

« Ça me fatigue de vous voir tous déprimés comme ça… »
Elle déposa un furtif baisé sur mes lèvres. Je poussai un soupire. Elle avait sans doute raison, nous n’essayions même plus de remettre la joie dans cet appartement. Je l’étreignis longuement, puis elle ajouta ;

« En plus, ça fait vraiment longtemps que vous n’avez pas joué … Je … Ressaisissez-vous un peu, les gars … »
Ma douce semblait vraiment triste de nous voir comme ça, c’est vrai que ça ne nous ressemblais pas après tout. Je l’embrassai longuement, avant de sortir de la chambre et de me rendre à la cuisine. Tom était assit sur une chaise et il écrivait.

« T’écris quoi ? »
J’essayai de lire par-dessus son épaule mais il cacha la feuille.

« Rien. »
Il leva les yeux vers moi, visiblement il ne semblait pas apprécier le fait que je voulais savoir ce qu’il faisait.

« Et si on allait faire les boutiques ? »
Lança Ann.

« Ah au fait, Georg … Je … Je déménage. »
Je m’assis sur une chaise et Ann s’assit devant moi, Tom était au bout de la table. Je le regardai avec des gros yeux. Non !

« … C’est mieux comme ça. La célébrité va me lâcher un peu au moins … Je … Je vais au Canada. »

Je pris quelques instants avant de saisir entièrement ce qu’il disait. Il avait un ton totalement sérieux, il semblait vraiment vouloir le faire. Ann posa sa main sur la mienne et me regarda. Elle comprenait le coup que ça me faisait. Enfin, je me levai puis je regardai Tom, en haussant la voix.

« Écoute-moi, Tom Kaulitz. Tu vas te ressaisir un peu, je ne t’ai pas connu comme ça. Ça fait plus d’une semaine que tu n’as pas ramené une fille ici, ça, ce n’est pas normal. En plus, tu veux t’enfuir, non mais … T’es pas comme ça ! Arrêtes-ça un peu, c’est loin d’être une attitude correcte ! Tu vas rester ici et affronter ce qui t’arrive, t’as compris ? »
Il leva les yeux vers moi.

« Ta gueule, tu ne peux pas comprendre à quel point c’est difficile pour moi, tu … TU NE PEUX JUSTE RIEN COMPRENDRE HAGEN ! … Je … Tais-toi, je vais partir si j’en ai envie, personne ne va me retenir… Bill, c’était mon frère… Mon jumeau, mon sang… Tu ne comprendras jamais ce que l’on éprouve quand ce genre de personne part … Tu ne comprendras jamais, parce que tu es unique … Gustav comprend déjà mieux … Mais il ne peut pas m’aider … Personne ne peut m’aider … Alors mêle-toi de ce qui te regarde. »
Il se leva brusquement et s’enferma dans sa chambre.

J’aurai voulu l’aider moi aussi, le comprendre, mais il avait raison, je ne comprenais rien. Je poussai un soupir. Je n’étais d’aucunes aides. Je ne servais absolument à rien.

« Ne t’en fais pas. »
Murmura ma copine.

Je me demandais bien comment de temps tout cela allait durer. Je ne voulais que voir la joie de vivre revenir, mais elle ne semblait pas être de la partie …Encore une fois …

***

Les mois ont passés, Tom est resté ici finalement, et il a affronté la vie. Ce n’est qu’avec le soutien de sa mère qu’il y est arrivé. Cette dernière à resté avec nous pendant près de 30 jours, puis enfin elle a quitté l’appart’ avec ses bagages, pour retourner chez elle. Gustav est revenue, et enfin, il a parlé avec Tom. Il s’est enfin exprimé sur ce sujet qui l’avait tourmenté pendant des années ; le suicide de sa sœur. Ils se sont tous deux vidés le cœur. Ann et moi avons emménagés ensemble, tous les deux dans une maison. J’ai repris goût à la vie, je suis amoureux comme jamais, elle est parfaite.

Gustav est commencé à sortir dans les bars, avec modération bien sûr. Dernièrement, il a rencontré une jolie brunette. Ils se sont revus à quelques reprises. Peut-être que ça mènera à quelque part, qui sais ? Il y a 1 an que Bill n’est plus des nôtres et que Tom a cessé d’être lui-même. Il a esquissé quelques sourires, mais jamais nous ne l’avons entendu rire. Au moins, il a renoué avec son sport préféré ; « Le sport de chambre ».

Nous n’avons jamais rejoués ensemble. Gustav et moi jouons de notre côté, mais Tom n’a jamais repris sa guitare en mains, il dit qu’il ne vaut mieux pas, que ça le rendrait trop triste. Pour l’instant, nous nous contentons de vivre à la seconde. Ann travail toujours au magasin de sa mère, celle-ci semble beaucoup plus à l’aise avec le fait que je suis amoureux de sa fille.

***

Cela fait désormais 28 mois précisément qu’un ami n’est plus là. Ann et moi continuons de filer le parfait bonheur, Gustav sort enfin avec la brunette, qui se prénomme Tamara. Alors que pour Tom … Il faut dire que sa guitare est toujours dans son garde-robe.

« Georg … Je dois te parler … »
Ma copine, qui a récemment fait couper ses cheveux, s’approche de moi, visiblement elle n’a pas l’air très rassurée.

Je cesse de préparer le repas puis je la regarde, perplexe. Elle me regarde dans les yeux. Ses océans bleus sont pleins d’eaux.

« Qu’est-ce qui se passe … ? »
Elle étira son bras vers moi, puis déplia sa main. Un test de grossesse y était … avec un petit « + ». Je souris, largement, puis je la serra contre moi.

« Pourquoi tu pleures ? C’est génial ça. »
Elle poussa un soupire de soulagement, elle craignait sans doute ma réaction.

« Nous avons achetés notre maison en fonction de ça, chérie … Tu ne peux pas savoir comment je suis content … »
Elle rit légèrement, je venais de lui enlever tout un stress.

Quelques minutes plus tard, nous étions déjà chez Tom.

« Je suis enceinte … »
Annonça Ann, avec un air le plus décontracté possible.

Elle posa sa main sur son ventre et afficha un large sourire. Nous ne savions pas trop comment annoncer ça à Kaulitz, il faut dire qu’il ne s’était jamais complètement remis de la disparition de son jumeau. Il esquissa un petit sourire, puis il me donna un coup sur l’épaule.

« Félicitation mec… Vous allez l’appeler comment ? »

Ann enlaça ses doigts dans les miens, nous étions côtes à côtes dans le hall de mon ancien appartement, qui ne servait plus qu’à Tom désormais. Elle me regarda et m’adressa un sourire, avant de dire ;

« Si c’est un garçon, ce sera Bill … Mais nous voulions te demander la permission… »
J’adressai un curieux regard à ma compagne, elle ne m’en avait même pas parler, mais c’était une merveilleuse idée.

Tom s’approcha de nous et il serra ma conjointe dans ses bras, très fort, puis il rit. Il rit comme je ne l’avais jamais entendu rire depuis plus de deux ans, de grands éclats de rire, puis il renifla. Je crois que c’était un mélange d’émotion pour lui. Entre la nostalgie et la renaissance. Finalement il s’ôta puis il nous regarda, les yeux brillants.

« C’est une super idée. »
Puis il afficha le plus beau sourire du monde.


THE END