[Fanfiction ] By your side.

Wir müssen nur noch 1000 Meere weit
CHAPITRE 38

Il tenait ma main sans me lâcher du regard, comme s’il craignait que je m’enfuisse, ou que je parte. Pourtant, j’étais bien cloué dans ce lit d’hôpital, et avec lui à mes côtés, rien ne me donnait envie de partir. Il me regardait dans les yeux, silencieusement. J’avais l’impression qu’il ne savait pas trop comment agir, ou quoi dire, mais sa simple présence me rassurait. Il était arrivé hier soir, et depuis, il n’était même pas retourné à l’hôtel. Certes, je devais encore m’habituer à son visage si changé, mais ça ne devait pas être si difficile que ça …

Tom finit par caresser ma joue du revers de la main.

« Je suis désolé. »
Souffla-t-il.

Je le regardai d’un air intrigué.

« Désolé de quoi ? C’est moi qui ait été stupide, pas toi … »
Répondis-je, en m’efforçant de sourire.

« Non, c’est moi … J’ai agis en véritable idiot. Je n’ai jamais douté une seconde de ce que j’éprouvais pour toi … Mais écoute, crois-moi, c’est difficile ! … Je cherchais à détruire mes peurs, mon mal, encore une fois … Mais c’est toi que j’ai détruis, et jamais je n’ai voulu ça … Sérieusement, je suis désolé… »
Mon sourire s’effaça, lorsque je vis à quel point il était sérieux.

Il baissa les yeux, comme s’il avait honte … Il n’avait pas à l’être. Je pouvais parfaitement comprendre, et il n’avait pas à s’excuser non plus … Cependant, je ne répondis pas.




PRÉSENT

« To…Tom ! Ne me dis pas que … »
Finis-je par dire, après une bonne minute de silence, à contempler cette bague si pleine de diamants et de pierres précieuses.

« Non … Ce n’est pas une bague de mariage, ni de fiançailles … Tu sais comment les médias se délecteraient de la nouvelle, hein … Et puis … Ben ce n’est pas mon genre, je déteste ces trucs-là … Je préfère vivre au jour le jour. »
Il déposa un furtif baiser sur mes lèvres et regarda Georg.

« C’est son idée … Il m’a dit que je ne te démontrais pas assez mes … sentiments. »
Je tournai à mon tour la tête vers le bassiste, qui souriait timidement.

« Oh, c’est gentil … Mais tu sais, tu n’as pas besoin de faire ça. Ce n’est… pas toi. Enfin, je veux dire … Ça ne te ressemble pas d’agir comme ça, et je préfère ton petit air de macho, ça te va mieux. »
Nous éclatâmes tous de rire.

Je me levai enfin de cette chaise et je me blottis au creux de ses bras. Je n’avais pas l’habitude de l’embrasser et de lui montrer ce que j’éprouvais pour lui d’une façon concrète devant les autres, car ça me gênait, et lui, il n’aimait pas vraiment … Mais aujourd’hui, je ne pouvais passer outre. Je posai alors un délicat baiser sur ses lèvres, et je me serrai fort contre son torse. Je l’aimais tellement, bon sang que je l’aimais. Je me sentais capable de pouvoir tout affronter avec lui, et je savais que j’arriverais à lui rester fidèle toute ma vie. Pour sa part … Au début j’en ai douté, mais j’ai pris rapidement confiance en sa capacité d’homme fidèle. Je suis persuadée que lorsqu’il est en couple, il ne ferait jamais de mal à personne… Plus maintenant, du moins.

[…]

Stéphanie dormait dans la chambre d’invité, et nous n’étions plus que tous les deux, bien collé l’un sur l’autre devant le feu de la cheminé. Cette impression d’avoir une vie normale me semblait incroyable, et je réalisais vraiment la chance que j’avais.

« Tu crois qu’un jour nous allons pouvoir montrer notre amour au grand jour ? »
Demandais-je sérieusement, en levant mes yeux vers lui.

Il évita mon regard un instant, mais il continua de caresser mes cheveux blonds.

« Pour…Pourquoi ? Tu en ressens le besoin ? »

« Non … ! Ce n’est pas ça. C’est que, tu vois … J’ai l’impression de mentir au monde entier. Je n’aime pas ça. »
Il encra enfin ses yeux noisette dans les miens, et il hésita avant de répondre.

« C’est que … tu sais, mentir … C’est mon travail. On me paie pour ça. Mentir sur mes conquêtes, sur mes problèmes, sur ma vie, mentir sur moi-même, sur ma famille, sur Bill, sur Georg, sur Gustav … »

Je le regardai sans rien dire. Ça me bouleversait de l’entendre parler comme ça. Me mentait-il à moi aussi ? Non … N’est-ce pas ?

« Mais Tom … ! Faudra bien que ça cesse, vous avez 19 ans, bientôt 20 … Je ne passerai pas ma vie à me cacher éternellement ! Qu’est-ce que tu crois ? »

Comme s’il cherchait à me calmer, ou à me faire taire – voire les deux, il m’embrassa langoureusement, voulant mettre ses mains sous mon t-shirt, mais je m’éloignai de son étreinte.

« Arrête ! Pas ce soir … Explique-moi, dis-moi que tu le leurs diras … À vos fans ! »

Le dreadé ne me regardait même plus, et il fixait le feu, sans détourné ne serait-ce que d’un centimètre la tête. Il semblait penser.

Au bout d’une minute, il prit enfin la parole.

« J’ai peur pour toi. »

Cette remarque me fit sourire, bien qu’en dedans je devenais de plus en plus impatiente.

« Tu n’as pas à avoir peur, aux nombres de gardes du corps que vous avez ! On dirait que tu as oublié que ton principal job, c’est de faire de la MUSIQUE ! Tom … Dis leurs, tu DOIS leur dire … »
Je vins me recoller contre son torse à nouveau, et je le laissai flatter une nouvelle fois mes cheveux. La sensation de sa main contre ma chevelure me rendait folle. J’adorais quand il faisait ça, et il le savait.

« Georg à une copine aussi, Bill est bi … Et Gustav … »

« Mais chéri, eux c’est eux, nous c’est nous. Tu veux que je sois honnête ? Oui, j’en ressens le besoin. J’ai besoin d’être libre moi … »

Nous poussâmes tous les deux un gros soupir.

« Je le leurs dirai, alors. Dès que possible. »

Une nouvelle victoire de gagnée. Ça faisait peur tout ça, mais notre amour nous souderais contre les plus gros obstacles. J’étais si heureuse à ses côtés. Il me comblait. Jamais je n’aurai pu croire qu’il puisse être si doux, si aimant avec une fille. Je me souviens encore lorsqu’il m’avait dégrafé mon soutien-gorge au centre de désintox, et nos disputes dans les salles de bains. Je me souviens aussi la première fois qu’il m’a embrassé, dans ces mêmes salles de bains. Je l’avais repoussé, bouleversé. À ce moment, je savais déjà que je voulais passer ma vie à ses côtés. Je le savais, mais je refusais de me l’admettre. Quant à Georg … Je pense que c’était plutôt le ; C’est le bon gars pour moi, c’est LUI que je devrais aimer … Mais je n’y ai jamais crue, ou du moins, presque.

Ich kann nicht mehr.
CHAPITRE 39

Je restais immobile, coucher en boule sur notre lit. J’arrivais peine à croire qu’il avait pu faire une chose pareille. Stéphanie était partit depuis plus d’une semaine, et c’était maintenant que j’avais besoin d’elle. Quelques magasines trainaient ici et là, alors que je les avais jeté au bout de mes bras. Pourquoi ?

Ces photos restaient malheureusement dans mon champ de vision, et je refusais de croire que mon amoureux, mon Tom à moi, ait pu se laisser aller une fois de plus. M’a-t-il vraiment trompé ? Il l’a embrassé … On le voit sur les photos … Peut-être que c’est un montage ? Oui, peut-être … Non, pas vraiment … Eh merde.

En sortant faire les courses ce matin, j’ai vu ces journaux à potins traîner un peu partout et des regards curieux se tourner vers moi. Ce n’est pas aussi facile que je pensais, montrer notre amour au grand jour. Je suis perçue comme une dévergondée, comme une je-ne-sais-quoi, et on se permet de me juger au premier coup d’œil. Tom avait raison d’avoir peur. Des flashs d’appareils photos retentissent aux deux secondes, chaque fois que je pose le pied à l’extérieur, et des questions malsaines me sont posés « Est-il aussi bon qu’il le prétend ? », « Comment est-il dans la vie ? », « N’avez-vous pas peur qu’il se laisse trop aller ? ». Je n’en peux plus. Mon visage est couvert de larmes, et je respire à peine. Je croyais qu’il était heureux avec moi, je le pensais sincèrement …

Les heures passent, tandis que je ne bouge toujours pas. J’ai hâte qu’il revienne. Je bouille de rage, mais surtout d’incompréhension. Finalement, j’entends du bruit, et il m’interpelle. Connard.

« Je suis ici. »
Dis-je, froidement.

Les pas se rapprochent, et je le vois enfin tout près de moi. Il me regarde sans rien dire, ne saisissant rien de rien. Son regard se penche toutefois vers le plancher, et il y voit ces articles et ces photos, représentant lui et une inconnue en train de s’embrasser d’une manière osé. La photo semble avoir été prise dans un restaurant, ou un hôtel, je n’en sais trop rien, et je n’ai pas envie de le savoir. Ça me donne la nausée tout ça. Il ne dit toujours rien, mais il vient s’assoir sur le lit, tout près de moi.

« Chérie … C’est … c’est un montage… »
Il tente de me caresser les cheveux, mais je m’éloigne. Les larmes coulent silencieusement.

« Je t’en prie … Je t’avais prévenu que ça ne serait pas facile … »
Ajoute-t-il, en essayant de me calmer. Ça ne fonctionne pas.

J’évite de croiser son regard. J’aurai doublement mal. Bon sang ce que c’est difficile. Le pire, c’est qu’il semble sincère. Je ravale mes émotions, et je réplique d’un air glaciale ;
« Je m’en vais ce soir. Je prends mes choses et je m’en vais. Tu as raison, ce n’est pas facile de voir l’homme qu’on aime embrasser une autre. Tu as entièrement raison, Tom. Ce n’est pas facile de se faire démasquer … N’est-ce pas ? »

« Arrête, non … J’ai besoin de toi. Tu ne connais pas encore le milieu du showbiz, c’est normal que tout te secoue au début, mais tu t’y habitueras. Je t’assure que je n’ai rien fais … C’est une collègue ! C’est elle qui s’occupe de traduire nos chansons, je lui ai fais la bise lors de notre rencontre, les paparazzis ont fait un montage de ça. Je te la présenterai, si tu y tiens … Mais s’il te plait … Je t’aime … »
Il se lève, et ramasse les magasines.

Il les feuillète, et les déchire. Il n’a pas tort. C’est facile de faire des montages de nos jours … Il a l’air si sincère. L’est-il ?

« Bon sang Alexia, dis quelque chose ! Comment tu veux que ça fonctionne nous deux si tu refuses de me faire confiance ? Je te rappelle que t’as trompée ton ex, toi. Et pourtant, j’ai confiance. »


POV TOM

Ce qu’elle ignorait toujours, c’est que moi aussi j’ai trompé mon ex. Elle ne sait rien de ça. Je n’ai jamais osé lui raconter. Après tout, ce n’est pas le genre de chose qui se place aisément dans une conversation « Hey ! Tu savais que j’avais trompé mon ex ? Ouais, et pourtant je l’aimais comme un fou. Tu savais aussi, que c’est à cause de moi si nous ne sommes plus ensemble ? Quand j’aime, je détruit.». Vraiment, ça se case plutôt mal.

Je la regarde. Elle est toujours couchée, et elle fixe le plafond, en me regardant du coin de l’œil. Elle pleure, ou du moins, elle a pleurée. Je savais. Je savais que jamais je n’aurai dû en parler. La réaction des fans à été immédiate ; Le clan des « Je m’en fou, c’est sa vie », et celui des « Elle ne le mérite pas, ça ne durera pas. ». C’est lourd à gérer. J’ai besoin d’un joint, ou de quelque chose pour me calmer. Alexia l’ignore, mais je repense encore souvent à ma consommation de drogue. C’est dur. Là-dessus, elle est cent fois plus forte que moi. Je l’admire tellement. J’irai bien me blottir dans ses bras, comme un enfant dépendant de sa maman. Je dépends d’elle.

Pourquoi doit-elle se poser cent milles questions à notre sujet ? Elle va trop se faire mal si elle continue comme ça …

D’un air hésitant, je me pose à nouveau sur le lit, et je caresse de nouveaux ses longs cheveux blonds bouclés.

« Je t’aime Alex’. Arrête de t’en faire avec ça … »
Soufflais-je.

Elle ne m’a pas repoussée, et son regard se tourne vers moi. Elle me regarde sans rien dire. Elle finit enfin par ouvrir la bouche, plus calmement qu’il y a 5 minutes !

« Moi aussi je t’aime, j’hais ça. J’aimerais bien te faire confiance … Mais mon ex m’a aussi trompé, au cas où tu l’aurais oublié. C’est pas facile pour moi … »
Ça me fend le cœur de l’entendre dire ça.

Je l’ai trompé. Je l’ai trompé et elle l’ignore, et là, je me tue à lui dire que je n’ai rien fait, et que ce n’est qu’un putain de montage. Je suis vraiment ignoble. Dégoutant, salopard. Elle ne me mérite pas une seconde. Pourquoi est-ce que je la retiens alors ? Parce qu’elle doit croire que c’est faux. Elle doit y croire, car si non, elle souffrira trop. Quand j’aime, je détruits. Ça ne se reproduira plus. Plus jamais. Je me risque à déposer un bisou sur son front, et je murmure ;

« Je suis passé le stade des cachoteries, je n’ai pas envie de te tromper, tu es la femme la plus désirable au monde, et je t’aime vraiment. »