[Fan-Fiction| Vu par Georg] Célèbre mais humain

Il faut faire confiance en l'avenir


La nuit fut agitée pour nous tous. Les producteurs nous posaient milles et unes questions, parlaient à tout ce qu’ils avaient de contact, ils nous remettaient toujours la « disparition » de Bill sur le dos. Ce n’était pas facile. Même le matin, moi, Georg Listing, je me suis levé tôt. Miracle non ? Enfin, par tôt on s’entend … Je veux dire, 10h. Je n’ai pas perdu de temps, je me suis dirigé dans la chambre de Tom où Gustav et l’équipe était aussi.

« Si vous aviez gardé un œil sur lui aussi ! »
Hurlait David, dès que j’ai posé le pied dans cette grande suite.

« Hey ! Relaxe, ce n’est plus un gamin … »
Répondait Tom, sur un ton monotone.

Je me suis assis sur une chaise et j’ai regardé la scène, sans rien dire, tout comme Gustav le faisait.

« Si vous n’êtes plus des gamins, dites nous pourquoi il ne revient pas ! »
S’écriait notre manageur, toujours en colère.

Je voyais bien que le regard de Tom était bouillant et que quand Tom est en colère, que c’est loin d’être joli. Déjà qu’il refoulait cette agressivité depuis un bon moment … Mais je me tus, je ne voulais rien provoquer, j’examinais la scène à l’écart et ensuite je ferai part de mes observations. J’étais assis confortablement sur cette chic chaise, tandis que David et Tom était debout et faisaient tous deux les cents pas. Gustav lui, était assis un peu plus à l’écart et il ne disait rien. Les autres membres de l’équipe eux, étaient assis dans leur coin et murmurait depuis tout à l’heure, cette ambiance m’agissait.

« David, on n’est plus des gamins, c’est toi qui nous traites en gamin. »
Finis-je par dire, sur un ton calme et serein.

Je vis le visage de ce dernier viré rouge pivoine, il n’avait pas aimé ma réplique. Pourquoi devait-il toujours nous mener par le bout du doigt ? Même Tom avait cessé de m’agacer depuis quelques jours, quand il avait remarqué que je prenais pour lui (pour une rare fois). David voulu s’approcher de moi, sur un air menaçant, mais Gustav se leva et s’écria ;

« J’en ai marre de cette vie ! De vos disputes inutiles, de … J’en ai marre de vous en fait ! De toi David, de notre équipe, non, de la tienne ! Enfin … Vous vous engueulez à savoir qui à fait ça ou peu importe, mais dans le fond vous vous en foutez de Bill, tout ce qui vous importes c’est … C’est l’argent, oui voilà. Nous sommes vos machines à sous ! »
Il marqua enfin une pause pour reprendre son souffle puis il traversa la pièce en une vitesse éclaire tout en continuant son discoure.

« Ça ne vous ait jamais traversé l’esprit que je n’aimais pas cette vie ? Si c’est le cas, vous vous en foutiez, parce que moi, je suis rien. Je suis un personnage accessoire. Vos mascottes sont Bill et Tom. Oui, Tom, et tu le sais très bien. Georg lui, est présent, mais vous l’endurez car c’est le souffre douleur par excellence de Monsieur Guitariste. Il attire donc l’attention. Moi, si l’on m’aime, c’est parce que je suis celui qui est a l’écart, le « timide » si vous préférez. Les fans ne nous connaissent pas, et ils ne nous connaîtrons jamais. Nous ne sommes que là pour offrir les produits que nous sommes oubligés d’offrir. Ensuite les fans se plaignent de la sur-commercialisation. Et tout ça à cause de qui ? De toi, David. Mais il y a aussi nous, nous car jamais nous n’avons chercher à intervenir. Jamais nous n’avons protestés sur le fait de traduire nos chansons, ou les chansons de Bill, en anglais. Pourtant, qui a dit que nous étions d’accord ? Mais nous n’avons rien dit. L’argent, l’argent … Depuis trois ans notre vie tourne autour de l’argent, les contacts humains ne sont en fait, même pas humain … Et là on cherche Bill … Et pourquoi ? Car sans lui, on pourrait perdre de l’argent. MAIS C’EST N’IMPORTE QUOI ! »
En passant près des meubles, Gustav fit renverser une chaise.

David essayait de l’interrompe à maintes reprises mais celui-ci continuait, sans se soucier des autres. Le batteur balaya la pièce du regard, il était en colère, mais il avait surtout l’air déçu. Nous l’étions tous. Voilà que la vérité était là, sous nos yeux, ou dans nos oreilles. Nous nous regardions tous à tour de rôle, sauf David qui essayait de balbutier des idioties pour défendre son point de vue, finalement, sur un ton autoritaire il annonça;

« Tu es renvoyé, Gustav Schäfer. »

« Quoi ? »
S’écria Tom, surprit.

«Il n’est pas content de ce que je lui offre ? Il n’a qu’à partir, un batteur c’est facilement remplaçable.»
Répondit-il.

Gustav revint s’assoir et reprit contact avec la réalité. Il me regarda, indécis, que devions nous faire ? Tom se leva d’un bond et s’approcha des autres membres de Tokio Hotel. Il regarda David puis il dit ;

« Si Gustav part, je pars aussi. »

« Quoi ? Non, Tom … Tu .. Il n’a qu’à resté. »
David était complètement déstabilisé maintenant, moi-même j’étais perdu.

Cependant, Tom continua;

« On veut changer de compagnie de disque et de producteur, on en a marre. D’ailleurs, dans quelques heures on retourne chez nous, prendre quelques jours de vacances. »

J’hochai la tête et Gustav fit de même, nous nous levâmes.

« Gus’ n’est pas un chiffon, s’il part, je pars aussi. »
Annonçais-je.

Puis, nous trois, nous franchîmes tous la porte, bien évidemment, Tom ramassa sa valise avant de quitter sa suite, il fit au revoir de la main à l’équipe … ou à notre ancienne équipe ? … Puis nous quittâmes l’hôtel, nos valises en mains, en taxi, car nous n’avions plus rien à nous désormais, juste de l’argent comptant, et nos comptes de banques personnels. Il fallait faire confiance en l’avenir.

Dans le taxi, Tom appela à nouveau sur le cellulaire de Bill, mais celui-ci était encore éteint, il laissa toutefois un message sur ce dernier pour lui annoncer le coup de tête que nous avions fait. Pour l’instant, aucuns de nous trois le regrettait, mais je stressais et je n’étais pas le seule. Nos instruments étaient bien loger dans le coffre arrière de ce taxi, mais je me demandais bien comment nous allions faire désormais pour continuer notre tournée …