[Fanfiction ] By your side.

Geh !
CHAPITRE 3


Je me sentis étouffé. Ce nom m’étouffait. Pourquoi m’emmenait-il là ? Ma respiration commença à s’accélérer, mais il ne le remarquait pas. D’ailleurs il déboucla sa ceinture et ouvrit sa portière. Je regardai partout, il n’y avait personne à l’extérieure et Liam semblait attendre que je sorte à mon tour. Pas question ! M’humilier avec des droguer, des vrais, non merci. Je commençai à tirer sur le collet de mon chandail, je n’arrivais plus à respirer, une énorme boule se formait où ma gorge, et mes yeux s’embrumaient de larmes. Mon ami le remarqua enfin.

« Tu … Tu fais une overdose ? »

Ça y est. Crise de panique. J’éclatai en sanglot et je poussai un énorme hurlement, essayant de me débattre contre la ceinture de sécurité qui se montrait particulièrement résistante. Liam comprit bien rapidement l’ampleur de la situation et l’erreur qu’il avait commit, car oui, voir si j’avais envie d’aller dans cet endroit, ne plus goûter à la liberté, ne plus goûter à ma drogue. Je ne suis pas accro, j’en ai juste besoin, ce sont comme des médicaments que l’on doit prendre, si non l’on risque de mourir. Ma drogue, c’est pareil. Je ne peux vivre sans ça, je ne suis rien sans ça… Et même avec ça, je ne suis rien, mais chaque fois que cette poudre magique vient me chatouiller les narines, j’oublie mes problèmes, un cours instant. On est si bien…

Je compris alors que ce dont j’avais besoin, c’était d’une ligne de coke, ou d’un joint.

« Liam. T’as un joint sur toi ? Un truc, de la dope ? Oh Liam … »

Mes yeux rougis s’emplirent de larmes à nouveau.

« Tu m’as dit que tu irais Alexia Parker, tu me l’as dit. »

« J’ai changé d’avis. Ramène-moi chez moi. Tu as compris, ramène-moi chez moi ! »
Cet ordre, je l’avais donné en criant comme jamais, en haussant la voix comme je ne l’avais jamais fait auparavant.

Le garçon, surprit de mon comportement, embarqua à nouveau dans sa vieille voiture et redémarra. Immédiatement, je su qu’il me ramenait chez moi, enfin en sécurité, et de ce fait, je me calmai. Je retrouvai enfin mon souffle et je pris le contrôle sur la situation. Je me sentais bien. J’avais hâte de rentrer chez moi et de me détendre avec un bon joint. Je ne comprenais quand même pas pourquoi il m’avait emmené ici. Après une ou deux minutes de silence intensif, Liam brisa la parole d’un ton froid;

« Je ne t’adresserai plus la parole tant que tu n’aura pas cessé de consommer de la cocaïne, Alexia Parker. »

Je su qu’il était sérieux, il prononçait mon nom de famille que lorsqu’il voulait exercer une quel conque autorité sur moi.

« Je m’en fou, Liam Dawson, je n’ai pas de problème et tu remarqueras en moins de deux que j’arriverai très bien à m’en sortir…Avec ou sans toi ! »
Liam Dawson. Et puis quoi encore ? Je voulais être supérieur moi aussi ?

« Tu t’y aurais plus. Il y avait pleins d’activités de prévus pour vous… Et puis, si ce qui t’inquiétais c’était d’y aller seule, j’aurai pu y aller avec toi. Histoire de régler ma petite dépendance au hash. »
Chaque réplique que nous nous donnions étaient froides comme la neige, de plus, il fixait d’une façon presqu’obsessive la route, sans jamais détourner le regard vers moi. J’eu un léger rire, ironique surtout.

« AHAH ouais. Et puis quoi encore ? Surveiller ce que je mange ? Voir si je fais mes devoirs ? »
J’étais arrogante. Il détestait ça.

Soudain la voiture ralentit. Il restait environ 10 minutes de marche jusque chez moi. Il arrêta son vieux véhicule complètement sur le bord de l’autoroute et débarra les portières. Il me regarda froidement et ordonna :

« Sort.»

« Hein ? Mais nous ne sommes pas arrivés ! »
Merde. Non pitié, pas ça.

« Sort, j’ai dis. »
Son regard me faisait presque peur… Je ravalai.

« Je t’en pris Limi, tu ne peux pas forcer quelqu’un à rester là où elle ne veut pas aller … »
Limi, le surnom que je lui donnais lorsque e voulais me faire pardonner une bêtise, ou lorsque je voulais être affectueuse.

« Alex, tu sors ou je m’en charge. Tu me rappelleras lorsque je ne verrai plus cette petite poudre blanche dans le fond de tes narines. Ça déborde presque, tellement que tu en as dans le nez, putain. »

J’éclatai de nouveau en sanglot. Je ressemblais à une poupée mutilé avec le mascara qui avait fait des zigzags sur mes joues et mon eye-liner qui débordait de partout, désormais. Il m’observa. Je n’avais pas le choix, Liam ne me le dirait pas deux fois, je le connaissais trop bien pour ça. 10 minutes de chez moi à pied, merde, c’est loin je trouve … Je ne marche jamais, et encore moins par obligation ! Je repris mon souffle et ouvrit la portière, emportant mon chic sac à main griffé, que j’avais choisis pour une soirée qui allait être selon moi, exceptionnelle.

Déjà chanceuse que la nuit était étoilée ! Je mis un pied à l’extérieur, puis l’autre, prenant excessivement mon temps, car j’espérais qu’il aurait pitié de moi et qu’il me retiendrait… Non, pas seule mot. À la seconde prête où je fermai la portière de la voiture, rendu à l’extérieur du véhicule, Liam démarra et partit en trombe. J’étais seule, sur une autoroute déserte, où il n’y avait que des arbres. Face à moi-même. À moi le monde, hourra (Vive l’ironie, encore une fois).

To me you'll be, forever sacred
CHAPITRE 4


Je suppose que je n’aurai pas dû pleurer, que je ne devais pas pleurer … Mais les larmes dégringolaient mes joues à une vitesse folle comme si je ne pouvais les arrêter. Pour tout dire, je n’avais pas envie de les arrêter. Ces larmes étaient le reflet total de mon énorme égoïsme. Elles reflétaient à quel point je n’essayais de vivre que pour moi, à quel point j’avais peur de l’abandon, à quel point j’étais fragile … Mais surtout, à quel point cette poudre ne me rendait pas heureuse. Ça me fendait le cœur de devoir être abandonné sur une route déserte pour enfin m’en rendre compte. Ça me brisait de comprendre l’importance que ce geste avait pour Liam. Pour tout dire, j’aurai préférée jouer l’autruche, ça me blessait moins. Et ce qui est le plus surprenant, c’est que je sais parfaitement qu’en remettant les pieds à la maison, je retoucherai à la drogue. Je le sais. Ne me demander pas pourquoi, c’est comme ça. Je suis comme ça.

Je marchai tantôt d’un pas rapide, plus tard d’un pas lent, en essayant d’atteindre ma ville. Mes souliers à talons me faisaient mal, justement, aux talons. J’avais le souffle court et je n’arrivais pas à prendre de grandes respirations. Je levai les yeux vers l’horizon. Je pénétrai dans la ville, et bientôt, je pénétrerai chez moi, dans mon monde. Les 5 autres minutes restantes passèrent rapidement, je voyais ma vie défiler sous mes yeux, enfin … Quelle vie ?

Je me revoyais qui suppliaient mes parents de rester à la maison plutôt que de partir travailler, dès mon plus jeune âge, puis mes amies qui se moquaient de mon style, au primaire, puis mon entrée au secondaire, où l’on m’offrait de la drogue pour la première fois. J’avais refusé. Puis j’étais revenue sur ma décision, idiote. Il y a aussi mon premier copain, il m’avait demandé après même pas une semaine de coucher avec lui. J’avais pris mon courage à deux mains, ou plutôt, mon joint à deux mains, puis j’avais acceptée. Je l’aimais comme une folle, j’étais folle, quand j’y repense. Coucher à 13 ans, après 5 jours de fréquentation avec son copain, violent quelques fois, qui a presque 10 ans de plus qu’elle, faut être cinglé…Et le pire dans tout ça, c’est que elle, c’est moi. J’avais eu mal. Vous savez, le genre de copain qui se fou de vous, de vos blessures internes du passés, le genre de copain qui en veut toujours plus, dans n’importe quels domaines… Il me faisait mal. Autant au lit que quand je l’énervais. Puis après 6 mois de fréquentation, Liam est entré dans ma vie. Je le voyais comme mon sauveur. Il avait expliqué clairement à mon copain de ne plus me toucher, ils s’étaient battus tous les deux. Damien, mon copain de ce temps, m’avait laissé, le lendemain. Ça a pris plus d’un mois pour que je pardonne à Liam de m’avoir sauvé la vie, parce que je ne réalisais pas à quel point je faisais pitié, et ce, dans le mauvais sens du terme. J’avais des bleus un peu partout et mes yeux devenaient de plus en plus cernés, de plus en plus rouges, jours après jours. Et mes parents ne se rendaient comptes de rien, ils préféraient croire à mes mensonges immondes, ils préféraient éviter de croiser mon regard qui leurs criaient à l’aides. Je ne leurs ais jamais pardonnée de se foutre de moi, j’avais tellement besoin d’eux. J’étais fille unique, ils étaient tout ce que j’avais, et moi, j’étais quoi pour eux ?

Liam était là pour moi. Il me consolait, me réconfortait. J’avais 14 ans et lui 17 à cette époque. Il n’avait jamais eu de copines, que des relations passagères. Il n’en voulait pas. Nous avons alors commencé à baiser ensembles. Ça c’est fait bizarrement. Nous prenions tous les deux de la cocaïne et des joints dans ce temps-là. Nous nous soutenions mutuellement, tout le monde pensait que nous étions un couple, nous trouvions ça drôle. Quand Liam eut 19 ans, il m’annonça qu’il avait cessé la coke. Que pour lui s’en était trop, qu’il se voyait aller et que ça lui faisait peur. Il n’a jamais voulu me dire pourquoi il avait prit cette décision, mais je crois qu’il a fait une overdose cette nuit-là. Il me conseillait sans cesse d’arrêter moi aussi, il me disputait, me grondait… Mais il ne me faisait jamais mal. Parfois ses crises de colères m’effrayaient, mais je savais qu’il faisait ça parce que mon état empirait et que c’était moi qui lui faisais peur. Mes parents n’ont jamais été là pour moi, je suppose que cette peur de l’abandon vient de là, mon désir de s’échapper de cette réalité meurtrière. Mon désir de voir disparaitre la Alexia Parker que j’étais, que je suis vraiment. Je séchai mes larmes et entrai à l’intérieur de ma maison.

« Alexia, tu n’y ais pas été ? »

« De quoi vous parlez ? »

Je n’avais même pas eu le temps d’ôter ma chic veste que mes parents accouraient vers moi dans le hall.

« Eh bien … Liam voulait t’amener à un centre de désintoxication… Non ? »

Les mots résonnèrent dans ma tête. Ils le savaient. Liam leurs avaient dit. MERDE. Pourquoi il avait fait ça ? Je n’en avais pas déjà assez sur le dos ? IDIOT. Je fixai ma mère, qui avait choisit son air de chien battu qui allait parfaitement avec l’occasion, puis je partis m’enfermer dans ma chambre. Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Les larmes glissèrent bien malgré moi à nouveau, des sanglots perçaient le silence de ma chambre où il faisait froid et glaciale, cette nuit. J’en voulais à tout le monde. À moi la première. Je regardai le sachet de poudre sur mon bureau. Devais-je en prendre ? Je n’avais pas notion du temps à ce moment, mais je sais que je regardai ce sac pendant plus de 5 minutes, sans rien faire d’autre. Puis j’étirai mon bras, fit glisser la cocaïne sur ma table de chevet et la fixai, encore. Je balayai rapidement la pièce du regard puis prit mon téléphone.

« Liam ? »

Il m’avait répondu. J’étais soulagé.

« Je vais y aller… Je vais y aller en thérapie, Liam… Mais tu viendras me rendre visite souvent, dis ? … T’es juste un idiot d’en avoir parlé à mes parents, cela dit. Je n’aurai jamais dû te reparler, mais je suppose que je ne peux pas me passer de toi… Non, pas ce soir. Demain j’irai … Oui, je te le promets. »

Il avait raccroché, je raccrochai à mon tour. Les grains blancs étaient toujours sur ma table de chevet, placé en ligne, n’attendant que de trouver une place dans mon petit nez. Je suppose que je n’aurai pas dû, mais je me mis à genou et j’inspirai, la bouche fermée, les laissant s’infiltrer dans mes narines.