[Fan-Fiction| Vu par Georg] Célèbre mais humain

JOUR D'ENGUEULADE


« Ge’, je dois te parler. »
Dit Gustav en s’approchant de moi, sérieux.

Toujours accoudé au comptoir, je ne dis rien. Il commença :

« C’était pas un journaliste. »

« Hein ? On vient de se faire interviewer par qui alors ? »
Dis-je, troublé.

« Non ! Le mec de ce matin, ce n’était pas un journaliste. »
Dit-il, arrivant près de moi et observant la moindre réaction.

« C’était qui alors ? »

« Il était en train de se faire à déjeuner quand je me suis levé. Ce n’est pas moi qui l’aie fait entrer, tu peux en être certain ! »

« C’est peut-être Tom qui n’a pas ramené qu’une fille … »
Dis-je, en rigolant.

« Oui, peut-être… »
Répondit Gustav, aussi sérieux qu’avant.

Il me regarda une dernière fois. Je sentais trop bien qu’il n’exprimait pas le fond de sa penser mais de toute façon, les scénarios de Gustav sont toujours troublant, il s’imagine toujours le pire, et moi qui s’inquiète de rien, je préférais ne pas avoir à affronter son idée. Il s’en alla devant la télé plasma de notre salon et l’ouvrit. Il écoutait que dalle, zappe par-ci, zappe par-là. Je restai accoudé encore une fois au comptoir, réfléchissant. Pleins de questions hantaient mon esprit. Georg arrêtes de penser à n’importe quoi, et ressaisis-toi.

[…]

« T’étais où ? »
Dis-je en voyant Tom rentré, une bonne heure après que Gustav m’ait parlé.

« Nulle part. »
Répondit celui-ci.

Il avait ses dreads décoiffés et il ne portait pas de casquette. Dehors, il pleuvait à plein ciel. Il se dirigea automatiquement vers sa chambre en composant un numéro sur son téléphone portable et disparu en claquant la porte. Gustav me fixait, il savait que moi aussi j’avais des doutes, mais nous savions tous les deux que nous ne savions même pas à quels propos, nous avions ces doutes. J’avais mon ordi portable sur la table de la cuisine et je continuai donc d’écrire mon agenda personnel. Pas celui du groupe, le mien. Eh oui, j’ai une vie, loin d’être passionnante, contrairement à ce que les gens croient, mais intéressante pour moi.

Bref. L’après-midi est passée, c’est l’heure de se faire à manger. Gustav ne semble pas bouger et moi je crève de faim. Allez hop, on fait le repas. Je me lève, engourdit et je commence à cuisiner … minablement d’ailleurs. Ouverture d’une porte, fermeture d’une porte. Je m’éloigne du four, curieux. C’est Bill. Toujours en faisant mijoter les aliments je demande :

«T’étais où ? »

« Pas au même endroit que toi. »

«Qu’est-ce-qu’ils ont tous aujourd’hui …»
Marmonnais-je, pour moi-même. Au même moment Tom arriva dans la cuisine, il me fit le compliment, que ça sentait bon. Hum. C’était rare que Tom fasse des compliments. Il ajouta;

« Tu te demande qu’est-ce qu’ils ont ? Mais c’est les SPM, Moritz. »

« Ne m’appelle pas Moritz, Kaulitz. »

« C’est mon nom. »
Répondit-il en s’assoyant à table. Il avait le sourire aux lèvres. Ce n’était pas normal, ça aussi, ou peut-être c’est juste moi qui est paranoïaque.

Bill était entré dans sa chambre en chantant An Deiner Seite, puis il en était ressortit en chantant By your side o.Ô. Il s’assit aussi à table, suivit de Gustav. Je faisais le repas seul ce soir, il faut bien croire. Discussions banals, de tout et de rien, puis le souper fut rapidement prêt. Je servis le repas et m’assit à table, à mon tour. Bill avait ses cheveux trempes et son maquillage avait coulé, c’était la pluie, sans aucun doute, détail insignifiant, je sais. Nouvelle discussion banale.

Tom se leva et alla reporter son assiette dans le lavabo et en revenant s’assoir à table, il s’exclama :

« C’est Flora que je suis allez voir, chez son père. »

Gustav soupira, nous savions tous qu’il se retenait de faire un commentaire, d’ailleurs il n’était pas le seule. Ce fut Bill qui parla.

« T’es allez faire quoi là-bas ? Te foutre dans la merde … »

Tom regarda son frère sans broncher, puis répondu, sourire aux lèvres, prêt à attaquer :

« Et toi, t’étais où, Bill Kaulitz ? »