[Fan-Fiction| Vu par Georg] Célèbre mais humain

À CHACUN SON MOYEN DE S'ÉCHAPPER


POV BILL

Où j’étais ? Parti me détendre, me changer les idées. Parti changer d’air, parti parler avec quelqu’un qui m’écouterait. Tom est égocentrique, il ne parle que de lui, et mes problèmes l’emmerdent, Tom ne m’écoute jamais, ou quand c’est le cas, il se moque de moi. Les autres gars ? Je n’arrive pas à en parler avec eux. Georg est trop mal à l’aise avec le mal de vivre des autres et Gustav ne comprendrait pas. Alors j’écris, je laisse couler l’encre comme j’ai envi de laisser aller les larmes, j’écris jusqu’à en avoir mal, j’écris jusqu’au matin, jusqu’à avoir des ampoules, mais ça défoule. Chaque fois que je n’allais pas bien, je prenais les clés et je m’envolais, enfin, métaphore, je partais chez lui m’évader. Il m’écoutait et chaque fois il me réconfortait, ou il me conseillait. C’était un ami, un ami comme on trouve rarement quand on est star. Un ami qui se fou de votre argent ou de votre statut dans la société, un ami, simplement, un vrai de vrai. Je le voyais secrètement depuis presque 2 mois. Je savais que si j’en parlerais ils allaient douter de moi, ou de mon orientation sexuelle. Je n’étais pas en couple avec lui … Enfin…Pas encore. En fait, je me testais. Je voulais voir si j’étais vraiment bi. Et … je le suis… Mais bon, personne ne le sait encore, sauf lui et moi. Lui, de ma grandeur, avec ses cheveux noirs dont une partie tombe dans le visage, lui, avec son piercing à la lèvre et son look de vêtement qui me ressemble. Les gens, s’ils le croisaient dans la rue, diraient que c’est un « emo », mais moi je n’aime pas ce terme. Donner des noms à des styles je trouve que ça ne se fait tout simplement pas. Bref.

Je sens les regards braqués sur moi. Je ne sais quoi dire, ou que faire. Ce n’est pas que je suis en amour, j’aime juste, comme Tom, « m’amuser ». J’ouvre la bouche, aucun son ne sort, ils vont avoir des doutes si je continue à les faires attendre comme ça, sans rien dire. Enfin, je commence …



POV TOM

Bill me regarda moi, pour s’expliquer. Je ne sais pas pourquoi c’est moi qu’il fixait, peut-être que le regard des autres l’intimidaient, ou peu importe, j’avais mieux à faire que de m’attarder sur une simple paire de yeux. Je souriais, confiant, même si la question piquait plus ma curiosité que mon désir de « vengeance ».

« J’étais chez un ami. Vous avez votre vie privée, j’ai la mienne, respectez là.»
Avait dit mon jumeau, froidement. Il enchaîna :

« Tom, t’es allé faire quoi là-bas ? Je sais, tu songes à me ressortir la même connerie, oublies-ça, c’est différent, on a eu des ennuies avec cette fille, alors expliques, ça concerne le groupe. »

Comme si j’allais me casser la tête pour inventer n’importe quoi.

« Je suis allé lui parler d’une future collaboration, sans pour autant que ce soit officiel. »
Gustav voulu m’interrompre, mais je continuai :

« Elle a dit oui, j’ai rencontré son père, il est sympa … Et il est d’accord aussi. Voilà, on enregistrerait une chanson avec elle, OU on irait produire un single avec la participation technique de son père. »
Et c’était la vérité.

« Et tu penses que Universal va réagir comment ? Et notre équipe ? »
Avait finit par placer Gustav, doutant fort bien de tout ça.

« Mal, mais ça éviterait de partir des rumeurs idiotes…Encore…»
Soupira Georg.



POV GUSTAV

Je n’étais pas d’accord. Pas question que j’enregistre dans un autre studio que le notre, pas question de discuter avec des inconnues, je ne m’y sentirais pas à l’aise et de toute façon, je n’en avais aucunement envie. Et encore moins question que j’en parle aux gars, ils trouveraient encore une stupidité pour dire que je suis comme-ci, ou comme-ça. Je n’aime pas m’associer avec des nouvelles personnes, simplement. D’ailleurs, ça explique en parti pourquoi je ne parle quasi jamais dans les entrevues. Les journalistes ne me plaisent habituellement pas. Je n’aime pas les gens de la célébrité, simplement. Déjà que David en fait un peu trop ces derniers temps … De toute façon je laisserai bien la production décider pour nous, ils refuseraient, c’était évidant.



UNE SEMAINE PLUS TARD.
Georg

C’était le temps de partir, adieux le confortable appart’, adieux les films por…OUPS, adieux les filles n’importes quand, adieux mon beau grand lit chaud. L’équipe embarquait les derniers trucs, je voyais mes basses partir dans les bagages du tourbus ainsi que les emplies et tout le reste. Ça allait me manquer tout ça, vraiment, mais je savais que ce qui m’attendait allait être génial. Les gars montent dans le bus, je les suis, le sourire aux lèvres et je monte à mon tour. Mon moyen d’évasion arrivait, j’entrais juste à l’intérieur. Je vins m’assoir à table et les gars firent de même. Nous attendions tous que l’équipe monte avec nous pour discuter des dernières mises aux points avant qu’ils repartent et qu’ils montent à leurs tours dans leur autobus.

C’est aussi là qu’ils nous annoncerait finalement leur décision pour la collaboration avec le fameux père de Flora.

Nouveau départ ... Enfin ... Pas tout à fait.


« Mais à quoi vous avez pensés ? C’est non, évidemment, je ne comprends même pas pourquoi vous avez osé venir nous le demander. Marrant. »
Annonça David, suivit du hochement de têtes des autres membres de l’équipes.

Nous avions tous le derrière posé sur la banquette et les coudes sur la table. Un membre de l’équipe prenait des notes et nous discutions. Rien d’important quoi. Tom insista à nouveau mais nos producteurs refusaient, ce qui était amplement compréhensible. En même temps je n’étais pas sûr d’en avoir envie, les fans allaient encore se plaindre que Tokio Hotel prenait une destiné trop différente d’autrefois, même si elles (elles car ce sont principalement des filles) ont raisons. La réunion se termina au bout d’une demi-heure et seuls les membres du groupe restèrent à l’intérieur du bus. L’équipe prenait un autre bus pour eux et nous avions prévu de les rejoindre rendu au motel où nous étions supposés de s’arrêter pour dormir plus paisiblement.

Le bus démarra, nous fixions tous l’appartement, nostalgique. Il sortit de la cour et commença à rouler sur la route. Les garçons lâchèrent les fenêtres et alla s’assoir au sofa, je les suivis et je m’assis aussi.

« Merde. J’ai oublié mon paquet d’clopes »
Se plaignit Tom, car il savait très bien que ce n’était pas Bill qui lui prêterait le sien.

« Arrêt au dépanneur dans ce cas. »
Annonça le chauffeur, qui commençait à nous connaître après toutes ces années. Une grille, comme dans les taxis, le séparait de nous, mais il entendait quasi toujours ce qu’on disait, à partir du micro-salon.

Le bus continua de rouler sur la principale caillouteuse et nous bavardions, les mecs et moi, de notre premier concert de cette tournée, qui se ferait à Berlin. Bill avait relevé ses cheveux et moi, j’avais aplatis les miens. Tom portait une casquette comme d’habitude, ainsi que Gustav. Quelques minutes plus tard le bus se gara dans une cour, celle du dépanneur. Cet endroit ne m’était pas inconnu. Le chauffeur se prépara à débarquer pour faire la commission de Tom mais celui-ci insista pour y aller.

« Pourquoi tu y tiens tant ? »

« Je ne pourrai plus sortir à l’extérieur de ce gros truc pendant plusieurs heures, je veux dégourdir mes jambes. »
Avait-il répondu.

« Hey. Moi aussi je veux y aller ! J’ai des trucs à acheter et … Bah c’est ça, j’ai des trucs à acheter.»
M’étais-je écrié, courant quasi jusqu’à l’extérieur.

Gustav et Bill avaient restés à l’intérieur pour je ne sais quel raison. En mettant les pieds dans ce magasin je la vis, elle était là, souriant comme d’habitude et lisant un magasine, puisque l’endroit était vide.

« Georg Listing et Tom Kaulitz ! »
Dit-elle, un brin d’admiration dans la voix.

Ses cheveux étaient attachés en queue de cheval bien haute et quelques mèches lui tombaient au visage. Elle ne portait qu’une légère touche de maquillage et sa silhouette frêle était habillée d’un jeans pâle et du fameux chandail à logo du dépanneur. Tom s’approcha de moi tandis qu’Ann restait toujours derrière le comptoir.

« C’est une des filles avec qui j’ai couché ? »
Me demanda t-il, embarrassé.

« Avec celle là ? Je ne crois pas, c’est Ann Freinz. J’ai couché avec elle, pas toi. À moins que tu prennes "mes restes".»
Murmurais-je, en roulant des yeux et étant sarcastique.


Tom disparu derrière les étagères du magasin et je m’approchai du comptoir.

« C’était ma première fois. »
Dit-elle, me regardant dans les yeux.

« Hein ? De quoi tu parles ? »
Je relevai les yeux et la fixa à mon tour, dans ses beaux yeux bleus. Je n’y comprenais rien, charabia pour moi.

« La première fois que j’ai baisé avec un gars, c’était avec toi Georg. Tu m’as déviergée. »
Et elle eut un léger rire nerveux.

Je devais répondre quoi ? Félicitation ? Je n’en savais rien, mais j’étais mal à l’aise.