[Fanfiction ] By your side.

Break Away
CHAPITRE 9


Je souris maladroitement à Steph puis je lui demandai de me le rattacher, ce qu’elle fit, non sans poser de question ;

« Mon Dieu, tu te laisse tripoter même en public ? »
Elle avait presque l’air scandalisée.

Avec l’air le plus détendu possible, j’essayai d’expliquer quelque chose, en faisant de mon mieux pour être cohérente, ce qui s’avérai assez difficile ;

« Oh … Non … Je … Je ne sais pas ce qu’il a, ce soutien-gorge, il dégrafe toujours comme ça. »

Stéphanie m’adressa un sourire, elle n’en croyait pas un mot, mais je m’en foutais, si elle continuait à poser des questions, je n’avais qu’à dire que c’était Liam. Tous deux dehors, nous discutâmes de notre temps passé ici. Stéphanie voyait la période des fêtes approcher et sa famille, qui lui avait tournée le dos depuis plusieurs mois, lui manquait. Elle se sentait seule, extrêmement seule. Sur le coup je me disais que ce n’était pas le cas pour moi, mais plus tard je réalisai que ma maison me manquait, que mon père et ma mère me manquaient, que mon amoureux et la complicité que nous avions autrefois me manquait, ma vie d’avant me manquait… Mon amie termina sa cigarette puis rentra à l’intérieur, me rappelant que le couvre-feu sonnerait dans moins d’une heure, mais j’hochai la tête vaguement sur ses recommandations puis je me perdis dans mes pensés. Une bonne ligne de coke, un joint … Ça ferait tellement de bien, juste pour se détendre, ne plus avoir à suivre ces règles strictes d’école primaire, ne plus être obligé de raconter sa vie, chaque jour … J’avais envie de me saouler, de m’endormir aux petites heures du matin, de sentir l’effet des stupéfiants dans mon corps, dans ma tête …

Ma respiration s’accéléra un moment puis devint difficile, je me levai puis me dirigeai vers l’arrière du bâtiment. Je n’avais jamais pris la peine de me rendre là-bas. Quelques lanternes extérieures éclairaient cet endroit joli, tandis que je m’aventurai parmi les arbres et le magnifique jardin et petit lac artificiel qui s’y trouvait. Il y avait aussi une mini-forêt. Il n’y avait plus personne à cette heure. Toujours avec cette envie de m’évader je m’aventurai dans la forêt. Ce n’était rien de bien dangereux, l’endroit était assez bien éclairé. Au loin j’entendais de l’eau se frapper contre des rochers. Une rivière ? Curieuse, je continuai mon chemin, j’entendais des crickets et quelques grenouilles au loin, puis je marchai sur le sentier de terre, essayant de me sortir ses idées de consommations de la tête. Quelques étoiles éclairaient le ciel mais aucune lune n’était au rendez-vous ce soir. D’un pas assez rapide j’arrivai enfin à l’endroit inconnu que je voulais atteindre ; la rivière. C’était si beau comme endroit ! Le bruit du court d’eau défilant à tout allure sous mes yeux enterrait complètement les animaux nocturnes ou quoi que ce soit d’autre. Je m’efforçai de me dire que je tiendrais le coup, que j’étais bien sans drogue, puis je tournai la tête vers la droite. Il y avait un pont, un joli pont avec une rambarde de bois, il semblait sécuritaire. Je me demandai bien qui connaissait cet endroit qui se voulait pourtant public ! Je ne perdis pas de temps pour me poser sur le pont et m’accouder aux barrières. Je m’allumai une autre cigarette puis fermait les yeux. Cet endroit me plaisait déjà, l’eau était apaisante quoi qu’imposante, la vue des arbres et des végétaux était magnifique, le sentier pour s’y rendre sentait bon … C’était fantastique ! … Mais… Cet endroit m’était familier, je n’y étais jamais venu et pourtant … Je portai ma clope à mes lèvres puis prit une grande respiration, en ouvrant de nouveau les yeux puis en expirant. Je restai là plus de 45 minutes, avant de me rendre compte que je devrais me dépêcher pour arriver avant le couvre-feu.

C’est d’un pas beaucoup plus rapide que je refis la même route du sens inverse, tassant les branches qui se mettaient dans mon passage et qui m’empêchait d’avancer aussi rapidement que je le voulais. La porte du centre de désintoxication se trouvait à l’avant, alors après être sortis de ce sentier je me dirigeai vers l’avant, tout aussi rapidement. Devinez qui était là ? Non, pas Tom, mais bien Georg. Il éteignit sa cigarette puis leva une main dans les airs ;

« Hey ! Viens t’assoir ! »
Dit-il, un grand sourire aux lèvres.

« Je vais être en retard pour le couvre-feu, ton idiot d’ami à fait en sorte que l’on m’expulse si je continuais d’arriver en retard. »
Répondis-je, glacialement, en passant près de lui. Mais le bassiste me retint par la main puis la tira vers le bas, me forçant à m’assoir à ses côtés sur les blocs de ciments.

« Tom ? Je sais … Il est con, ne fais pas attention à lui. Reste un peu, cinq minutes … S’il te plait … »

« Ok, ok. »
Vraisemblablement, il avait besoin d’ami ce mec. Je soupirai puis me laissait entrainer à ses côtés.

« Vous repartez quand ? »
Demandais-je, sur un ton beaucoup plus gentil.

« Demain je crois … Ou après demain, je ne sais plus… Pourquoi tu es ici au fait ? »
Il me fit un léger sourire, qu’est-ce qu’il me voulait ?

Je commençai mon récit, puis à peine débuté je réalisai enfin avec stupéfaction comment sa question était indiscrète.
« Je … Tu sais, la drogue et … Ça ne te regarde pas ! Pour qui tu te prends ? »

Georg fut intimidé par mon élan de surprise et voulu se reprendre. Je le trouvais tout aussi mignon qu’avant, quoi qu’un peu stupide.

« Oh, c’est bon, désolé … Au fait, tu sais … Moi aussi je te trouve très jolie … »
L’homme rougit.

J’eue un léger sourire, évitant cependant sa réplique, je posai une autre question ;
« Les autres, ils sont où ? »

Il haussa les épaules puis me répondit qu’il n’en savait rien. Je me remis sur pied puis annonça que je devais y aller, je ne mentais pas, il était 22h tapant. En franchissant la porte, je croisai Bill, Gustav et Tom qui rejoignait leur ami. Tom me siffla, à mon plus grand désespoir, puis je me contentai de rouler des yeux et de rejoindre ma chambre, où je gagnai mon lit après m’être mise en pyjamas.

Steph dormait déjà à point fermé. J’esquissai un petit sourire puis, avant de m’endormir, je réalisai enfin d’où venait cet impression de déjà vu, alors que j’étais sur le pont … Mon rêve, ce pont était dans mon rêve ! Cette nuit où j’vais fais ma dernière overdose, j’avais rêvé à ce pont, il n’était pas non-seulement ressemblant, c’était le même ! Un frisson de terreur vint me glacer le sang, mais je tentai de me rassurer en me disant que ce n’était pas ce pont … Même si je ne me croyais que très peu.

Finalement, je sombrai dans un sommeil peu profond jusqu’au lendemain.

Freunde Bleiben
CHAPITRE 10


Lorsque j’ouvre les yeux vers 7h30, c’est une Stéphanie qui se coiffe qui m’apparait. Je m’étire et je baille, je n’ai vraiment pas envie de me lever ce matin, pourtant, je n’ai pas le choix. Je finis donc par tasser les couvertures qui m’enrobent puis je sors du lit. Ma copine de chambre m’adresse un léger sourire puis me fait remarquer qu’effectivement, j’ai l’air endormie. Je me dirige vers la commode puis je choisis des vêtements, comme ça, tassant mes longs cheveux blonds qui m’empêchent de voir. Finalement, j’enfile des jeans et un chandail avant de sortir de la chambre et de me rendre à l’accueil, qui est, par la même occasion, la cafétéria. Steph m’accompagne et nous discutons, une fois de plus.

« Tu étais où hier ? »
Demande-t-elle, curieuse.

« Me promener, puis finalement j’ai parlé avec le bassiste de Tokio Hotel, Georg. »
Je tire une chaise puis je m’y assoie, la salle est déjà presque comblée. Elle fait de même, tout près de moi.

« Oh cool ! Celui que tu trouvais mignon ?»
Je la vois venir, encore ses taquineries…

« Oui, Steph. Et franchement, il est idiot. »

« Oh mais laisse lui une chance, tu ne le connais presque pas ! »
Elle semblait presque déçue de me voir parler de cette façon.

« J'ai un copain Stéphanie, au cas où tu l'aurais oubliée ... Mais en même temps, pourquoi ne pas essayer de faire plus ample connaissance .. »
Puis, toutes deux nous cessâmes de parler pour déguster le petit déjeuner.

Je détourne le regard un instant pour apercevoir quatre garçons qui arrivent, c’est encore ces allemands. Ils ont tous l’air de dormir debout, Georg à les cheveux frisés tandis que Tom ne porte même pas de casquette, Bill lui, à les cheveux en batailles alors que Gustav est bien le seul à avoir l’air en pleine forme. Je leur adresse un petit sourire, lorsque je me retourne vers mon amie, elle leur faire de grand signe de main, les invitants à nous rejoindre. Merci Steph, merci beaucoup. Ils ne se font pas prier, bien heureusement, les repas c’est la seule occasion où nous avons le droit de côtoyer l’autre sexe, alors nous ne craignons rien. Le guitariste s’assoit près de moi en baillant, alors que celui avec qui j’ai parlé hier soir prend place devant moi. Le chanteur lui, s’assoit aux côtés de Stéphanie qui sourit nerveusement, puis le batteur se place près de nous, en s’exclamant joyeusement ;

« Bon matin ! »

L’on se retourna tous vers lui, le lit était notre meilleur ami ce matin je crois, sauf à celui-là. Visiblement, il comprit que sa remarque était de trop. Tom discuta avec moi alors que son jumeau faisait la conversation à mon amie. Georg me fixait d’une manière obsessive, Gustav lui, mangeait, silencieusement.

« Liam te trompe. »
Monsieur le sois disant Sexy-Kaulitz m’adressa un léger sourire, il avait dit ça si spontanément.

« Quoi ? Ta gueule. »
Je n’en croyais pas un mot, n’importe quoi pour qu’il réussisse à avoir de l’attention.

Je posai le regard sur mon assiette, elle était presque terminée. Je relevai les yeux, Stéphanie riait aux éclats, ce qu’il était marrant Jumeaux numéro 1. Soudain, je sentis une main m’effleurer la cuisse. Je frissonnai. La main glissa lentement jusqu’à mon genou, puis je secouai vivement ma jambe, frappant avec mon pied quelqu’un, sans le vouloir bien sûr.

« Aye »
Georg regarda en ma direction, bravo Alex’.

« Désolée … »

Je jetai un regard noir à Tom, ce dernier gloussa. Il continua de bavarder, comme si de rien était, et avec surprise, monsieur y allait avec des sujets sérieux ! … Qui déviait souvent en blague, mais bon, il ne fallait pas trop lui en demander. Il me parla de l’Allemagne et des concerts qu’il y faisait, de quelques filles qu’il s’était tapé (très sérieux comme sujet, je l’admets …), mais d’aussi de sa volonté à vouloir devenir international avec son groupe. Par contre, tous ces sujets, il les exploitait en agissant comme s’il s’en foutait, même s’il mettait toujours un peu d’éclat dans sa voix, et qu’il souriait… Un peu comme moi en fait. Finalement, Stéphanie et moi dûment quitter la table pour faire nos ateliers de thérapie, que nous faisions séparément puisqu’elle était arrivée dans ce centre avant moi et qu’elle n’était pas rendue à la même étape.

Coiffée d’une queue de cheval et mon cartable en main, je me rendis dans la pièce où nous discutions en groupe. Le sujet d’aujourd’hui portait sur … les relations de couple. La thérapeute nous enseigna quelques conseils, puis parla d’elle-même, avant de nous céder la parole.

« J’ai été battue quand j’étais enceinte, j’ai perdue mon enfant … Et j’ai augmenté ma consommation de drogue…»
Avoua Laurie, la première femme à prendre la parole.

« Je suis lesbienne et j’ai été trop souvent cocue … »
Ajouta une autre.

Finalement, je pris la parole ;

« Mon premier copain n’a pas été facile, c’est lui qui m’a fournit ma première consommation … Il me faisait mal, il m’a battu à maintes reprises … Puis mon copain actuel, Liam, est arrivé dans ma vie. Au départ nous n’étions qu’amis, ou fuckfriend … Puis finalement, il y a eut de l’amour, et il y en a encore. Je ne me sens pas toujours bien avec Liam, j’ai l’impression qu’il veut toujours tout contrôler, qu’il agit un peu comme mes parents … Je, je ne sais pas trop comment l’expliquer … »

D’autres toxicomanes parlèrent, la thérapeute analysa les différentes situations, donna de nouveaux conseils, nous fit noter des choses, puis l’atelier du matin se termina enfin.

Le diner fut fort bien simple, j’étais enfin seule avec ma noirette préférée qui me parlait de Bill Kaulitz.

« Il est tellement captivant Alexia, tu ne croirais pas à ça ! Il est gentil, drôle et … beau. »
Elle ria nerveusement.

« Steph, ils repartent demain … Ne t’attache pas trop … »
J’étais sérieuse, c’était quasi si elle n’avait pas des cœurs dans les yeux.

« Ils repartent demain du centre, oui, mais pas des États-Unis ! »
Un nouveau sourire s’afficha sur les lèvres de mademoiselle la rêveuse.

J’arquai un sourcil, on ne m’avait pas dit ça ? Je lui demandai de m’expliquer, ce qu’elle fit. Le groupe faisait de la promotion dans toute l’Amérique, mais ils s’étaient arrêter ici pour avoir un avant-goût de ce qui les attendais lors des concerts et tout le reste. Donc effectivement, ils finiraient bien par partir du pays, mais pas pour le moment. Ils en avaient pour un mois encore … Environ. J’allai reporter mon plateau puis encore une fois, j’allai en atelier. C’était banal et ennuyant, à vrai-dire, je dessinais …

Finalement, après l’atelier et le souper, je me dirigeai vers la salle de bain mixte qui se trouvait au deuxième. Me sentant suivit, je me retournai. Tom était là, tout sourire.

« Hey, Alexia, quelle surprise ! On se croise toujours dit donc. »
Quel sarcasme…

J’entrai dans la salle de bain mais pas dans les cabines. Je me dirigeai plutôt vers le miroir, contempler ma mine, resserrer ma queue de cheval, me brosser les dents … Il était là, à me regarder … C’était embarrassant.

« J’ai entendue ton discoure ce matin… Liam n’est pas un bon copain ? … Je suis sûr qu’il te trompe de toute façon, ce n’est pas bien grave. »
Dit-il, normalement, sans cesser de me fixer.

Je relevai la tête puis je me retournai vers lui.

« Mais arrête ! Liam ne me trompe pas, et il est très bien, je l’aime et en plus il …»

Des lèvres se plaquèrent aux miennes de façon brusque, c’était le dreadé qui avait provoqué ce geste.