[Fan-Fiction| Vu par Georg] Célèbre mais humain

Grand faiseur, petit parleur


Ma chambre au couleur sombre me rappela à quel point je ne foutais rien de ma vie à part être sur une scène, à quel point je me défendais de m’amuser sous prétexte d’être en couverture de pages des journaux à potins, à quel point sortir en boîte me stressait. Je me rendis compte combien j’avais changé. Je n’étais plus ce garçon qui faisait des blagues à profusion, ce garçon qui riaient aux éclats des blagues de Tom me concernant, j’avais changé, on avait tous changés. Tom avait prit de l’assurance, Bill mentait à profusion aux journalistes, Gustav s’était renfermé. On était tellement différent lorsqu’on était ensemble ! …

Je sortis cependant bien rapidement de mes pensés, puisque j’entendis une deuxième porte claquer et des éclats de rire. Tom venait de rentrer dans sa chambre avec la fille. Je ne l’avais pas vu, ma porte de chambre était fermé, mais Tom n’était pas du genre à ramener un paparazzi ou un garçon à 22h30, ni même à n’importe quel autre heure. Je baissai curieusement le volume de ma télévision et quelques minutes plus tard, j’entendis des gémissements et des nouveaux rires. Puis, plus tard, les rires cessèrent pour faire place qu’aux gémissements. Je m’imaginai les scènes, je suppose qu’au départ Tom avait dragué cette fille à un bar, que la température avait monté et qu’il l’avait reconduit ici, puis qu’ensuite il lui murmurait des stupidités charmantes dans ses jolies petites oreilles, ce qui devait la faire rire, et que finalement, la chambre avait suivit, ils s’étaient sûrement déshabillés, et maintenant ils baisaient. Ces pensés éveillèrent bien rapidement mon intime parti qui me donnait des frissons et de drôles d’envies. Je n’avais pas envie de disputé Tom, je me rendais désormais compte que c’était moi qui était trop sévère et trop stricte. Je m’amusa donc un peu avec mon sexe, puis j’enfila ma veste et je sortis.

Il me vint à l’idée d’arrêter dans un petit dépanneur pour m’acheter une boîte de condom, un paquet de chewing-gums, c’était décidé, ce soir je m’amusais ! Je stationna ma voiture et j’entra donc dans ce petit dépanneur éloigné de la route principale. Je m’éternisa un peu sur les possibilités de choix, puis je revins au comptoir. Une femme dans la vingtaine y était. Je la regardai attentivement, ses cheveux étaient blonds et son regard était bleuté. Elle avait les yeux profonds et un sourire inhumain. Elle m’attirait. Quoi que ce soir, même un poteau de téléphone m’aurait attiré ! Je paya donc avec un brin de timidité mes choses et je lui adressa un sourire. Elle continua de me fixer dans les yeux puis prononça enfin;

«Georg Moritz Hagen Listing.»

Je fus bouche-bée. Elle m’avait reconnu. Merde. Pas moyen de passer inaperçu ici ! Je continuai donc de la fixer, avec mon air dragueur, qui devait sans doute paraître un peu vieillot mais bon. C’est à ce moment précis que je me dis que je pourrais faire comme Tom, profiter de cette célébrité ! Je m’accoudai au comptoir et lui adressa un nouveau sourire. La jeune femme était souriante. Je ne savais pas trop comment m’y prendre, comment Tom s’y prenait-il ? Y allait-il directement ? Faisait-il des sous-entendus ? Putain qu’elles sont compliqués les femmes ! Je parti pour prononcer une phrase, qui aurait probablement été incohérente, quand elle mit un magazine sur le comptoir.

‘’ TOM KAULITZ & GEORG LISTING DE LA FORMATION TOKIO HOTEL ONT DES COPINES.’’

Je ravala péniblement et j’échapa mes trucs par terre. La jeune blonde accouru et ramassa mes choses et les remis sur le comptoir en balbutiant rapidement qu’elle était désolé et qu’elle ne savait pas que je n’étais pas au courant. Je crois que l’ouverture de ma bouche faisait bien 1 mètre. Comment cela se pouvait-il ? J’ouvris le magazine.

" C’est pendant une journée pluvieuse que les 2 membres du groupe Tokio Hotel ont décidé de rencontrer leurs copines ensembles dans un restaurant chic au centre ville d’Hambourg. Les coups de pieds sous la table que Georg faisait à sa copine, celle aux cheveux noirs sur la photo, laissaient en présager beaucoup, d’ailleurs, un de nos journalistes capta quelques propos pour le moins douteux, qui prouvaient bien assez qu’ils s’étaient vus plus qu’une fois. Tom quant à lui, est en couple avec la jolie rousse aux tâches de rousseurs. Tom a-t-il enfin laissé tomber ses manies enfantines ? […] D’ailleurs, au cas où vous n’auriez pas remarqué, Flora Sanchez est la fille du célèbre Mauro Sanchez, homme très puissant dans le milieu du show-business. [..]"

Je fermai la magazine, s’en était déjà bien assez. Par contre je repensai à ce night-club où Flora avait trainé cette fameuse nuit, ça s’expliquait maintenant. La caissière cessa de sourire et mit une main sur la mienne.

« Tout le monde a un jour ou l’autre des copines, c’est pas si grave. »

Elle retira bien rapidement sa main, je crois qu’elle n’avait pas envie que je lui rappel mon statut et tout ce qui s’en suit. Je ne répondis rien et je sentis mes lèvres sur les siennes. Putain j’étais en train de l’embrasser. O_O

Grand parleur p'tit faiseur

La jeune femme figea, ses douces lèvres étaient posé sur ma bouche, ma bouche était posé sur ses douces lèvres. Je n’en sais rien, mais je crois que ses yeux étaient ouverts, en tout cas je la sentis extrêmement crispé. Je cessai mon surprenant partage de bouche et je la regardai, ayant comme premier reflexe de reculer … Et de m’enfarger dans une des étagères à babioles du petit magasin. Je remis rapidement tout en place et je me retournai vers cette fille. J’étais maladroit, bordel. Elle me fixait, les yeux grands ouverts, la bouche légèrement entre-ouverte. Nos yeux se croisèrent, je ne sais pas si c’était la peur, ou de l’admiration, mais je n’avais jamais vu ce genre de regard. Après près de 30 secondes elle reprit ses esprits et prononça enfin;

« Georg Moritz Hagen Listing. »

Quoi ? Mais c’était tout ce qu’elle savait dire ou quoi ? Je voulu m’approcher pour reprendre mes choses sur le comptoir, elle était derrière celui-ci. Elle continuait toujours de me fixer, ça me perturbait, et je la perturbais, je crois.

« Je viens d’embrasser Georg Moritz Hagen Listing»

Elle retira une mèche de devant son visage, elle parlait surtout pour elle-même, puis, je vu ses yeux se poser à nouveau sur le magazine, elle releva son regard à nouveau vers moi, avec un regard interrogatif. Je répondis;

« Je n’ai pas de copine. Ce sont des rumeurs. Des potins. Tout ce que tu veux. –Je marquai une pause—Je ne suis pas Georg Moritz Hagen Listing. Je suis Georg. »

La caissière réalisa enfin qu’elle me troublait au plus haut point et sembla reprendre ses esprits. C’était par ce qu’elle était blonde toute ces manies ou c’était par ce que j’étais bassiste du groupe Tokio Hotel ? Non mais, je reste humain. Ça me fatigue. Autant Tom arrive à profiter de son statut de star (par ce que sans ça, c’est 0, il est si laid.) que moi j’arrive à tout gâcher avec ça. Je tendis ma main à la jeune femme, pour qu’on fasse connaissance.

« Tu … Georg … Ann. »

Elle répondit timidement à ma poignée de main. Je n’allais tout de même pas passer la soirée à m’emmerder comme ça ! Je ramassai mes trucs et je lui fis un clin d’œil;

« Tu sais, ces condoms. Je … Je n’ai pas de copine. Il y a une place dans ma voiture... Tu… Ann. »

Ann eut un rire nerveux, je réalisai enfin sans être choqué, qu’elle devait avoir un de ses idoles devant elle, et je compris enfin pourquoi elle agissait comme ça, sans vraiment agir. Elle m’adressa un léger sourire, ses joues pâles étaient désormais rosés, de gêne, probablement. Elle hocha la tête et expliqua en résumé que comme elle travaillait pour sa mère, qu’il n’y avait pas de mal à mettre l’affiche « Fermer » sur la porte du dépanneur. Elle me suivit timidement à l’intérieur de ma voiture et je démarrai, ayant, bien évidement, mes choses avec moi. La blondinette regardait partout, étant intriguée et heureuse à la fois, je sentais aussi très souvent son regard sur moi, même si j’avais les yeux rivés sur la route. Dans la voiture je lui expliquai qu’elle n’avait qu’à être à l’aise, même si moi, malgré mon « super statut », je n’étais pas ce qu’il y avait de plus à l’aise comme mec, et qu’il m’arrivait très souvent d’être pris de gêne, elle semblait comprendre, en tout cas, j’espère que ce fut le cas !

Nous sommes maintenant à l’appart’, Bill est rentré puisque en poussant la porte je remarquai sa veste, et sa voiture était dehors. Mon invitée essayait de paraître le moins curieuse et je me contentai de lui faire qu’une présentation des lieux de bases, salles de bains, salons et … ma chambre ! Ann s’assoya sur mon lit et essaya de paraître, tout comme moi, le plus décontracté possible.

« J’ai 19 ans. –Elle se mordit la lèvre inférieure, elle ne voulait sans doute pas faire de faux pas. Je vins m’assoir près d’elle. --- Vous … Vous êtes mes idoles, je suis dans l’appartement de mes … --Et elle se tue, je crois qu’elle réalisa qu’elle me mettait mal à l’aise—Enfin bref, je suis prête. Je n’en parlerai à personne si c’est ce qui vous… »

Je l’interrompis;

«Tu. Si c’est ce qui te.»

Elle se reprit;

«Je n’en parlerai à personne si c’est ce qui te dérange, Georg.»

De l’autre côté du mur, les gémissements avaient cessé mais je les entendais bavarder, Tom avait toujours son invitée, lui aussi. Nous étions, Ann & moi, tout les 2 assis sur mon grand lit, chacun du même côté. J’éteignis ma télévision et je la regardai de nouveaux dans ses profonds océans bleus. Ann était une jeune femme blonde aux yeux bleus et à la peau pâle, je ne sais pas pourquoi, mais elle me faisait pensé à une sirène, en tout cas, j’avais surement eu le jackpot puisqu’elle était vraiment jolie, elle avait une taille fine, mais elle n’était pas de ce genre de femme à décolleté qui en montrait trop. Elle plongea elle aussi ses yeux dans les miens, elle était légèrement crispée, ou intimidé, mais jusqu’à maintenant ça allait. Eh oui, par ce que même si j'avais plus que hâte de la voir nu, je devais bien dealer avec ma réputation de romantique tout calin-tout nounours...