[Fanfiction ] By your side.

Der Abgrund der Stadt, verschlingt jede Träne die fällt.
CHAPITRE 20

La souffrance. Qu’est-ce que la souffrance ? La souffrance de perdre un être un chère, la souffrance lors de problèmes trop commun, la souffrance mentale, la souffrance physique … À chaque coin de rue, il y a cette souffrance. Dans les yeux des gens, il y a cette peur d’avoir mal, d’être blessé. Dans les propos des personnes écorchés par la vie et ses épreuves, nous devinons qu’il y a toujours ces cicatrices, ces traces du passé qui vous font encore du mal, qui vous en feront toujours … La souffrance, c’est de continuer chaque jour en se disant que le lendemain tout ira mieux, alors que ce n’est pas le cas. La souffrance, c’est le fait de vivre, seule, sans personne à qui se confier. La souffrance, c’est unique, et indescriptible. C’est ça, la souffrance. À tord, l’on croit souvent qu’une thérapie efface ces blessures du passé, mais non, loin de là. Nous apprenons à les amadouer, à vivre en sérénité avec elles. Ce n’est pas toujours facile, et souvent, il y a des « rechutes », tandis que pour d’autre, faire semblant d’oublier, de recommencer à zéro, ça semble plus facile … Mais est-ce vraiment le cas ? Sourire, qu’un étirement de la bouche. C’est simple … Mais le penser, avoir vraiment envie de le faire, c’est autre chose.

Mais … Il y a des souffrances qui font bien rire ...

« Tom ?... Tom, ça va ? »
J’étais écroulé de rire sur mon lit, tandis que le dreadé était plié en deux sur le sol et se tenait les parties intimes, en gémissant douloureusement et en serrant les dents. N’empêche que je m’en voulais … Vous imaginez si ce beau grand mâle *ironie* ne pouvait pas se reproduire plus tard ? L’espèce Tom Kaulitz est en voit d’extinction, nous devons la préserver ! Mes rires s’éclipsèrent pour laisser place à un petit sourire. Je devais être compatissante, le pauvre petit. Enfin, je me levai et je me penchai vers lui. Il leva la tête vers moi et me jeta un regard noir, je me retins pour ne pas pouffer de rire à nouveau.

« T’avais qu’à pas me chatouiller. »
Dis-je, un peu plus sérieuse, mais en gardant mon éternel sourire.

« Tu vas me redevoir ça, Parker. »
Il cessa de se plaindre, mais ses mains demeurèrent au même endroit, et son expression douloureuse restait.

« Et comment ? »
Je levai les yeux au ciel, avant de m’assoir en face de lui, toujours amusé par son mal, mais légèrement plus empathique.

« Bec et bobo. »
Il me sourit d’un air narquois avant de pointer son entre jambe.

J’éclatai de rire, impossible de reprendre mon souffle. Finalement, Tom rigola avec moi un moment aussi. Je me relevai et je lui donnai la main pour l’aider à se relever, il la tira pour être enfin debout, à mes côtés.

« Sérieux ? On peut aller à l’infirmerie si tu veux … »

Il sourit.
« Non, ça va… Tu n’as pas atteint mes bijoux en entier, avec la grosseur de mes … »

« TOM, TA GUEULE ! Si non …»
Avec un regard méfiant je m’approchai de lui, la main levée. Il recula rapidement avant de trébucher sur mon lit et de tomber sur le dos. Je ris de nouveau. Je rebaissai mes bras et je m’approchai à ses côtés.

« Tu sors avec Georg ? »
Lança-t-il, spontanément, en fixant chacune de mes réactions.

« Hein ? Non ! »
Répondis-je, sur un ton presque vexé. J’étais loin de l’être, bien sûr, mais sa question m’avait surprise. Je m’assis de nouveau à ses côtés sur mon lit et il se tourna face à moi, pour discuter … Enfin, je suppose !

« Est-ce que tu l’aimes ? »
Il souriait, narquoisement. Je ne sais pas qu’est-ce qu’il me voulait, qu’est-ce qu’il cherchait à savoir exactement, à comprendre, mais ça m’intriguait. Tom Kaulitz, curieux ? Bizarre, bizarre … Cependant, j’essayai d’être le plus sincère possible … Ce qui s’avérai difficile…

« Quoi ? Pourquoi cette question ! … C’est sûr que …Mais ça te regarde pas, Kaulitz ! »
Les yeux écarquillés, réalisant l’ampleur de cette question indiscrète, je lui tournai le dos un instant, vexée pour vraie, cette fois.

« C’est tout ce que je voulais savoir. »
Son sourire se rélargit, victorieux, puis se leva et s’en alla.

Fuir. Fuir la réalité, SA réalité, fuir ses rêves, les gens que l’on aime, ceux qu’on déteste. À priori c’est simple, mais lorsque l’on vous retrouve, lorsque vous vous retrouvez … Que se passe-t-il ? La douleur persiste, la douleur reste … Elle est toujours là, n’essayez pas d’y échapper …



Quelques jours plus tôt


« Ça t’es déjà arrivé d’avoir un coup de foudre ? »
Le pensif bassiste se leva pour baisser le volume de la télévision. Cette chambre d’hôtel luxueuse ne le rendait même pas heureux. Ça lui manquait, elle lui manquait. Cette simplicité, cette ambiance, ces gens-là … Même l’odeur bizarre arrivait à lui manquer.

Le grand dreadé sourit rêveusement. Est-ce que ça lui était déjà arrivé ? … Il ne le savait même pas. Croire au coup de foudre, croire en l’amour, pour lui, c’était comme croire au Père-Noel… On y croit un moment, puis on s’y résigne. Ce n’est pas son genre ces choses-là, dit-il à chaque fois. Enfin … Il resta assit sur le sofa de la suite et il releva les yeux vers son ami.

« Je…Non … Peut-être…Oui…Une fois… »
Puis enfin, il fixa le sol. Comment pouvait-il dire cela ? Il ne savait même pas ce que c’était, il ne savait même plus ce que c’était. Aimer, être aimé … Il avait déjà aimé. Aimer jusqu’à s’en arracher les tripes, aimer jusqu’à trembler lorsque l’on voit son numéro sur l’afficheur, aimer jusqu’à être jaloux pour des conneries, aimer jusqu’à être heureux simplement du fait de pouvoir sentir l’odeur de ses cheveux. Oui, ce genre d’amour là. Tom Kaulitz avait déjà été amoureux, et il s’était promit que ça n’arriverait jamais plus. Il dit à tout le monde qu’il a été trompé, mais ce n’est pas le cas. C’est lui qui la trompait. Il l’aimait, mais il ne savait pas comment… Alors il couchait, à droite et à gauche, se promettant chaque fois d’arrêter. Un beau salop ? Peut-être … Mais c’était plus grave que ça, plus profond qu’une simple histoire. Elle souffrait, il souffrait. Ce n’est pas le genre de choses qui se décrivent, ce sont des passages douloureux, qui se vivent uniquement. Georg Listing se retourna vers Tom, le regard perdu.

« C’est la première fois que ça me fait ça, c’est tout drôle … »
Il rit timidement.

« Non, en fait … Je ne sais pas comment lui dire … Je…Je l’aime, Tom. »
Il baissa les yeux à son tour, comme s’il avait honte. Georg Listing esquissa un sourire. Il avait eu quelques copines lors de son adolescence, mais ça s’était terminé là. Il avait des ones-nights, des amies, mais pas d’amoureuse … D’ailleurs, il n’avait, bizarrement, jamais prévue d’en avoir. Il ne se préoccupait même pas de ce genre de chose. Le guitariste leva à nouveau les yeux vers son ami, avant de dire, sur un ton plutôt froid, mais avec quand même un sourire en coin ;

« Alexia, ça ? … Écoutes, les conseils de ce genre, tu sais très bien que ce n’est pas moi qui les donnes … Vas plutôt voir Bill ! »



POV STÉPHANIE


J’ai juste envie de partir et de me saouler avec de la vodka. Je ne vais pas bien, je ne me sens pas bien. Tout allait bien, pourtant. C’était avant, ça … Avant lui, avant nous … Je n’arrive pas à effacer ses mots dedans ma tête. « Stéphanie, on ne doit plus se voir … C’est impossible, et tu le sais. Je te nuis, et … tu me nuis. ». Mes yeux illuminés se perdirent à travers quelques larmes. Je ne comprenais pas … Et je ne comprends toujours pas. Nous étions bien pourtant ! Pourquoi a-t-il changé d’idée, soudainement ? Il n’est pas comme je le croyais. Il m’a fait mal. Alexia ne pourrait pas comprendre, elle me dirait sans doute qu’elle m’avait avertie … Mais comment pouvais-je deviné que derrière ses mots affectueux ne se cachaient même pas un peu d’amitié ? Non, il a été clair. « On ne doit plus se voir. ». Ses lèvres. J’y ai goutée une fois. Le plus beau moment de ma vie … Je suppose que toute bonne chose prend fin… Mais pourquoi si tôt ? Il aurait pu attendre une autre journée que le soir de Noël pour me dire ces choses-là …

« Stéphanie, où tu vas ? »
Bill m’intercepte et me retint par l’épaule. Qu’est-ce qu’il me veut encore ? Près de la porte de sortie du centre, je me retourne vivement vers lui, et je réponds sèchement ;

« Je m’en vais … Et je te défend de me retenir, ou encore d’en parler, si non … Je défais ta réputation en un claquement de doigts … »
Je regarde à nouveau devant moi et j’ouvre la porte, encore une fois, il essaye de me retenir.

« Hey ! Mais reste ! Tu … Tu ne dois pas partir, c’est Noël, tu n’as pas d’endroit où aller et … »

« Bill, tu sais que j’en suis capable. Alors fermes-là avec tes recommandations stupides, et laisses moi partir. »
Et je sortis en courant du centre, pour m’éloigner du terrain et emprunter la route. Il était tard, il y avait peu de trafic. Ils étaient tous dans leur maison à savourer un repas, à attendre le lendemain pour déballer des cadeaux, à s’amuser … Ils étaient en famille … Qu’est-ce qu’une famille ?

Vergessene Kinder
CHAPITRE 21

« Steph, je dois te parler … Viens avec moi. »
La jeune noirette suivit le chanteur de Tokio Hotel au deuxième étage, l’étage des chambres. Elle pensait qu’il l’embrasserait, qu’il lui ferait une grande déclaration d’amour, mais elle se trompait totalement. Elle était intriguée par ce qu’il allait dire, ou faire, elle se posait milles et unes questions. C’est fou comment la tête travaille lorsqu’il s’agit de faire de petits scénarios romantiques stupides et impossibles ! Lorsqu’enfin ils entrèrent dans sa chambre, Stéphanie s’assit sur son lit, souriante et joyeuse. Bill lui, préféra rester debout, face à elle. Il prit une grande respiration. Il avait imaginé cette malheureuse scène des centaines de fois, essayant de trouver les bons mots, la bonne expression faciale, le bon ton de voix … Mais c’était impossible.

« Qu’est-ce que tu voulais me dire ? »
Demanda-t-elle, avec un petit regard coquin, impatiente.

Il ferma les yeux un instant. Stéphanie est une femme géniale et unique, et il le sait, mais il sait aussi que leur relation ne pourra jamais marcher. La distance, l’ennuie, les différences. C’est clair dans sa tête; incompatible. Par contre, dans la tête de Steph, il semble en être autrement, et il l’a remarqué. C’est donc avec un courage incroyable qu’il avait décidé de lui annoncer ceci ;

« Stéphanie, on ne doit plus se voir… C’est impossible, et tu le sais. Je te nuis et …tu me nuis. »
Pareil comme tous les autres. Ce fut la première phrase qui traversa l’esprit de la résidente lorsqu’il baissa la tête. Il avait honte, et elle, elle était détruite. Bill Kaulitz n’arrivait même plus à affronter son regard. Oui, il l’aimait … Il aurait aimé fonder quelque chose avec elle, mais il n’arrivait pas à se laisser aller, et ça le nuisait. De plus, il n’arrivait pas à se concentrer lors d’entrevues, ou de rencontres backstages. Les mauvais commentaires se faisaient plus présent depuis que les pensés du chanteur étaient occupés par quelque chose d’autres que la musique. Et quel avantage cette « rupture » avait-elle pour Stéphanie ? Il pensait qu’il l’aiderait à s’en sortir, qu’elle se concentrerait d’avantage sur sa thérapie, qu’elle deviendrait plus forte … En fait, il ne croyait pas vraiment en ses arguments, mais il essayait de ne pas trop se faire de mal, ce qui était vraisemblablement raté. Blessée, Stéphanie se leva du lit et le regarda dans les yeux. Ses océans bleus étaient remplit de larmes. Pourquoi ? Elle avait beau chercher l’erreur qu’elle avait commise, voir chaque mise en situation, elle ne trouvait aucuns problèmes. C’était si inattendu ! Tout allait bien pourtant … L’homme tendit le bras pour la retenir, mais elle ne fit que lui jeté un regard remplit d’incompréhension avant de quitter la pièce.




POV BILL


Elle était partie. J’étais sortie sur le seuil, à crier son nom, à la supplier de revenir, mais elle était hors de ma vue. J’ai arpenté quelques rues, encore là, elle n’y était pas. Peut-être qu’elle avait de la famille tout près ? Elle ne m’a jamais parlée de sa famille … Pourtant, je lui ai parlée souvent de Tom ! Enfin … Où était-elle ? Que faisait-elle ? Avait-elle froid ? Elle était sortie sans veste ! Elle n’avait rien. Elle n’avait même pas de vêtements de rechanges. Merde. Merde. Merde. Pourquoi j’ai fais ça ? Je m’en veux … Et elle m’en veut … Je ne pensais pas que ça allait être si pénible ! Assis dans les escaliers, je réfléchis. Est-ce que j’en parle à Alexia, sa meilleure amie, ou j’attends qu’elle s’en rende compte ? Après tout, ça ne sera pas très long ! Je devrais peut-être me confier … À Tom ? Non … Il n’est pas assez sérieux … Georg ? Il déballerait tout à Alex’… Gustav ? Ouais, peut-être … Mais … Non. Alors me voilà ici, à attendre qu’elle revienne, alors que je sais qu’elle ne reviendra pas. Stéphanie, pardonne-moi …



25 DÉCEMBRE AU MATIN
POV ALEXIA

C’est comme si elle était morte. C’est si vide. Ils ont entamés quelques recherches, mais ça ne mènera pas à grand-chose, elle est majeure, et c’est une « fugue »… On sait qu’elle ne s’est pas faite enlevée, alors les gens ne se forceront même pas le derrière pour voir où elle est. Moi, oui. C’est ma meilleure amie, ma bouée de sauvetage … En temps normale, j’aurai dû être la sienne … Je ne sais pas qu’est-ce qui s’est passée. C’est incroyable. La soirée à été si mouvementée ! Un baiser avec Georg, une nouvelle complicité avec Tom et le départ de Stéphanie. Je ne sais même pas qu’est-ce qui s’est passée pour qu’elle parte comme ça ! Les gars ont restés dormir ici, au cas où elle ne reviendrait pas, etc. Je sors un peu de mes pensés le temps d’enfiler un jeans et un chandail, et de sortir de ma chambre pour prendre le déjeuner en bas. Pour la première fois, c’est moi qui s’assois avec les gars de Tokio Hotel, et non l’inverse. La cafétéria est assez vide, on s’est levé tôt et les résidents font encore la grâce matinée. J’en aurais fait autant si mon amie ne m’inquiétait pas à ce point !

« Bien dormit ? »
Demande Tom, les yeux qui ferment tout seul.

« À ton avis ? »
Je lui adresse un petit sourire sarcastique, avant de me tourner un peu vers Georg. Il me sourit d’un air compréhensif. J’aimerais tellement serrer tous ces gars-là dans mes bras … Mais ce n’est sans doute pas le moment. Bill à les cheveux plats, mais il s’est maquillé. Georg à prit le temps de ses aplatir. Mignon. Et Tom … Tom … Est-ce qu’il change VRAIMENT de coiffure ? … En fait, ça s’applique aussi pour Gustav.

« Bill … »
Débutais-je, en regardant avec supplication l’élue de la portée disparue.
Il leva la tête vers moi avant de baisser immédiatement les yeux. Qu’est-ce qu’il avait à éviter le regard de tout le monde, lui ?

« Tu lui a dit quoi à Stéphanie ? … Si elle est partie, ce n’est pas pour rien ! »
Il releva à nouveau ses petits yeux piteux vers moi. Putain ce qu’il avait l’allure d’un coupable, mais en fait, c’était plutôt le « Je me sens coupable alors que je ne devrais pas me sentir coupable ». Je me dis donc intérieurement qu’il n’avait probablement rien à voir.

« Pas grand choses … J’ai … Je dois y aller, je vais continuer de la chercher. Gustav, tu viens ? »
Il se tourna timidement vers le batteur, qui ne regardait pas du tout vers lui.

« GUSTAV TU VIENS ? »
Il avait haussé le ton, et son regard était insistant, voir presqu’obligeant.

« Aoutch, pas la peine de donner des coups de … Ah, oui je viens … »
Il rit timidement, sans doute mal à l’aise, et il se leva et partit avec l’autre. Quelques doutes éveillèrent à nouveau mon esprit, mais elle était peut-être partie à cause de moi aussi … Qui sait ?

Je me levai à mon tour et allait porter mon plateau, en annonçant aux garçons que je sortais fumer une cigarette. Par la fenêtre, je pouvais voir Bill qui disparaissait de la rue avec sa voiture, et Gustav qui était du côté du passager. J’étais assise dehors, sur un bloc de ciment, à savourer ma clope, qui ne goutait même pas bon. Il pleuvait aujourd’hui, ironie du sort. Où était-elle ? Chaque seconde mon cœur battait à tout rompre, je l’imaginais, couchée sous une boite de carton, à mendier les passants, ou encore, à la morgue, pour je ne sais quelle raison … Toutes mes pensées étaient les plus dramatiques les unes des autres, et malgré mes efforts, je n’arrivais pas à les chasser. Quelques minutes tard, les deux gars vinrent me rejoindre. Ils s’assirent tous les deux chaque côté de moi.

« Elle me manque. »
Annonça Georg, pour briser le silence.

Compatissante, et surtout compréhensive, je me tournai vers lui, en m’efforçant de sourire.

« Qui ça, Stéphanie ? À moi aussi … Elle m’inquète … »
Je baissai les yeux et poussait un soupire.

« Non ! Je parlais de l’Allemagne ! Ma terre, mon pays … »
Il baissa la tête à son tour, mais ses malheurs ne m’importaient tellement pas, tellement plus … Je ne pensais qu’à moi, et ça me plaisait comme ça.