[Fanfiction ] By your side.

Übers Ende Der Welt
CHAPITRE 34

Il me semblait qu’il y a une minute, j’étais en Allemagne avec les quatre garçons de Tokio Hotel, que me voilà ici, entourée de fleurs, dans une chambre blanche. Est-ce que je rêvais ? Mes membres me faisaient mal, et j’arrivais à peiner à bouger la tête. Je toussotai, et ma gorge sembla exploser tellement la douleur était vive. Je tournai avec difficulté la tête de l’autre côté, cherchant où j’étais, et perdue comme tout. Je me suis mise à paniquer. Qu’est-ce qui se passait ? Que m’arrivait-il ? C’est quoi ce putain de cauchemar trop réel à mon goût ? Et soudain, j’entendis des pas venir vers moi.

« Alexia, tu es réveillé ? »
Me demanda cette voix masculine, en se penchant au dessus de moi.

Je le reconnaissais, c’était Bill. Il m’adressa un sourire réconfortant, et je crois qu’il était réellement heureux de me revoir. Pourquoi il était dans ma chambre ? Ma chambre, qui ne me disait apparemment rien. J’ouvris la bouche pour répondre, mais aucuns sons ne sortis. Perplexe, j’essayai une deuxième fois. Ma voix rauque et faible demanda ;

« Qu’est-ce qui se passe ? J’ai l’impression d’avoir dormis si longtemps … »
Mais il ne pu même pas me répondre, parce qu’une armée d’hommes et de femmes en blancs arrivèrent, l’écartèrent de moi, et me posèrent cent milles questions sur mon état de santé, et sur comment je me sentais.

« Bill, Bill, explique moi ! »
Gémis-je, les larmes aux yeux, secouée par tout ce brouhaha.

Il essaya bien de me crier ce qui se passait, mais une femme lui ordonna de sortir, et c’est ce qu’il fit. Tous ces gens se penchèrent au dessus de moi, et vérifièrent toutes sortes de choses.

« Mademoiselle Parker ? Avez-vous mal à quelque part ? Est-ce que vous arrivez à parler ? À m’entendre ? »
Mais putain, qu’est-ce qu’elle croit ? Ne m’a-t-elle pas entendue crier tout à l’heure ? C’est elle la sourde ou quoi ? J’ouvre la bouche pour répondre, que déjà on m’enfonce un thermomètre dans celle-ci, tout en me posant d’autres questions auxquels j’ai à peine le temps de répondre. J’ai les larmes aux yeux, je me sens faible et fatiguée, et je ne comprends rien. J’ai l’impression que si je crie, personne ne fera attention à moi, que ces larmes, elles sont invisibles. J’ai l’impression d’être tout, sauf moi.

« Mademoiselle ? Mademoiselle ? Répondez ! »
L’homme se retourne vers son collègue, et il lui dit ;

« Je crois qu’on la perd. »

Je sors rapidement de mes pensées, et je lève les yeux vers eux. Ils m’éclairent les pupilles avec une lumière, qui m’aveugle vraiment.

« Mademoiselle, est-ce que vous avez …»
Mais je les interromps, dépassée ;

« Mais bordel, est-ce que quelqu’un peut m’expliquer ce qui s’est passé ? Il est où Bill ? Où suis-je ? Et pourquoi ? »
C’est plus fort que moi, les larmes dégringolent à une vitesse folle.

J’éclatai bruyamment en sanglot. J’étais troublée, et tous ces gens semblaient être des robots. Où est cette maison en Allemagne ? Où sont Tom, Gustav et Georg ? Bill est passé où ? Et Steph ? Est-ce que Steph va bien ?

Ces gens tous vêtues de blancs se parlent entre eux, mais je ne comprends rien, puis finalement, ils me laissent seul, en laissant entrer un homme dans la pièce. Il est revenu. Lentement, je me calme, reprenant peu à peu mes esprits, mais tous ces doutes demeurent dans mon esprit. L’androgyne prend place à mes côtés, et il prend ma main, avant de déposer un baiser sur ma joue.

« Tu vas bien ? »
Demande-t-il, d’un ton rassurant.

Non mais est-ce que j’ai l’air d’aller bien ? J’ai les larmes aux yeux, et une douleur insupportable qui s’étend sur tout mon corps, Je resserre sa main, qui se veut rassurante, et en plongeant mes petits yeux encore aveuglés dans les siens, je réponds ;

« Non … Personne ne veut m’expliquer … »
Du revers de son autre main, il essuie ces larmes qui se tracent un chemin sur mes joues.

« Tu ne te rappelles de rien ? »
Je secouai difficilement la tête négativement. Non, je ne me rappelai de rien, mis à part ce voyage que j’avais fais sur un coup de tête, et toute cette histoire … Mais rien qui pouvait m’indiquer ce que je faisais ici. Bill poussa un soupir.

« C’est long à expliquer … »
Il baissa les yeux.

« Je me souviens que j’étais venue en Allemagne, et que je venais de pousser la porte de votre maison … Mais ensuite, j’ai cligné des yeux, ça s’est embrouillé et … et plus rien. Alors, oui, je tiens vraiment à le savoir, je t’en prie, Bill …»
Je toussotai une nouvelle fois, la gorge brulante par cet effort.

Ses yeux croisèrent les miens à nouveau, mais il semblait être hésitant. Je le suppliai du regard, implorant une explication valable.

« Tu es dans ta ville natale, en Ohio. Et …Et oui, tu es bel et bien venue en Allemagne, mais ça s’est plus ou moins bien passé… Tu t’es disputée avec Georg, et Tom … Et finalement tu es rentré chez toi. Quelques jours après ça, Tom a insisté pour partir seule vers les États-Unis, et bien que nous n’étions pas du tout d’accord, il l’a fait.»
Il ravala. Ses cheveux étaient plats, et il n’était pas maquillé. De grosses cernes m’empêchaient de bien distinguer ses yeux noisettes, et il ne se ressemblait pas vraiment. Il continua enfin, voyant que j’attendais la suite.

« Il t’a appelé, tu lui as dis que tu avais appris une dure nouvelle, et tu lui as demandé de te ficher la paix. »
Les souvenirs me revinrent en mémoire, et la suite de l’histoire aussi. C’était si claire maintenant, si claire que je souhaitais à nouveau tout oublier. Dans un souffle, je continuai ce qu’il avait débuté ;

« Et il a entendu les chutes, donc il s’est précipité vers le pont. Je me préparai à sauter… Et … On a parlé, longtemps, et ensuite … Ensuite …»
Je fermai les yeux, retenant un énorme sanglot. C’était si difficile de revivre ça, une deuxième fois.

« J’ai sauté. »

« Et tu as sauté »
Répéta-t-il, dans un souffle à peine audible.

Mais je ne comprenais toujours pas pourquoi j’étais ici, le reste, c’était du blanc, pour moi. Pourquoi est-ce que j’avais vécu dans le passé pendant si longtemps, croyant que tout cela était bel et bien l’instant présent ? J’aurais préférée ne jamais me réveillée, car là, c’était beaucoup trop d’émotions pour moi, et c’était si compliquée… Pourquoi ? Pourquoi ? POURQUOI ?

« Chut… Pleure-pas… »
Il caressa ma chevelure terne, en m’adressant un simple sourire. Je pleurais, anéantie par je-ne-sais-quoi, cependant, je trouvai la force de lui demander de m’expliquer le reste, ce qu’il fit, non sans faire de pause, stoppé par les boules d’émotions qui surgissaient n’importe quand

« Je ne pense pas que tu veuilles vraiment le savoir… »
Il baissa les yeux, et je l’entendis renifler.

« Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? »
M’affolais-je.

« Tom a sauté aussi, pour te sauver.»