Alors, voilà la suite tant attendue. Vous êtes hut, je me lasse pas de vous le dire! Je n'ai jamais eu autant de commentaires
Alors vous le méritez amplement ce chapitre
Chapitre 10: Captivité
- BIIIIIIILL!
Un rire démoniaque, froid à me glacer entière, résonnait dans mes oreilles.
- BIIIIIIIILL!
- Il ne viendra pas. C’est une star, il a bien mieux à faire que de s’occuper de toi!
Je ne voyais rien, l’on avait posé un ruban autour de ma tête. Je sentais des liens m’attacher les mains, derrière le dossier de la chaise où l’on m’avait assise. Pour plus de sécurité, mon kidnappeur m’avait également attaché les pieds. J’étais coincée.
- Mais… mais…
Ma voix tremblait horriblement. Je n’arrivais plus à contrôler ma respiration.
- Que voulez-vous de moi?
- Rien, malheureusement pour toi. Je veux simplement que tu souffres autant que j’ai souffert!
- Mais pourquoi? Qu’ai-je fais!
Il y eut un silence. Mais qu’est-ce que je fous ici? Des sueurs froides me parcourent le dos, j’entends la respiration saccadée de l’inconnu. Derrière le tissu, je ferme mes yeux, essayant de me calmer un peu. Mais qu’est-ce que je fou ici? C’est une excellente question…
10 heures plus tôt :
- Non, ce n’est pas possible. Bill mais qu’est-ce qui se passe ici!
J’étais debout, face à lui et je tremblais. Est-ce que j’étais folle? Bill se leva à son tour et s’approcha de moi. Il posa ses mains se mes épaules.
- Sarah, explique-moi ce qu’il se passe. Je ne comprends pas.
- Moi non plus, si tu veux savoir! Comment se fait-il que je vienne de te parler dans la rue, mais que tu sembles si surpris de me revoir?
Le visage de Bill se figea et une drôle d’expression s’y posa. Je vis son regard parcourir la pièce.
- Non, chuchotais-je, il n’est plus ici. Je l’ai vu monter en haut.
On aurait dit que l’androgyne s’était brûlé à mon contact. Il recula brusquement et me fixa, les yeux écarquillés.
- Fiches le camp, Sarah!
À mon tour, je reculais, surprise.
- Quoi?
- Fiches le camp, si tu tiens à ta vie!
Il me faisait peur, le visage blême, une vision d’horreur imprimée sur ses traits. Je ne comprenais pas.
- Bill, avant que je parte, tu dois tout m’expliquer!
J’avais dit cela d’un ton sec. Parce que j’étais tannée. Complètement vannée. Fini les secrets, les mensonges, les faux-semblants.
- Tout cela ne te regarde en aucune façon. Qu’est-ce que tu crois! Que ma vie est rose? Que je me trouve tout les soirs, des filles comme toi, prête à partager son lit avec moi?
Ses paroles me transperçaient.
- Bill Kaulitz! Et moi qui croyais que les ones-nights ne t’intéressaient pas! Serais-tu si différent de l’image que les interviews dépeignaient de toi?
Bill se tut. Il baissa la tête et je ne vis plus son visage.
- Bill, tu m’as laissée sans explications satisfaisantes alors que tu venais juste de me promettre de me protéger de cet inconnu qui m’envoyait des lettres de menace! Et tu n’as pas demandé de mes nouvelles une seule fois en trois ans. Peut-être que j’avais besoin de toi? Qu’est-ce que tu pouvais en savoir? J’étais de la merde pour toi? Une simple aventure qu’on oublie après? Es-tu à ce point comme ton frère Tom l’était?
J’avais finalement vidé mon cœur de cette rancœur que j’entretenais à son égard depuis que j’avais appris que j’étais enceinte. Et je me rendais compte que malgré moi, je détestais Bill. Il n’avait pas passé plus d’une semaine dans ma vie et l’avais changée à jamais, puis était reparti sans demander son reste.
Bill me fixait maintenant, le visage impassible.
- Sarah, écoutes-moi pour une fois. Va-t’en. Le meilleur cadeau que je puisse t’offrir est de t’empêcher d’entrer dans ma vie.
Furieuse, je pris mes affaires et m’en alla d’un pas vif. Tant pis pour lui. Il ne connaitra jamais son fils. Et c’est peut-être mieux dans l’intérêt de Tom.
Je n’ai qu’une envie, c’est me mettre à hurler et de frapper quelqu’un. Il serait peut-être mieux que je n’entre pas chez ma tante dans cet état, de peur de les inquiéter tous. Je tente de me calmer. Il commence à pleuvoir. Et le soleil se couche lentement. J’entre dans une cabine d’arrêt de bus. Quand le bus arrive et que le chauffeur me demande si je monte, je n’hésite pas et j’embarque. Voyons où sa va me mener? Surement pas aussi creux que là où je me trouve présentement.
Le bus est quasiment vide. Nous sommes dimanche, et pas en saison estivale. Donc c’est un peu normal. Je vais au fond et j’accote ma tête sur la fenêtre. La pluie tombe doucement sur la vitre. Je suis épuisée. Je me rends compte que je ne suis plus fâchée. À quoi m’attendais-je? À ce qu’il me voit et que Paf! il se dise : Tiens, peut-être qu’elle a un mioche avec moi, faudrait que je revois mes réticences qui datent de trois ans. Formons une famille Sarah.
Après tout, je ne suis qu’une fan qu’il a sauté. Il ne m’aime pas. Je ne l’aime pas. Ce n’est que mon idole de jeunesse. Idole qui a perdu son éclat. Sa grandeur. Sa dignité. Il est hanté par le fantôme de son frère. Et il vit dans son monde. Monde dans lequel je ne veux pas tremper mon fils.
Je soupire.
J’aurais quand même vraiment aimé qu’il ait un père. J’ai peur qu’il m’en veuille plus tard.
Je suis épuisée.
J’ai le goût de pleurer.
Maintenant :
Il est parti depuis un moment. Je ne me sens pas en sécurité pour autant. Personne ne sait à part lui et moi, que je suis retenue ici. Ma tante ne m’attends pas avant le soir et Bill s’en fou totalement. Des larmes de fureur et de terreur coulent sur mes joues. Je sens ma force m’abandonner. Mais pourquoi? Pourquoi? Tout s’est passé si vite…
7 heures plus tôt :
- Madame?
« mmh… »
- Madame? Nous sommes arrivés au terminus. Malheureusement vous devez sortir.
- Mmmmmh….
- Madame, réveillez-vous!
Je me redressais brusquement. Où étions-nous? Je n’en savais rien. Je me levais, incertaine, tandis que le chauffeur s’en allait vers son siège. Je sortis de l’autobus et essayait de me repérer. Il faisait nuit noire à présent et il ne pleuvait plus. Je repérais une carte et allait m’y renseigner. « Cité des sciences et de l’industrie »
J’étais à l’opposé de Boulogne Billancourt! Merde, moi et mes idées stupides! Le terminus est désert, mais je vois de la lumière à l’intérieur du bâtiment principal. Grelottant un peu, je me dépêche de m’y rendre. À l’intérieur, c’est aussi vide, si l’on exclue l’employé qui me fait un signe de tête. À l’horloge au mur, je vois qu’il est 23h35. Le chauffeur doit m’avoir laissée dormir un moment avant de décider de m’obliger à sortir. Je vais m’acheter un café et je vais voir l’employé.
- Excusez-moi, monsieur?
Il se retourne et je vois à son regard qu’il a compris qu’il avait affaire à une touriste.
- Oui, madame?
- Je me demandais, je ne sais pas comment faire, je voudrais me rendre à Boulogne Billancourt.
L’employé fronce les sourcils.
- Ce n’est pas à coté. Malheureusement, le service d’autobus termine dans environ une heure. Vous n’aurez pas le temps de vous rendre à destination. Connaissez-vous quelqu’un vivant plus proche? Ou pouvez-vous aller à l’hôtel?
Je soupirais.
- Non, je ne connais personne. Pouvez-vous me conseiller un hôtel proche?
Il me donna une adresse et un itinéraire pour m’y rendre. Je ressortis dehors. J’avais l’impression qu’il faisait encore plus sombre, et il pleuvait de nouveau. J’attendis une dizaine de minutes et l’autobus arriva. J’entrais, payait et retournait au fond. Au moment où les portes allaient se refermer, un homme entra. Il portait un manteau à capuchon, je ne vis pas son visage. Pendant un moment, je crus qu’il m’observait et qu’il allait me rejoindre au fond, mais il resta en avant. J’installai mes écouteurs dans mes oreilles et mit mon Ipod en marche. La chanson Ich bin da commença. J’écoutais les paroles et je sentais un goût amer dans ma bouche.
« Non il n’est pas là »
La pluie tombait toujours plus fort, j’en captais le bruit malgré la musique.
« Il n’était pas là »
Je sentais ma fureur me regagner.
« Et il ne le sera jamais »
Finalement, une vingtaine de minutes plus tard, je sortais de l’autobus. Ma musique toujours sur mes oreilles, je suivais les indications de l’employé du terminus pour me rendre à l’hôtel. Je me sentais mal à l’aise. Je ne savais pas pourquoi. Je retournais la tête, il n’y avait personne. Donc je continuais à marcher, me sentant de plus en plus insécurisée. Ça devait être dut au fait que je marchais dans une rue étroite, sombre et que si en ce moment quelqu’un m’agressait, personne n’entendrait rien. Tout le monde s’en foutrait.
Je jette un nouveau regard derrière mon épaule.
Merde!
Une silhouette se trouve derrière moi, sombre comme la rue, et tout autant menaçante à mes yeux. Mon cœur s’emballe. Calme-toi Sarah. Tout le monde a le droit de marcher tard dans les rues, ce n’est pas un violeur pour autant. Malgré mes bonnes pensées, j’accélère le pas. Un autre regard en arrière. Il accélère aussi.
- HEY! Crie-t-il.
Je prends peur et me met à courir. Je glisse sur les dalles mouillées de la rue et tombe par terre. La dernière chose dont je me souviens, c’est une douleur atroce à la tête. Et un visage flou au dessus de moi.
Maintenant :
- Bonjour, Sarah.
Je sursaute, paniquée.
- Comment vas-tu ce matin?
Je ne réponds pas. Chaque parcelle de mon corps est parcourue par une panique plus qu’intense.
- Tu n’es pas très polie, dis donc!
Je sens des mains me parcourir le visage.
- Il serait dommage de devoir te punir et d’abimer ce joli minois.
Je sens quelque chose de froid contre ma joue.
- Alors je repose ma question. Comment vas-tu?
- B… bi… b…bien…
- Tss, tss, tss…
L’objet froid s’enfonce dans ma peau.
- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!! Hurlais-je, de douleur. Je sens mon sang couler sur mon visage. Je perds toute dignité et me met à pleurer.
- Si il n’est pas poli de ne pas répondre à quelqu’un qui vous parles, il l’est encore moins de mentir, Sarah. Je ne suis pas stupide. La seule raison pour laquelle tu es ici, c’est que je ne veux pas que tu ailles bien.
Je sentis qu’il m’essuyait le visage avec un morceau de tissus. Quand il passait sur ma plaie, sans aucune précaution, ça me brûlait.
Toutes mes pensées allaient vers Tom. J’allais mourir et il allait devoir grandir sans parents. Car en dehors de moi et de Vianka, personne ne savait qui était son père.
- Je sens que pendant tes dernières heures, je vais devoir t’apprendre grand nombre de chose, ma douce et gentille Sarah…