[Fanfiction ] By your side.

Ich höre wenn du leise schreist
CHAPITRE 32
NARRATEUR ABSENT

Et Tom claqua la porte en s’enfermant dans sa chambre.

« Bill, moi j’en peux plus. Vas lui parler. »
Ordonna Georg, en soupirant.

Les 3 membres du groupes se regardaient à tour de rôle, mal à l’aise, gêné, triste, et en colère. Tom avait changé, et plus les jours avançaient, plus ils se demandaient si le guitariste coureur de jupon retrouverait un jour sa véritable personnalité. Il s’enfonçait de plus en plus, et les disputes étaient de plus en plus fréquentes. Tom s’enrageait de rien. Bill enfouit sa tête entre ses mains, au bout de la table.

« Je… je ne saurai pas quoi lui dire … »
Soupira-t-il, anéantie par le comportement de son jumeau.

Il avait essayé mainte fois de discuter avec lui, d’essayer de le comprendre, mais les résultats n’étaient pas positifs. Son petit frère, son jumeau, son double … Ces deux copies ne se ressemblaient même plus. Gustav, qui était accoudé au comptoir, regarda Bill, et dit, sur un ton doux;

« Vas-y, il a besoin de toi … »

Le chanteur se leva, et il s’engouffra dans le couloir. Ce devait être une tâche énormément difficile pour lui, qui n’avait pas l’habitude de ce comportement repoussant de la part du guitariste. Il frappa trois coups, et annonça ;

« Tom, c’est moi … Je peux entrer ? »
Il se mordit la lèvre inférieure.

« Va te faire foutre. »
Puis il ferma les yeux, dans l’espoir d’effacer ces mots si durs.

Il tourna lentement la poignée, puis il entra dans la chambre. Tom était couché sur son lit, fixant le plafond, les yeux vides. Qui était ce garçon ? Il n’était pas cet homme qu’il connaissait depuis 18 ans. Il n’était plus cet homme. Bill avait le cœur brisé. De voir quelqu’un que l’on aime tant se détruire, c’est horrible. C’était la deuxième fois qu’il endurait ça, et c’était doublement douloureux. Une rechute, c’est toutes les douleurs du monde, mais en double. D’autant plus qu’il savait que l’homme qui était couché sur son lit souffrait lui aussi.

Bill vint se coucher à ses côtés, mais Tom ne détourna même pas les yeux. L’androgyne fixa donc le plafond avec lui, sans rien dire. Il ne trouvait pas les mots pour expliquer tout ça.

« Je t’aime Tom … »
Souffla-t-il, la voix brisée par l’émotion. Cette phrase, il pouvait la répété à son frère 10 fois par jour, en souriant, en le serrant contre lui, mais là, contrairement à d’habitude, il avait dû puiser son courage, parce qu’il avait peur. Peur de lui, peur de la drogue qui le possédait. Il avait peur, simplement.

« Pas moi. »
Répondit l’autre, sèchement. Ils ne détournèrent pas le regard du plafond, n’osant pas se regarder.

Bill ravala. Qu’avait-il dit ? Un silence aurait fait moins mal. Ses yeux devinrent pleins d’eau. Il ne méritait pas ça. Il lui dit, avec une voix dédaigneuse ;

« Qu’est-ce que t’es devenu ? Regarde-toi … »
Mais Tom se reprit ;

« Pas moi. Je ne m’aime pas, plus. »
Et sa voix se cassa. Le dreadé se tourna sur le côté, face au mur, pour éviter chaque regard de son frère. Bill ne put s’en empêcher, il se rapprocha de son jumeau et il se serra contre lui, passant un bras par-dessus sa taille. Tom renifla, sans repousser son double.

« Tom … Pourquoi t’as retouché à ça ? Je pensais que c’était terminé… Je t’en pris, parle moi … »
Et il étouffa un sanglot, un sanglot très difficile à retenir. Tout comme lui, le drogué avait la voix remplit de larmes.

« Je ne sais pas … Je ne suis pas heureux, Bill. J’en ai marre. Je suis fatigué… Même sauter une fille, ça ne me fait plus rien. »
Bill ferma les yeux. Il n’avait pas beaucoup parlé avec son frère depuis un ou deux mois, et il ne se rendait compte de rien. Comment avait-il pu ignorer son état d’âme ? Tom était énormément déprimé, et les raisons restaient nébuleuses pour tout le monde. Tom se détruisait, et ça, ça détruisait Bill. Ils étaient si unis, mais pourtant si séparés en ce moment. L’androgyne qui avait le bras passé par-dessus la taille de l’autre, attrapa sa main et la glissa dans la sienne. Il le croyait heureux pourtant … Jusqu’à ce qu’il retouche à ces choses-là.

« Qu’est-ce qui te rend si triste, frérot ? C’est depuis les USA tout ça … »
Frérot … Il ne l’avait plus appelé comme ça depuis des semaines, dans la peur de se faire crier dessus, de se faire répondre une imbécilité blessante. Georg, Gustav, et Bill était traumatisé par Tom, ou du moins, ce qu’il en reste. Le frérot soupira.

« On travail trop … Je veux tout arrêter Bill, je ne veux plus faire parti du groupe … La coke, les speeds … Ça me fait tout oublier, ou presque … Et oublier, c’est ce que je veux… »
Il ravala. C’était dur à entendre ça, de la part d’un guitariste célèbre qui avait toujours dit jusqu’à maintenant qu’il voulait faire de la musique jusqu’à la fin de ses jours.

« Oublier quoi, Tom ? Explique-moi …»

« L’oublier elle, oublier Georg, oublier ce qu’elle me fait, oublier le mal que t’as, oublier le mal que j’ai. M’oublier … »

Bill haussa le ton, presqu’outré par les mots de son jumeau ;
« Mais Tom ! T’oublie rien là, tu te détruis ! PUTAIN. »

Et comme si ces simples mots étaient trop vrais, le principal concerné se mit à pleurer. Tom, le dur, le froid, le cœur de pierre, pleurait. Des larmes glissaient sur ses joues comme des ruisseaux, et il cherchait à reprendre son souffle, voulant faire taire ces pleurs bruyant. Bill se serra très fort contre son dos, sentant son dos vibré. Il pleurait aussi, mais il retenait le bruit que cela pouvait provoquer. Il murmura des doux «Chuuut», dans l’espoir de calmé son frère détruit.

« Bill… Parle-moi du coup de foudre… »
Demanda Tom, en essayant de calmer ses émotions.

L’androgyne soupira.

« J’y crois … Mais je ne sais même pas ce que c’est ! Je ne l’ai jamais vécu … Je suppose que c’est comme être amoureux. »
Il esquissa un simili sourire.

« C’est quoi, être amoureux ? »
Tom le savait, il l’avait déjà été, mais il avait trompé sa copine mainte fois, la faisant souffrir, tout en se faisant souffrir. La souffrance, bien qu’il n’en donne pas l’allure, le dreadé connait ça. C’est d’ailleurs pour cette raison que sa carapace est si difficile à percer. Seul Bill connait vraiment son double… Tom enlaça ses doigts dans ceux de Bill.

« Je… c’est différent pour chacun. Y’a ton cœur qui bat chaque fois qu’elle est là, y’a toi qui la voit même quand elle n’y est pas … Tu souris pour des conneries … Tu ne sais jamais comment agir avec elle … Je ne sais pas comment t’expliquer ça … »
Et comme s’il voulait enfin se montrer au grand jour, le guitariste se tourna vers le visage de son frère, se mettant face à face, couché sur le lit. Ils se regardèrent dans les yeux, chacun plongeant son regard dans les yeux de l’autre. Ils passeraient à travers ça.

« Tu sais, Alexia. Georg l’aime. Et moi aussi. Et ça me brise le cœur. Elle ne me mérite pas. Et ya nos tournées qui m’épuisent. J’aurais juste envie d’être chez maman, avec de la bonne cuisine … De dormir très longtemps … Je n’ai pas envie de jouer devant toutes ces filles qui crient. Ni envie de donner des entrevues. Juste envie d’être NORMAL, Bill. Tu comprends ça ? Tu te souviens encore de ce que c’est, de se promener dans la rue, sans avoir à se cacher ? De dormir dans un motel minable ? De rêver d’être une star ? Tu t’en rappelle, Bill ? »
Il soupira. Bill continua de plonger son regard dans le sien. Il ne su pas quoi dire durant un instant.

« Ou … oui. Je m’en souviens … Mais justement, c’est toujours ça que tu as voulu, être une superstar … Pourquoi, alors que nous devons international, tu recules ? Tom, moi je suis heureux de ce que j’ai, mais quand tu ne l’es pas, je ne le suis pas … J’aime la vie que nous menons ! Il y a des désavantages, mais pleins d’avantages … Moi, ces souvenirs dont tu me parles, je ne les vois pas de la même manière. Je vois l’effort que nous faisions dans ce temps là pour être des petites vedettes, sans réussir vraiment … Et là, maintenant que nous y sommes, ça te déplait … On peut bien prendre un petit break, mais tu sais bien que David ne tolérera pas ça bien longtemps … »
Et Tom répondit ;

« Ouais, je sais … »
Au même moment, quelqu’un toqua à la porte et poussa cette dernière.

« Tom, téléphone. »
C’était Gustav.

Le dreadé regarda son jumeau, comme s’il pensait qu’il avait quelque chose à voir la dedans, mais ce n’était pas le cas. L’androgyne était au courant de rien, seul le batteur savait ce qui se cachait tout ce téléphone. Tom, hésita, puis se leva et ramassa le sans-fil.

« Ha…hallo ? »
Il fronça les sourcils dès la réponse.

« Hey. C’est Alexia. »
Il jeta un regard glacial à Gustav, qui souriait d’un air béat, bien qu'au fond de lui il était désespéré et à court de solutions.

1000 meere
CHAPITRE 33
POV BILL

Les jours passent et se ressemble. Mon frère semble reprendre ses esprits depuis sa discussion avec Alexia, par contre j’ignore totalement ce qu’ils se sont dit, puisqu’il nous a jetés dehors peu de temps après. Je pense qu’elle lui a bien parlé. Peu à peu les disputes ce sont calmés, et notre vie commence à reprendre court normalement. Hier soir, j’ai surpris Tom jeté tout ce qu’il avait d’illégales sur lui. Ça m’a tellement soulagé. De savoir qu’il a mal me donne doublement mal. Je l’aime tellement …

« Je t’aime. »
Criais-je, en terminant de placer la vaisselle dans le lave-vaisselle.

« Moi aussi ! »
Me répondit mon double, tout en continuant d’accorder sa guitare dans le salon.

Un large sourire se dessina sur mes lèvres. Ça faisait tellement du bien. 6 jours. Ça, c’est le nombre de jour qui s’est écoulé depuis notre discussion, et c’est aussi le nombre de jour qui sont passés sans que nous nous soyons disputés.

Georg et lui s’évitent toujours, et je suppose que c’est sans doute la faute d’Alex, mais je laisse ces choses-là entre eux. Ils sont assez grands. Gustav lui, sourit, comme si rien n’avait changé, mais ça se ressens. Il est heureux et soulagé, lui aussi. Nous sommes souvent en studio, et personne ne s’en plaint. Mon jumeau semble avoir laissé tomber l’idée de prendre des vacances, sans doute réalise-t-il à quel point il aime cette vie.

Quant à Stéphanie … Elle et moi c’est compliquée. Je n’ai plus cherché à la joindre, et j’ai cru comprendre qu’elle avait demandé notre numéro, cependant, je n’ai eu aucunes nouvelles. Cette femme est extraordinaire, mais je sais aussi qu’elle est fragile, et la briser d’avantage me détruirait. Je veux lui éviter tout ce stress là. Je ne suis pas à la hauteur, et j’espère qu’un jour elle le comprendra. Donc, j’essaie désespérément de l’oublier, tout en souhaitant qu’elle fasse de même de son côté. Et ce n’est pas facile …



POV ALEXIA

J’ai besoin de comprendre ce qui m’arrive. Ais-je vraiment aidé ce gars ? Avait-il vraiment besoin d’aide ? En fait, je ne sais même pas ce que je fais là, et pourquoi j’ai fais ça. Je n’arrête pas de pleurer, comme une idiote. J’ai beau me remémorer mon speech, il me laisse confuse ;

« J’arriverai à m’en sortir seule, et je pense que je n’ai plus rien à faire ici. Vous m’avez beaucoup appris, et vous pouvez sincèrement compter sur moi pour aider les autres. Je pense même en faire une profession. J’ai donc décidé de quitter le centre. »

Je fermai les yeux. Oui, je pensais vraiment pouvoir continuer sur cette bonne route sans nécessairement être là, mais de là à tout quitter … Sans même qu’ils ne le sachent ! Je regarde par le hublot. Personne n’est au courant, on pourrait presque croire que je m’échappe comme une criminelle, ce qui est loin d’être le cas. Tom ne m’a même pas demandé de venir, et j’ai dis à Gustav que je refusais de partir. Cependant, j’ai pu réfléchir plus sereinement après cette conversation. Sa voix tremblotante, ses mots déchirants … Oui, c’est clair ; peut-être qu’il n’a pas besoin de moi, car j’en sais rien, mais moi, je ne peux plus me passer de lui.

Les mains tremblantes, je ramasse mon portable. Il m’a manqué ce petit. Je compose un numéro, et j’attends. Une voix endormie me répond. Oups, le décalage se fait déjà sentir.

« Steph, je dois te parler. »
Je l’entends bailler à l’autre bout du fil.

« T’es sûr que ça peut pas attendre ? »

Et incapable de retenir mon excitation, je m’écriai;

« Je suis dans l’avion, j’arrive en Allemagne dans 2 heures. »

Silence au bout du fil … J’attends, reprenant mon calme vu le regard curieux des autres passagers.

« Qu…quoi ? Non, non, non … C’est une blague là, hein ? Parce que c’est pas drôle, tu me réveilles tu sais ? … »

Je pris une grande respiration, c’était normal qu’elle soit confuse. Hier j’étais aux États-Unis, dans une maison de thérapie, réfléchissant avec persévérances à une solution, et aujourd’hui, j’étais là, partie sur un coup de tête. C’était stupide, et j’en étais consciente. Mais j’ai écouté mon cœur, en espérant qu’il m’ait dicté la bonne chose à faire.

« Non Steph, je suis sérieuse. Je te redonne des nouveaux rendus là-bas ok ? T’en fais pas, tout ira bien pour moi. Je t’aime ! »
Et je raccrochai, coupant totalement ses protestations à l’autre bout du fil.

J’arrivais peine à y croire. Quittais-je vraiment tout pour un pays dont la langue m’était entièrement inconnue ? M’en allais-je vraiment sans avertir qui que ce soit, mis à part ma meilleure amie ? J’étais pathétique. Tout ça pour quatre garçons que je connaissais depuis à peine 2 mois. Vraiment pathétique.

Endormie par tous ces chamboulements, je m’installai confortablement dans mon siège et j’essayai de faire dodo. Le sommeil me gagna facilement et bientôt je fus plongé dans un rêve pour le moins troublant. Moi, sur un pont, voulant sauver une personne, impossible de distinguer son sexe et son visage, qui sautait.

« Veuillez boucler vos ceintures, l’atterrissage se fera dans 30 minutes à l’Aéroport de Berlin. »
Je me réveillai en sursaut.

Ce rêve ne m’était pas étranger. Il y a 8 semaines, j’avais fais une overdose, et j’avais rêvé vouloir sauter, sachant très bien que personne ne me rattraperait, et là, quelqu’un d’autre était à ma place. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Je tentai de reprendre mes esprits tout en me préparant pour ma venue dans cette ville nouvelle. Stressée vous dites ? TELLEMENT.

Une demi-heure plus tard, je sortais de l’avion, valise en main. J’avais oublié un détail. Un gros détail. Où est-ce qu’ils habitaient ? Je posai mon derrière sur un banc, à l’aéroport, et j’envoyai un texto à Gustav ; Besoin de votre adresse, vouloir envoyer une lettre. Et il me répondit presqu’immédiatement. Soulagée, je recommençai à marcher d’un pas rapide, tout en cherchant un taxi. En un temps record j’étais montée dans une voiture et l’on me conduisait à l’une des maisons les plus luxueuses et isolées de Berlin.

« C’est bientôt ? »
Demandais-je, inquiète.

« Ja ? »
Merde, c’que j’peux être conne. Peu de gens sont aussi bilingues que Tokio Hotel ! L’anglais ici, ce ne sont que les notions de bases. Je soupirai, ravalant ma salive. Comment est-ce que je me débrouillerai ?

Les minutes s’écoulèrent, tandis que le stress me gagnait de plus en plus. Ils allaient être contents de me voir … Non ? Le chauffeur m’adressa la parole, en allemand, et je fis mine de comprendre. Je suppose que j’y étais. Je le payai rapidement puis je sortis à la course. Une maison, grande, chic, splendide, et surprenante vu les quatre garçons désordonnés qui y habitaient, s’offrait à moi. Une barrière de sécurité m’empêchait de passer, et je devais donc appuyé sur le petit bouton pour m’adresser aux gars, ce que je fis. Ce fut Georg qui me répondit en allemand. Et avec mon anglais traditionnel, je demandais pour entrer, tout en me présentant.

« Je ne comprends pas ce que tu fais ici … »
Balbutia-t-il, sous le choc. Puis il ajouta ;

« Mais … entre. Je suppose que ça doit être important. »
Sans plus attendre il m’ouvrit la porte, que je franchis d’un pas rapide, croyant flanchée sous cette pression que je m’infligeais, et sous ce stress.

Plus jamais de coup de têtes comme ça, ok Alex ?