[Fanfiction ] By your side.

It all turned out a different way
CHAPITRE 29

« Ce n’était qu’un one-night n’est-ce pas ? »
Dit-il lorsqu’il eut refermé la porte de ma chambre.

« Je…ne vois pas où tu veux en venir. »
Avouais-je, mal à l’aise par son regard presque psychopathe. Il vint me rejoindre sur mon lit et il s’assit à mes côtés, en me regardant droit dans les yeux.

« Georg est amoureux de toi. »
Lança le dreadé, spontanément.

« Je sais … Pourquoi tu me dis tout ça ? »
Je fronçai les sourcils, incapable de saisir ses propos.

« Ne le déçois pas. Il t’aime vraiment Alex… Il ne me pardonnerait pas si … »
Il baissa les yeux et cacha un sourire gêné. Je soupirai. Il ne pouvait pas sortir une phrase cohérente et ayant du sens, pour une fois ?

« Si quoi, Tom ? Je ne comprends pas … Explique moi parce que je sens que j’vais m’énerver ! »
Je me levai et je m’en allai au fond de la pièce, en lui faisant volte face. Le guitariste releva la tête vers moi et tapota une place sur le lit, pour que je revienne le rejoindre. Je restai sur place quelques secondes avant de retourner à ses côtés. Il me fixa.

« Si je faisais … ce genre de chose. »
Et pour s’expliquer, il m’embrassa sur la bouche. Je reculai ma tête, surprise.

« Tom … ! »
M’écriais-je, impulsivement. Je gardai une certaine distance, craignant qu’il ne recommence à mon insu. Finalement, je demandai, timide ;

« Alors … Pourquoi tu le fais ? »
Je sentais déjà mes joues s’enflammées de rouges. Je souris, pour camoufler mon mal aise.

« Parce que … J’aime quand tu fais cette tête là. »
Il éclata de rire, mais je me contentai de lever les yeux en pinçant les lèvres.

« Mais Ge’, tu l’aimes ? »
Demanda Tom, gardant son sourire aux lèvres.

« Oui ! … Enfin … Je ne sais pas trop. »
Je baissai les yeux et me mordit la lèvre inférieure.

« Tu me préfères, je sais … Mais, les choses sont ce qu’elles sont ; Tu es ma fan, je suis ton idole … Et c’est tout. »
J’éclatai de rire, puis, spontanément, pour rire, je posai ma bouche sur la sienne à nouveau. Contrairement à moi, il ne recula pas, mais il avait les yeux grands ouvert et écarquillé, comme s’il était figé. Après quelques secondes je me reculai de lui et je souris fièrement.

« Ça voulait dire quoi, ça ? »

« Ça veut dire que j’aime ta tête quand je fais ça ! »
Nous rigolâmes tous les deux.

Nous parlâmes de tout et de rien, de Stéphanie, de moi, de lui. Se racontant des anecdotes marrantes, ou tristes, des passages de nos vies, des moments douloureux, des secrets d’arrière scène. À ce moment je pris conscience de la chance que j’avais d’être aussi complice avec cette star mondiale, la chance que j’avais de connaître quasiment sa vie, de l’entendre tout simplement. Oui, j’avais une chance inouïe, et j’en étais inconsciente. J’étais tout aussi choyée d’avoir accès au groupe en entier, que ce soi Georg, Bill, ou même Gustav. Ils étaient là, à s’inquiéter de mon amie et moi, à s’occuper de nous, à prendre de leur temps pour nous rendre visite. L’après-midi passa sans que nous nous en rendions compte. Nous étions toujours là, Tom et moi, à se confier et à rigoler. Parfois des moments plus sérieux, d’autres détendus. J’étais bien à ses côtés.

« Tu as déjà eu une copine sérieuse ? »
Demandais-je, curieuse.

« Si, une fois. Elle s’appelait Katy. Une jeune femme… magnifique. Elle était si compréhensive, si jolie … Si parfaite. »
Tom regarda droit devant lui, fixant le mur, un bête petit sourire au coin des lèvres.

« Pourquoi c’est terminé ? »
Il hésita avant de répondre, balbutiant un début puis se reprenant. Il finit par se détourner vers moi et il me regarda dans les yeux, penaud, avant de soupirer.

« C’est compliqué, beaucoup plus que tu ne peux te l’imaginer. Je l’ai trompé… À plusieurs reprises. »
Je voulu l’interrompre mais il haussa la voix, qui tremblotait.

« Alexia, c’était tellement plus fort que moi. Il était inconcevable pour moi qu’elle m’aime autant que je l’aime, ça me torturait, je me faisais du souci avec ça … Et pour me punir, LA punir, je faisais … ça. Elle l’a découvert, évidemment. La première fois elle m’a pardonnée, même si ça a prit énormément de temps … Mais lorsqu’elle a été au courant je-ne-sais-comment pour les autres fois … C’était … horrible. JE suis horrible … Car le pire dans tout ça, c’est que j’ai toujours dis aux médias que c’est elle qui m’avait cocufié. Je ne savais pas comment l’aimer, enfin, c’est ce que Bill dit. Quel idiot je suis. »
Il poussa un profond soupire, et sa voix se brisa. Je passai ma main sur son dos, posant ma tête sur son épaule.

« J’ai trompé Liam, il m’a trompé… Ce sont des choses qui arrivent, c’est comme ça. Tu sais Tom, je suis certaine qu’un jour tout ira comme tu veux. »
Je lui fis un sourire réconfortant. Liam. Putain ça faisait bientôt 3 semaines, et je n’avais quasiment pas été affecté par cette nouvelle … Peut-être que je ne l’aimais pas autant que je pensais. Peut-être que je ne suis pas amoureuse de Georg. Peut-être que si, peut-être que ça …

« Je ne crois pas. »
Il eut un petit rire, comme pour se moquer de mes propos, qui ne signifiaient rien pour lui.

« Pourquoi tu dis ça ? »
J’ôtai ma tête et je cherchai son regard, qui se perdait à travers des pensés lointaines.

« Parce que mon meilleur ami est amoureux de la fille que j’aime. »
Tom se leva, sans dire un mot et il s’en alla, un sourire au bout des lèvres. Je ne cherchai même pas à le retenir, paralysée autant de la bouche que des membres.

Je restai couché sur mon lit, à réfléchir, versant quelques larmes, pensant à ma famille, à Liam, à Georg ou encore à Steph, mais surtout à ses propos. Dans quelques jours ce serait le jour de l’an, et le lendemain, la fête de mon amie. Il y a un an j’étais saoul, droguée, voire quasi une prostituée, et là j’étais ici, à côtoyer des célébrités, à avoir une meilleure amie extraordinaire, à vouloir réparer mes erreurs du passé … mais surtout, j’étais sobre, et j’étais moi-même, et je n’avais pas honte d’être ce que je suis. Je poussai un gros soupire. La cuisinière vint annoncer que le repas était prêt, mais je l’ignorai, me repliant en boule dans mon lit, sans bouger. Vers 20 heures Stéphanie entra dans ma chambre.

« Les gars sont partis dormir dans un motel. Georg et Tom voulaient partir. Le groupe repart demain pour faire le tour des États-Unis, et ensuite ils s’en vont enregistrer un nouvel album en Allemagne. La production à insistée pour qu’ils cessent de venir ici … Ils oublient quasiment de travailler ! … Bill va me manquer… ils ne viendront même pas nous dire au revoir si je me fis aux paroles de Gustav... »
Elle se coucha sur son lit et observa ma réaction, qui ne se fit pas attendre.

« Quoi ? Tu veux dire que c’était sans doute la dernière fois que je voyais le groupe avant plusieurs mois ? »
Je m’assis et je me frottai les yeux, puis je la regardai. Steph ne répondit pas mais hocha tristement la tête positivement.

Live every second
CHAPITRE 30

« Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaire Stéphanie, joyeux anniversaire. »
Les résidents et moi se mirent à applaudir. Des larmes montèrent aux yeux de ma meilleure amie. La cuisinière du centre apporta le gros gâteau et le découpa, distribuant des parts à tout le monde.

Sur la table était posé quelques cartons de lait et des ustensiles ainsi que des assiettes. Nous étions le 2 janvier, et Stéphanie fêtait ses 19 ans. J’avais négociée pendant plus d’une heure avec le directeur pour que nous puissions la garder jusqu’à son anniversaire, d’où une surprise l’attendrait. D’ailleurs, cette dernière ne devrait pas tarder. Lorsque mon amie était entrée à l’intérieur, nous l’attendions tous dans la cafétéria avec un grand sourire aux lèvres. Elle ne s’y attendait pas du tout.

« …Bonjour Stéphanie. »

Steph se retourna et se trouva face à face avec ses parents. Ceux avec qui elle avait coupé tout contact depuis quasiment un an. C’était eux, sa surprise. La fêtée resta bouche-bée pendant un long moment, et tout le monde retenait son souffle. Nous ignorions tous comment elle allait réagir. Après tout, c’est eux qui avaient refusés de lui parler ou même d’avoir de ses nouvelles, prétextant qu’elle gâcherait leur réputation ou quoi que ce soit. La jeune femme sourit légèrement, sous le choc. Doucement, elle dit ;

« Vous n’avez plus honte de moi, maintenant ? »
Son père avança sans s’arrêter et il la serra dans ses bras.

Les larmes me montèrent aux yeux. Stéphanie étouffa un sanglot. Madame Brien préféra rester à l’écart, essuyant avec un mouchoir la perle d’eau qui se frayait un chemin sur sa joue. C’était grâce à moi tout ça, enfin, en partie. Je les avais contacté il y avait quelques jours de cela pour les convaincre de reparler à ma colocataire de chambre, les suppliant de reprendre contact, et vantant les progrès de leur fille. Ils n’avaient pas acceptés immédiatement, jugeant qu’elle s’en sortait déjà très bien, mais j’avais mis les bouchés doubles et finalement, ils ont dit oui à mon invitation.

« Ma fille, tu es si jolie. Nous sommes si fiers de toi. »
Avoua le géniteur de Steph, aussi émotif qu’elle.

Je suis prête à parier que cet anniversaire restera à jamais gravé dans la mémoire de mon amie, et dans la mienne aussi. Je dois cependant admettre qu’il manquait des invités à cette fête ; les Tokio Hotel. Ils étaient partis sans donner un quel conque signe de vie, et depuis nous évitions ce sujet. Ils étaient venus se faire connaître, tester leur succès ici, et ça avait été positif. Ils n’avaient plus besoin de nous désormais. Je me souviens encore quand je les avais entendus pour la première fois. Un anglais approximatif qui sonnait bizarre. Ça ne m’avait pas plus. Avec le temps j’ai apprivoisé leurs chansons, j’ai appris à découvrir certaine facettes de la musique, et surtout je trouve qu’ils ont tous les quatre un certain charme. Impossible d’oublier lorsque je leur répliquais, lors de leur show ici. Je m’étais fait sortir. C’était marrant quand j’y repense. Les jours passaient et se transformaient en semaine, et nous apprenions à les connaître, que ce soit positivement ou négativement. Il y a eu des rapprochements, des éloignements, des disputes. Des moments tristes, d’autres à se tordre de rires. Quelques instants inquiétants, d’autre de confiance. Oui, en un mois il s’en est passé des choses…Beaucoup plus que je pouvais le penser.

« Merci Alexia… Merci. »
Souffla-t-elle lorsqu’elle prit place à une table avec sa maman et son papa. Elle avait les yeux pétillants, et grand sourire aux lèvres. Il y avait longtemps que cette lueur au fond de ses yeux s’était éteinte, et maintenant, elle reprenait vie. Sa joie de vivre était contagieuse. Je les laissai seuls à seuls, prenant une autre table avec mes amies du centre de désintoxication. Nous bavardions, c’était une ambiance très conviviale. Quelques fois je regardais dans sa direction pour voir comment tout ça se déroulait, et c’était parfait …

« Alex, tu es demandé au téléphone. »
Je levai les yeux vers la réceptionniste, fronçant les sourcils. C’était qui ?

Je me dirigeai vers la salle des téléphones et je pris le combiné.

« Allo ? »
Dis-je, avec une certaine réticence, ne me doutant pas du tout de qui cela pouvait-être.

« Bonne année ma puce. »
Un sourire se dessina sur mes lèvres. C’était ma mère.

« Tout se passe comme tu veux ? »
Il y avait longtemps que je n’avais pas eu de ses nouvelles, ça datait d’avant Noel. Elle m’avait manquée, mais j’étais habitué par ce manque de communication entre nous deux. Elle n’est pas très maternelle, il faut dire … Mais ça m’est égale, elle est là, au bout du fil, à s’informer. Elle pense à moi au moins.

« Oui, et à la maison ? »
Demandais-je, heureuse.

« Parfait ! Ton père et moi nous travaillons beaucoup, mais tout va bien. »

Nous avons bavardés comme ça pendant plus d’une heure, j’en avais presque oublié la fête. Finalement, nous avons raccrochés et j’ai rejoins les invités. À la seconde près où je mis les pieds dans la cafétéria, Stéphanie vint me parler.

« Devine quoi ! »
Je fronçai les sourcils et esquissai un sourire.

« Quoi ? »

« …Mes parents veulent que je retourne à la maison ! »
Elle me sauta dans les bras, toute excitée.

Je ne sus pas quoi dire, et enfin je la félicitai. Je ne lui ai pas dis, car ça aurais été inapproprié vu sa joie, mais je me sentais seul. J’allais me retrouver seule dans cette chambre colorée, sans personne à qui me confier. J’allais continuer ma thérapie sans Tom, ou Georg, ou même Bill, et pourquoi pas Gustav, à qui parler. Totalement seule, oui. Son anniversaire continua, elle eut beaucoup de cadeaux, des jeux, des cartes, de l’argent, des câlins de tout le monde, des félicitations, et après avoir fait la fête sobrement pendant un long moment, les résidents commencèrent à aller se coucher, à traîner entre eux, oubliant la fêtée, jusqu’à ce que ça se termine complètement. Stéphanie embrassa ses parents et elle leur souhaita « à demain », où elle quitterait le centre en leur compagnie, et elle monta dans notre chambre.

Je me glissai sous les couvertures, fatiguée par cette journée exténuante et Steph fit de même. Je l’entendis bailler.

« J’aurai aimé ça qu’ils soient là. »
Elle se retourna vers moi et m’adressa un léger sourire.

« Qui ça ? »

« Bill, Tom, Georg, et Gustav. »
Elle baissa les yeux, comme si ça la gênait de m’avouer ça.

« Ah … Moi aussi … Tu t’es amusée quand même j’espère ? »
Je m’efforçai de sourire.

« Plus que je l’aurai pensé. Merci Alexia. »
Elle répondit à mon simili sourire.

Un an sans les voir, ou environ ça. C’est long, très long. ÉNORMÉMENT long. Et s’ils nous oubliaient durant tout ce temps ? Ça ne m’étonnerait pas. Ils sont des stars côtoyées par des centaines de gens, si on ne compte pas les fans. Ils sont des stars qui n’ont aucun temps libre, ou presque. Il serait tout à fait normal d’oublier des amies qu’ils ont connus pendant moins d’un mois. Un mois, ce n’est rien. Et demain, je serai seul. Un mois, ce n’est rien, mais il me reste un mois ici. Et je le traverserai seul. Une nouvelle année est débuté, et je commence déjà à être nostalgique. Chouette. Au bout de quelques minutes j’entends des ronflements. Elle est épuisée cette petite.