[Fanfiction] 1000 Meere - Terminée -

One Night Is Not Enough
FLASHBACK
CHAPITRE 6
POV Samantha

« On s’apprêtait à faire une fête ce soir, vous voulez y venir?»

Cette question que Georg avait prononcé me résonnait sans cesse dans la tête. J’avais mal compris ou, ils nous invitaient réellement à une fête chez lui, avec les autres? Je…j’étais vraiment étonnée. Tout allait si vite. Je m’apprêtais à répondre quelque chose de stupide du genre « euh…vraiment?» mais ma sœur prit le dessus avant que je commettes cette erreur.

« Bien sur! »
Répondit-elle, souriante, venant me donner un coup d’hanche disant qu’on ne raterait certainement pas cette chance. Ma sœur souriait comme jamais et moi, j’étais plutôt mélangée par cet événement. Je réalisais…tellement rien.
Nous partînmes les 6 pour se rendre à la demeure des jumeaux, qui se trouvait à environ 3 minutes de marche. Je voyais au loin une jolie maison proche du bois, faite de brique blanche, d’une grosseur assez normale, avec une Cadillac dans l’entrée : c’était leur maison.
Je me demandais bien ce que nous allions faire. Puis nos parents, ils ne savaient même pas où l’on était, Ashley et moi. Ils n’avaient sans doute même pas remarqué notre absence, mais j’évitai de penser à leur insouciance. J’aimerais simplement les appeler pour leur dire, du moins…vous voyez…s’ils nous arrivaient quelque chose. J’avais l’habitude de m’occuper de tout, bref sans m’en apercevoir, j’étais bel et bien derrière Georg, Gustav, Tom, Bill et ma sœur. Je décidai de sortir et mes pensées et ne pas me préoccuper de rien pour ce soir, et d’aller les rejoindre.
J’étais rendue aux côtés de Bill, celui-ci commença la conversation.
« Alors Samantha, quel âge as-tu?»

« 17 ans ! Bientôt 18…le 14 août! »
Il me regarda et sourit. Ce que ce sourire me faisait craquer.
Ma sœur de son côté paraissait bien s’amuser avec Tom et Georg. Gustav lui, comme toujours, restait silencieux, timide. Avant qu’on arrive je parlai un peu avec lui de ci et ça.
Destination, nous étions désormais arrivés.

Rentrés, je voyais déjà sur le comptoir toutes les sortes d’alcool qu’on pouvait trouver. Ohhh…vilaine Samantha, j’allais boire étant mineure!!! Ma sœur et moi ne sommes pas très fêtarde, mais quand on fête…on fête!

*

La fête s’était commencée il y a peut-être 30 minutes, nous nous amusions vraiment. Toute gêne avec les gars était maintenant partie, et nous étions comme des vrais fous qui s’amusaient comme de vrais bébés! Nous jouions à « Rock Band » puis c’était vraiment drôle. Disons…je n’étais pas dans un état « normal » et quand je suis dans cet état « anormal » ma voix me fait très rire. Je chantais, et faussais comme je n’ai jamais faussé! C’était vraiment drôle, mais parfois, dépendant des chansons, je m’impressionnais beaucoup à vrai dire! J’avais ce talent de chanter, justement pourquoi j’avais créé mon groupe de musique « Lugosis ». Notre groupe pour le moment était plutôt abandonné, mais je suis certaine que nous allons tous nous retrouver bientôt!
Ma sœur elle était une bollé à la guitare. On était de vrais enfants!
Changeant de place, de rôle, il y a longtemps que je n’avais pas eu un tel plaisir!
Continuant de boire, nous étions en plein dans la fête…
Étourdie, me rappelant un peu la visite que Gustav nous avait fait tantôt, je montai me coucher sur le lit de Bill, dans sa chambre. Je le vis qu’il montait à son tour. J’avais un peu peur, je ne sais pas pourquoi, peut-être car j’étais…désormais impuissante et que c’était la première fois que je me retrouvais seule avec lui…bref…j’en savais rien. Même avec ce sentiment de doute qui envahissait mon esprit, j’étais heureuse et souriante plus que tout. Cette nuit, j’aurais voulu arrêter le temps. Une nuit n’est pas suffisante ainsi, j’en voudrais encore plus et plus. J’en voudrais une éternité. Je voudrais ce bonheur éternellement, ce sentiment de liberté, il était devant mes yeux, à porté de ma main, et je ne voulais pas le laisser s’échapper.

Bill arriva, il riait lui aussi, et me faisait rire encore plus. Nous avions un sourire commun, réel. Il vint se coucher à mes côtés…il me câlinait et moi, je ne refusais rien. Je me collais plutôt contre lui pour laisser mon nez sentir sa bonne odeur. On profitait du moment présent et ne voulions pas penser au futur, si on allait regretter quoi que ce soit.
Au moment où tout allait très bien, et que nous devenions de plus en plus collés, j’entendis un cri de mort en bas : ma sœur. Je me levai en flammèche, descendit les escaliers sautant une à une et me précipitai plus rapide que tout dans la cuisine, où ma sœur était.

« Qu’est-ce qui s’est passé?!!!!»
Hurlai-je, demandant à Tom ou Georg et Gustav. Je m’approchais de ma sœur et elle était en sang par terre, et on pouvait voir des bouteilles de vitres cassées à ses côtés…puis une, déjà, grosse poque sur son front. Elle avait les yeux fermés et me semblait inconsciente.

« Elle…elle a frappé rudement le mur, a tombé tête première sur le comptoir, et quelques bouteilles ont suivis…»
Balbutiait Tom.
Je m’empressai de prendre le téléphone pour appeler une ambulance. Ça répondit vite, je donnai toutes les informations et elle arriva quelques minutes plus tard.

Ma sœur, ma moitié, partait désormais dans ce camion, la menant à l’hôpital…puis je ne pouvais savoir exactement pourquoi elle était inconsciente, et pourquoi elle n’ouvrait pas les yeux. Aucun de nous ne pouvait la suivre, car nous avions trop bu, alors Gustav se chargea d’appeler un taxi pour m’y emmener. Je saluai rapidement les gars, embarquai dans l’auto, et parti… À ce moment, mon cœur était mort, j’avais le plus gros choc de ma vie.

Schwarz
CHAPITRE 7
POV Ashley

J’étais dans ce monde noir, depuis je ne savais combien de temps. J’avais l’impression d’être dans un monde oublié, dans un monde parallèle à ma réalité. Où étais-je? Qu’étais-je devenue? Je ne savais plus rien, je n’étais peut-être plus rien aussi. Que faisais-je dans ce trou éternel sans couleur, possédant que la couleur, qui n’est pas une couleur, noir. Je criais à l’aide, mais ce cri était interminable. Personne ne m’entendait, j’étais perdue. Enfin, qui étais-je réellement dans ce monde? Je me sentais faible et sans espoirs de continuer. Je dormais, sans jamais me réveiller : depuis combien de temps? J’essayais d’ouvrir mes yeux, mais j’en étais incapable. Je m’en voulais d’être dans cet état. Je m’en voulais de laisser tout derrière moi, sans donner aucune explication. Ma sœur devait être morte de peur, d’inquiétude. Je sentais sa présence, malgré la solitude qui m’entourait. Ce monde noir faisait maintenant parti de ma vue, mais allait-il bientôt se terminer ou mon destin lui était destiné? Toutes sortes de questions envahissaient mes pensées, mon âme.

Je ne savais même pas pourquoi j’étais condamnée ici, je ne savais rien. Pourquoi moi seule? Pourquoi ma sœur n’a-t-elle pas été emportée avec moi? Qu’avais-je fait de mal? Étais-je quelqu’un de si mal? Devais-je encore souffrir pour atteindre à nouveau la délivrance? Des milliers de questions trottaient. Encore&encore. Qu’était mon but d’être ici? Que ferais-je ici, emparée par la solitude et le noir, mon nouvel ami. Je me rendais compte que je devais cesser de me tourmenter par les questions, que j’étais sûrement ici pour une cause quelconque, et je me forçai de continuer d’avancer, mentalement, dans ce monde sombre.

Je voyais parfois de la lumière, et j’espérais vivre à nouveau, mais je ne voulais point me faire des fausses joies. La malchance faisait, la plupart du temps, partie de ma vie. Était-ce mon destin?

J’avais dis ces quatre mots à voix haute, et soudain, j’entendis quelqu’un me parler. Renaissais-je? Que se passait-il? Et je finis par comprendre, que cette voix, était mon guide. Mon guide pour m’emmener vers la mort? Peut-être.
« Tu sais que ce que tu as fais, il y a un mois, était une grande erreur?»
Je ne comprenais rien de ce qu’il disait. Il y a donc un mois que j’étais dans ce monde parallèle? Le temps passe si vite. Effrayée, j’osais poser des questions.
« Qu’ais-je fais, il y a un mois, monsieur?»
Il me disait de ne pas jouer à ce jeu, car il me guiderait direct là où je serais supposée être en ce moment, dans un cercueil. Mais quel jeu? Je ne savais guerre ce que j’avais fais.
« Cette fête, ou tu t’es amusé avec ta sœur et tes amis. Tu as trop bu, tu as dépassé tes limites, et tu le savais. Mais avec ton orgueil, tu n’as pas voulu arrêter. Puis, pour ça, tu as été punie, blessée.»

Les souvenirs remontaient doucement, j’avais agis en stupide cette soirée. J’étais surpassée par l’évènement, et je me disais que rien ne pouvait m’arriver, que ce soir-là, j’étais invincible. Mais…on m’a bel et bien vite prouvé le contraire. Je me rappelle peu de cette chute que j’ai fais…mais…depuis cette chute, je n’ai pas encore réouvert les yeux. Le monde s’est arrêté, mon monde s’est arrêté. Je comprenais maintenant de quoi il parlait.
« Je…j’aimerais me faire pardonner. J’ai agis sans penser, j’ai été hors de moi, j’ai été la fausse Ashley. Je n’étais pas moi, cette soirée.»
Il ne parlait plus, m’abandonnait-il? Me laissait-il mourir? J’avais peur, je voulais revoir ma sœur, et les revoir. Je voulais m’excuser. Ils devaient vivre une telle situation eux. Je n’imagine même pas ma sœur, qui doit être folle de panique : je n’ai pas ouvert les yeux depuis 1 mois!
« Tu seras pardonnée, mais tu dois nous prouver que tu seras, désormais, toi. Et, tu dois comprendre qu’eux, ont une vie aussi. Ils veulent de toi, mais ils sachent présentement qu’une fausse image de toi, si l’un d’eux devait tomber en amour avec ton image, qu’en penserais-tu? Pourquoi ne pas être toi? Ce dreadé, tu l’observais bien, et il semblait bien t’apprécier. Mais fais en sorte qu’il ne tombe pas amoureux de ton image présente, mais de la vraie Ashley.»

Ces paroles me faisaient rappeler qui j’étais vraiment. Audacieuse, bien élevée, et intelligente. Les paroles d’une chanson familière couraient dans ma tête:

«Mes yeux me regardent, fatigués et ne trouvent pas de consolation
Je ne peux plus rien regarder
Je suis sans moi
Tout ce qui était ici autrefois
Je n'arrive plus a le trouver en moi
Tout est partit
Comme dans un délire
Je me sens de plus en plus disparaître»

Je devais désormais, respecter cette entente, sinon…l’éternité du noir m’attendait. Et après tout, ce qu’il disait, veut ou pas, était la pure vérité.