Voila le chapitre au complet
Chapitre 11 au complet: Eux
Un cri déchira la nuit noire. Un silence tel régnait avant, que jamais l’on aurait cru se trouver à Berlin. Pourtant, le cri sembla redonner vie à la ville et les voitures recommencèrent à faire leur fracas habituel. Une porte s’ouvrit brusquement et une silhouette entra dans la chambre d’où venait le puissant cri. Un souffle saccadé se faisait entendre et des pas se précipitèrent sur un lit.
- Bill ! Bill ! Que se passe-t-il ! S’écria Tom Kaulitz, paniquant.
Le jeune androgyne se tourna vers son frère, les yeux grand ouverts.
- Ils sont revenus ! Murmura-t-il, rapidement. Ils sont revenus et voulaient me prendre, Tom ! Ils me disaient qu’ils te tueraient et qu’ils m’emmèneraient dans les ténèbres.
Tom serra son frère contre lui.
- C’était un cauchemar, Bill, calme toi !
Mais Bill repoussa son jumeau avec brusquerie. Il le fixa avec un regard noir.
- Tu ne me crois jamais ! Mais je te dis qu’ils sont revenus ! Et ils m’on dit…
Bill baissa brusquement la voix, comme pour dire une confidence.
-… Ils m’ont dit que Georg et Gustav les aideraient à m’emmener. Que tout le monde était contre moi, que je n’avais aucune chance ! Que même toi tu… tu serais content !
Tom lança un regard inquiet vers la porte, comme si il espérait à ce moment, voir quelqu’un entrer dans la pièce.
- Bill, Georg et Gustav ne veulent pas que tu partes ! Ils t’apprécient, tu es leur ami.
Mais bill écarquilla les yeux et secoua la tête.
- Non ! Je les entend murmurer dans mon dos, quand ils croient que je ne peux pas les entendre ! Ils ne veulent plus de moi. Ils sont jaloux de mon succès. Je le sais. Je le sens.
Tom semblait désespéré.
- Non, Bill. Ils s’en foutent. Ils te plaignent. Ils préfèrent que l’attention soit sur toi plutôt que sur eux. Au moins, ça c’est une vérité parmi les conneries qu’on raconte.
Bill eut un rire à glacer le sang.
- Non, ils aimeraient bien que les fans soient à leurs pieds. Mais ils sont aux mien ! AUX MIENS !
Tom se leva.
- Bill, tu me fais peur.
Bill eut un air féroce à l’égard de son frère.
- Va-t’en ! Je sais que tu veux que je parte ! Peu importe ce que tu me diras, je le sais ! Je ne peux avoir confiance en personne ! PERSONNE TU ENTENDS !
Tom hésitait entre partir et rester. Il se sentait horriblement mal. Et en même temps il avait peur de et pour Bill.
- VA-T’EN ! Hurla Bill.
Tom s’en alla précipitamment. Bill, seul, se regarda dans le miroir. Ses yeux n’étaient pas maquillés, ses cheveux plats. Il prit une mèche dans ses mains.
- Ils ne veulent pas de ça.
Il prit des ciseaux posés sur le bord de sa coiffeuse. D’un coup rageur, il coupa une mèche.
- C’est mieux ainsi, messieurs "je veux de l’argent" ? Et comme ça, se serait plus vendeur ?
Il en coupa une autre. Il tourna sur lui même, regardant de tout angle sa silhouette dans le miroir.
- Vous croyez que les filles préfèreraient Bill comme ça ?
Il prit une énorme couette de cheveux et avec un peu de difficulté, il la coupa. Ses malheureux cheveux pendaient devant son visage, inégaux et beaucoup plus court.
- Voilà. C’est bien assez, messieurs. Voyons, demain, si plus de CD se sont vendus grâce à cela !
Il tourna dos au miroir et retourna se coucher.
Maintenant…
Bill se réveilla en sursaut. Son cauchemar venait et revenait, sans cesse. Il soupira et se leva, l’air las. Il devait être 5 heures du matin. Mais il n’arriverait plus à dormir de toute façon. Il s’habilla lentement, quand il se rendit comte que quelque chose clochait. Il regarda autour. Quelque chose manquait dans la pièce, ou était différent. Son regard se posa sur l’autre lit simple qui était à coté du sien. La silhouette supposée reposer là était difforme, un peur maladroite. Prit d’un soudain doute, il releva la couverture. Des oreillers.
- Oh non… Ce n’est pas vrai !
J’ai horriblement mal à ma joue. Mes poignets et mes chevilles m’élancent. J’entends parfois mon kidnappeur farfouiller autour de moi. Il ne me parle plus. J’ai l’impression qu’il est nerveux et je me demande pourquoi. Après quelques minutes, j’entends un téléphone cellulaire qui sonne. Je retiens mon souffle. Peut-être que je vais comprendre à qui j’ai affaire. Et peut-être que…
(L’allemand provient de traduction Voila. Donc pour les erreurs c’est normal
)
- Ja! S’exclame mon assaillant en Allemand.
En Allemand??
- Aber mir Verrückte der Frieden! Ich darf gehen, wo ich will! Wem glaubst du? Du bist mein Vater nicht!
Je n’essaye même pas de comprendre. Avec mes minces connaissances de cette langue… mais ce que je sais maintenant c’est que ça a bel et bien un rapport avec Bill Kaulitz. Était-ce pourquoi il ne voulait pas que je reste avec lui? Avait-il raison de penser qu’on en voudrait à ma vie? Soudainement, la seule idée que Bill soit au bout du fil me traverse l’esprit et me redonne du courage.
- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH! Hurlais-je avec colère, avec peur, avec peine.
Aussitôt, une main se plaque sur ma bouche et m’empêche presque de respirer. Je tente de mordre l’inconnu, mais il me donne un coup au visage, m’assommant presque.
- Die einzige Sache, die ich dir zu ihrem Thema sagen kann, ist, dass du sie nie wieder wiedersehen wirst! Hörst du mich? Niemals!
Il raccroche avec rage. Je sens son souffle dans mon cou. Avec horreur, je me rends compte qu’il pose ses lèvres sur ma peau.
- Sarah, tu es vraiment une méchante fille, murmure t’il.
Avec panique, Bill saisit son téléphone et compose le numéro de l’idiot de service.
- Toi! Crie-t-il quand il entend le téléphone décrocher. Où es tu? Reviens MAINTENANT!
«Mais fous-moi la paix! J'ai le droit d'aller où je veux! Qu'est-ce que tu crois? Tu n'es pas mon père! »
Bill sens sa patience s’en aller à chaque parole de son interlocuteur.
- Je crois que tu ne saisis pas que tu n’as pas le droit de me quitter! La police va t’attraper et elle va te ramener en Allemagne! Et tu vas devoir retourner LÀ-BAS. Crois-moi que là tu n’auras aucune chance de t’enfuir!
« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH! »
Le visage de l’homme perd aussitôt toutes ses couleurs. Cette voix…
- NON! Dis-moi que tu n’as pas fais ça! Dis-moi que ce n’est pas ELLE! Arrête maintenant!
La folie semble saisir l’Androgyne.
- JE T’EN PRIE! NE RECOMMENCE PAS! Tu… Tu… Tu iras en prison! S’il te plais! Tu as encore une chance… Une chance de t’en sortir! Je ne te protègerai pas si elle meurt!
« La seule chose que je peux te dire à son sujet est que tu ne la reverras plus jamais! Tu m'entends? Jamais! »
Clic.
Aussitôt le chanteur tombe par terre. Toutes les parcelles de son corps sont parcourues de tremblements.
« Qu’est-ce que je fous… Merde… »
Avec difficulté, il se relève. Si seulement il pouvait les retrouver avant qu’IL ne commette un geste regrettable pour tout le monde! Si seulement…
Soudainement, une idée lui traverse l’esprit. Précipitamment, il sort de la chambre et descend à l’accueil. Il n’y a presque personne, il se dirige droit vers la jeune fille derrière le comptoir.
- Madame, je crois qu’une jeune femme du nom de Sarah ****** (pas de nom de famille! XD) a prit une chambre ici.
La jeune fille lui jette un regard méfiant.
- Je vais vérifier si elle est dans mes données.
Elle fouille un moment sur l’ordinateur.
- Oui, j’ai bien une Sarah. Que puis-je faire pour vous?
Bill soupire.
- Est-ce possible d’avoir une adresse où je pourrais la rejoindre. Elle… elle a oublié son portefeuille hier au restaurant et elle est partie. Je n’arrive pas à trouver d’adresse dedans et…
La jeune femme leva un sourcil.
- Donnez-moi le portefeuille. Nous le lui ferons parvenir.
Bill soupira, fouilla dans ses poches et déposa 100 euros sur le comptoir.
- J’aimerais son adresse, s’il vous plaît, insista t’il, plus fermement.
Le regard de la jeune femme resta un moment sur le billet.
- Elle… l’adresse qu’elle m’a donnée…
Elle prend le billet, jette un regard autour, puis écrit quelque chose sur un bout de papier.
- C’est là. Dit-elle d’un ton sec.
Bill prit le papier et se précipita dehors. Chaque minute comptaient. Chaque minute étaient vitales. À chaque minute qui passait, Sarah pouvait mourir. Il ouvrit la portière de son auto et démarra. Boulogne Billancourt? C’était où ça?? Il entra l’adresse dans son GPS.
Je devais m’être assoupie. Sans aucune raison valable, je me réveillais en sursaut, en sueurs. Je paniquais, je manquais d’air. Je me rendis compte qu’une pellicule de plastique était placée sur ma bouche et mon nez. Je n’arrivais plus à respirer! Je sentais ma tête commencer à tourner. Soudainement, j’entendis un rire derrière moi et la pellicule s’enleva, me redonnant la possibilité de respirer. Je pris une grande bouffée d’air, et ma tête tourna de plus belle. Après quelques inspirations, je sentis mon corps redevenir à la normale.
- As-tu eu peur, Sarah?
Sa question semblait anodine. Il la posait d’une manière telle que j’avais l’impression qu’il prendrait ma réponse en note sur un calepin.
- Réponds, Sarah. As-tu eu peur?
- Oui.
Il sembla satisfait et continua de s’afferer autour de moi.
- Tu sais, Sarah. Tu seras certainement très loin d’ici une heure. Mais réjouis toi, je m’occuperai de Tom.
Ma bouche forma aussitôt un rond de surprise.
- Comment… Comment sais-tu… Com… hoquetais-je.
- Comment?
J’arrivais parfaitement à imaginer son sourire démoniaque et sadique en cet instant. Il devait se réjouir de l’effet que ce qu’il disait avait sur moi.
- Je le sais, c’est tout.
Je n’avais jamais eu aussi peur. Il pouvait me faire tout ce qu’il voulait. Mais il n’était pas question qu’il touche à mon fils.
- Tu ne lui feras rien! Il ira avec son père! Il le protégera!
Il y eu un moment de silence, puis les pas se rapprochèrent de moi. Je sentais qu’il était tout proche. Et comme de fait, il me murmura à l’oreille.
- C’est ce que je disais, ma belle Sarah. Je vais m’en occuper, ne t’en fais pas.
Et il s’éloigna de nouveau. Il était fou, c’était la seule explication. Son père était Bill. Et il le sera toujours.
Avec appréhension, Bill sonna.
- Oui? Répondit la voix d’une jeune fille.
- Je veux parler à Mme Ouria.
- Qui la demande? Continua la voix avec un fort accent français.
- Un ami de Sarah.
La porte se débarra en émettant une sonnerie. Bill se précipita sur la porte et monta aussitôt à l’étage. La porte de l’appartement était ouverte et une jeune fille d’environ 17 ans le fixait.
- Mais je t’ai déjà vu, toi, s’exclama-t-elle.
Bill leva un sourcil.
- Ah oui, essaya t’il, dans un français incertain.
- Oui! Dans une revue!
Elle lui fit signe d’entrer et se précipita dans sa chambre. Elle en revint avec un magazine.
- Tu es Bill Kaulitz!
Elle semblait béate.
Bill avait compris son nom et soupira.
- Ja. Where is Mrs Ouria?
- Elle n’est pas là présentement. Elle est partie voir Sarah à l’appartement de mon Oncle Brahim.
- Scheisse!
Bill soupira de nouveau et réfléchit un instant.
- Je peux… hum… Ou appartement de… Ton oncle?
- Je vais aller chercher l’adresse! S’exclama la jeune fille, en s’en allant dans le salon.
Bill s’assit dans un fauteuil et laissa tomber sa tête entre ses mains. Après tout les efforts qu’il avait faits, Sarah était quand même tombée entre ses mains. Et si il ne la trouvait pas, tout serait fichu, une nouvelle fois!
- Toi! Entendit-il.
C’était une voix enfantine, incertaine. Mais ce qui l’étonna, c’est que le « français » qu’il utilisait avait le même accent que Sarah.
Il releva la tête et se retrouva face à face avec un petit garçon d’environ trois ans. Il eut un petit sourire.
- Hallo. Comment ton nom?
- Tom! Tom Kaulitz! Affirma le petit garçon avec un grand sourire.
Bill se redressa aussitôt.
- Quoi?
La jeune fille revint avec un papier.
- Ah! Vous avez rencontré Tom!
Bill haussa un sourcil.
- This is a stupid joke?
La jeune fille sembla surprise.
- Non, pourquoi?
Bill se releva.
- Je ne trouve pas cela drôle. Who is this little boy?
- Il s’appelle Tom. Il a deux ans, c’est le cousin de Sarah.
La respiration de Bill s’accéléra.
- Son cousin? Deux ans?
Il prit le papier et ferma les yeux.
- Je dois y aller.